La soirée de lundi n’avait rien d’ordinaire pour un jeune patineur originaire de Pointe-aux-Trembles.

Au Verizon Center de Washington, l’espoir des Hurricanes de la Caroline Julien Gauthier foulait la patinoire en match pré-saison pour la première fois de sa jeune carrière, face aux Capitals.

Même si l'entraîneur-chef n'a pas été particulièrement généreux à son endroit en ce qui a trait au temps de glace (8 minutes et 20 secondes), le produit des Foreurs de Val-d’Or a pleinement savouré ses premiers instants chez les professionnels.

« Il y avait un peu de nervosité mais ça s’est bien déroulé. (...) J'ai joué avec Nicolas Roy et Clark Bishop. Je suis bien content de ma performance en général, a-t-il raconté à Martin Lemay lors d’une entrevue à l’émission On jase de mercredi. C’est sûr que ce n’était pas une grosse utilisation mais tu ne peux pas chialer quand tu es chez les pros. Tu fais ton possible! »

Conscient que les droitiers équipés d’un excellent lancer constituent l’une des faiblesses de l’organigramme des Canes, Gauthier pense avoir une réelle chance de causer la surprise et de demeurer dans la LNH pour débuter l’année.

« Je veux faire l’équipe. Ma mentalité est de bien paraître et de leur forcer la main. On ne sait jamais, donc je travaille fort. Ce n’est pas une tâche facile mais il y a des postes ouverts, surtout à droite. »

Avant de côtoyer les vétérans de l’équipe, Gauthier a fait tourner des têtes lors du traditionnel tournoi des espoirs, qui comprenait, en plus des recrues des Hurricanes, celles des Red Wings de Detroit, des Blackhawks de Chicago, des Stars de Dallas, du Wild du Minnesota, des Rangers de New York et des Blues de St. Louis.

« Le camp des recrues a vraiment bien été autant du côté personnel que collectif. L’équipe a gagné ses quatre matchs, donc on a remporté le tournoi. J’étais bien content de ça », a souligné l’ailier de puissance choisi au 21e rang en juin dernier.

« Les tests physiques se sont aussi bien déroulés une fois le camp professionnel débuté. C’est différent quand les gars pros arrivent. Je m’entraîne beaucoup l’été donc ça porte ses fruits et c’est une confiance additionnelle de voir que je peux démontrer autant de force qu’un homme. »

Parmi le personnel d’instructeurs de l’équipe, il a été amené à discuter avec le responsable du développement, l’ancien capitaine des Canes Rob Brind’Amour, gagnant de la coupe Stanley en 2006.

« Il est un bel exemple pour moi. Il s’entraînait beaucoup et le fait toujours d’ailleurs. C’était un vrai guerrier sur la glace qui n’avait peur de rien. Il était un joueur physique. C’est plaisant d’avoir quelqu’un comme lui dans l’organisation », a soutenu Gauthier.

Questionné au sujet des folles dépenses qu’il aurait pu faire une fois encaissé le chèque boni qui accompagnait la signature de son premier contrat professionnel signé le 9 juillet, le neveu de l’ancien défenseur Denis Gauthier assure qu’il a écouté les bons conseils de ses parents et opté pour la sagesse.

 « Je n’ai absolument rien acheté! Mon auto fonctionnait déjà très bien, je l’ai gardée. C’est un beau bonus, c’est sûr, mais je n’ai vraiment pas capoté assez ça. Mes parents m’ont sorti le speech typique : ‘tu places tout à la banque’, mais ils ont raison et c’est ce que j’ai fait! »