Pour une deuxième saison consécutive, les Flyers de Philadelphie peuvent compter sur un trio québécois qui reste intact match après match. Entraîneur adjoint à « Philly » depuis 2013, celui que l’on surnomme « Lappy », Ian Laperrière, a retrouvé derrière le banc de l’équipe deux entraîneurs québécois d’expérience en Alain Vigneault et Michel Therrien qui ont joint les Flyers l’an passé dans les rôles respectifs d’entraîneur-chef et d’adjoint.

Avec un tel trio originaire de la Belle Province, la langue de Molière est utilisée de manière courante au sein du personnel d’entraîneurs à Philadelphie, une situation qui peut parfois compliquer le travail du troisième adjoint de Vigneault, le Torontois Mike Yeo.

 « Pauvre gars. Je me sens mal car on est trois Québécois donc quand on commence à parler, c’est en français, bien que Mike Yeo, ça fait longtemps qu’il est avec Michel Therrien donc il comprend plus de français qu’on lui donne crédit. Notre entraîneur des gardiens (Kim Dillabaugh) parle aussi anglais, donc on essaye de garder ça en anglais le plus possible », a révélé Ian Laperrière au micro de Max&Bruno.

La chimie d’une équipe n’est pas qu’une affaire de joueurs : le quatuor d’entraîneurs chez les Flyers, composé de Vigneault, Therrien, Laperrière et Yeo, a développé depuis la saison dernière une belle complicité et chacun contribue à sa façon.

« Michel Therrien s’occupe de l’avantage numérique, Mike Yeo s’occupe du désavantage numérique puis moi, je m’occupe de la préparation de match. C’est vraiment un travail d’équipe, on arrive avec des idées. On a appris à se connaître et je trouve que cette année, on a une meilleure chimie que l’an passé », a affirmé Laperrière, qui travaille aux côtés de trois hommes qui ont tous derrière leur cravate de nombreuses années d’expérience à titre d’entraîneur-chef dans la LNH. Un poste qu’il a dans son radar.

« Le compétiteur en dedans de moi aimerait ça avoir son équipe. C’est quelque chose que j’ai fait savoir à mes boss et j’en parle avec Alain Vigneault aussi. Je ne me sens pas prêt à prendre un club de la LNH, mais j’aimerais ça avoir une chance dans la Ligue américaine. C’est ce que je veux faire, je ne veux pas avoir de regrets dans le futur et dire j’aurais peut-être dû », a avoué avec franchise l’ex-hockeyeur qui a accumulé plus de 1000 matchs d’expériences dans la LNH avant de terminer sa carrière dans l’uniforme des Flyers aux côtés de certains joueurs toujours actifs dans la formation.  

« Ça fait 11 ans que j’ai pris ma retraite, mais il y a des gars dans l’équipe comme Giroux, JVR (James Van Riemsdyk), j’ai joué avec ces gars-là, je connais la nouvelle génération. La façon que j’ai été coaché, on ne peut plus coacher de cette façon-là. Mike Keenan a été mon premier entraîneur puis je peux dire que s’il coachait les joueurs d’aujourd’hui, ça ne fonctionnerait pas », a révélé Ian Laperrière, qui voit aujourd’hui une nette différence dans la façon d’approcher un joueur de l’actuelle LNH.

« Les jeunes aujourd’hui, ils font du vidéo à 13, 14, 15 et 16 ans alors qu’il n’y avait pas de vidéo quand moi je jouais. Dans le temps, un entraîneur me disait tu fais ça et je ne lui demandais rien. Aujourd’hui, tu vas leur dire de faire ça et ils vont demander pourquoi et ils vont le faire si tu as la bonne explication. »