Au plus profond du marasme dans lequel il s'était engouffré, plusieurs ont cru que la saison du Wild du Minnesota se dirigeait tout droit vers un cul-de-sac, mais un changement d’entraîneur productif à la mi-février –  et une récente séquence de six victoires d’affilée – a permis à l’équipe de se distancer de l’Avalanche du Colorado dans le portrait des éliminatoires dans l’Ouest.

En tant que pièce importante de la brigade défensive du Wild, le Montréalais Marco Scandella croit qu’un déclic s’est produit pour ses coéquipiers et lui.

« Quand les temps sont durs, on trouve le moyen de jouer du bon hockey et de remporter des matchs serrés. C’est notre manière d’être, notre identité. On est tout près des séries et on possède cinq points d’avance sur le Colorado. Donc c’est positif et on espère pouvoir accéder aux éliminatoires pour une 4e fois d’affilée », raconte-t-il en entrevue à l’émission 30 Minutes CHrono.

« Notre priorité sur l’Avalanche nous permet de respirer un peu, convient-il. On joue avec confiance et on a une équipe bâtie sur mesure pour avoir du succès en séries. »

Cette année, l’équipe dirigée par John Torchetti a offert du hockey impeccable lorsqu’elle a été confrontée aux champions en titre de la coupe Stanley, les Blackhawks de Chicago. En cinq confrontations entre les deux clubs, les Hawks n’ont amassé qu’un maigre point en tirs de barrage, et le Wild l’a emporté de façon convaincante à quelques reprises, notamment lors d’un match présenté en plein air au TCF Bank Stadium le 21 février, rencontrée enlevée au compte de 6-1 par le Minnesota.

« On connaît très bien ce club. La recette pour les battre est d’enlever temps et espace à leurs meilleurs éléments. Notre jeu défensif est vraiment à point lorsqu’on joue contre eux », analyse l’arrière de 26 ans, qui a vécu des moments éprouvants durant la saison avec le décès en décembre de son père après une bataille contre le cancer.

« Mike Yeo a changé la culture de l'équipe »

Déçu pour Yeo

Même s’il admet sans ambages que l’arrivée de John Torchetti à la barre de l’équipe a procuré un nouveau souffle aux joueurs, Scandella s’est dit navré que les ennuis du Wild plus tôt cette année aient mené au licenciement de Mike Yeo, qui œuvrait dans l’organisation depuis 2010.  

«  Yeo a changé la culture de cette organisation et amené un tas de choses positives. C’est dommage qu’on l’ait perdu, car on a gagné avec lui, entre autres une série très serrée contre le Colorado il y a deux ans. (…) Torchetti m’avait déjà dirigé dans les rangs mineurs. Il est un bon coach qui te donne beaucoup de confiance. En tant qu’équipe, nous avions besoin d’un changement. C’est juste dommage que ce soit l’entraîneur qui ait dû subir », déplore-t-il.

Finalement, Scandella reconnaît avoir craint pour l’état de santé de son coéquipier Charlie Coyle lorsqu’il a été victime d’un coup de bâton provenant de Duncan Keith, plus tôt cette semaine.

Une rencontre entre Keith et le comité de discipline de la LNH se tiendra au cours des prochains jours, et on peut s’attendre à ce qu’il soit sanctionné.

« Tu ne veux jamais voir un geste du genre, mais je ne crois pas qu’il voulait lui faire mal. Le hockey est un sport d’émotions, des fois ce genre d’incidents se produisent, répond-t-il avec diplomatie. Je suis simplement heureux que Charlie ne soit pas blessé. »