CALGARY - L'expression « avoir les yeux plus gros que la panse » prend tout son sens chez les Flames de Calgary.

Les Flames, qui feront face à l'élimination lors du match no 5 de leur série de premier tour contre l'Avalanche du Colorado vendredi, ne doivent pas aborder la rencontre en se disant qu'ils doivent à tout pris remporter les trois prochains matchs, a souligné l'entraîneur-chef Bill Peters.

« Il faut garder notre sang-froid et ne pas voir la situation actuelle de cet angle-là, a expliqué Peters jeudi. Il faut prendre un match à la fois, une période à la fois et une présence sur la patinoire à la fois. »

La formation albertaine, qui tire de l'arrière 3-1 dans cette série au meilleur des sept matchs, a présenté la deuxième meilleure fiche de la LNH cette saison derrière le Lightning de Tampa Bay. Elle pourrait dès vendredi subir le même sort que le club floridien, contre une équipe repêchée.

« Si tu ne gagnes pas le prochain match, alors tu ne peux rester en vie dans cette série, a philosophé l'attaquant des Flames Matthew Tkachuk. Nous sommes donc concentrés sur le prochain match, et à partie de là nous verrons où ça nous mènera. »

« Il faut tout faire pour gagner ce match. Il ne faut pas se garder de l'énergie en prévision du prochain match, parce qu'on ne sait pas s'il y en aura un. »

Les probabilités jouent cependant contre les Flames.

Les équipes qui mènent 3-1 dans une série ont une fiche de 276-28, selon les statisticiens de la LNH, pour un taux de réussite de 90,7 pour cent.

L'Avalanche a atteint les séries éliminatoires en présentant un dossier de 8-0-2, et elle s'est adjugé le dernier laissez-passer octroyé aux équipes repêchées dans l'Ouest lors de son avant-dernier match de la saison.

Les Flames n'ont pas ressenti la même urgence, puisqu'ils étaient assurés de participer aux séries éliminatoires dès le 17 mars. Ils ont décroché le titre dans l'Ouest deux semaines plus tard.

Ce sont toutefois eux qui sont au bord du gouffre.

Après avoir connu leur saison la plus prolifique depuis l'édition championne de la Coupe Stanley en 1989, l'été sera passablement long si les Flames ne parviennent pas à prolonger leur saison.

« Nous retournerons sur notre patinoire, à Calgary. Nous devons gagner ce match », a martelé l'attaquant des Flames Sean Monahan.