Avant-match Islanders c. Canadien

MONTRÉAL - Contrairement au Canadien de Montréal, qu'ils affronteront lors d'une série aller-retour mercredi et vendredi, les Islanders de New York sont au plus fort de la lutte pour une place dans les séries éliminatoires dans l'Association Est. Mais un décevant début de février les a placés dans une position moins confortable qu'ils ne l'auraient espéré.

Avec un total de 65 points et 19 matchs à écouler avant la fin du calendrier régulier, les hommes de Doug Weight sont impliqués dans une lutte de tous les instants avec les Hurricanes de la Caroline (65 points en 63 parties), les Panthers de la Floride (64 en 60) et les Red Wings de Detroit (62 en 62).

« Ma priorité est de faire les séries »

Ces clubs sont à la poursuite des Blue Jackets de Columbus, détenteurs du huitième et dernier échelon donnant accès aux séries grâce à leur récolte de 69 points en 63 matchs.

Les Islanders se sont tirés dans le pied au début de février en affichant un dossier de ,500 à domicile (3-3-1) lors d'une séquence de sept rencontres sur neuf devant leurs partisans. Weight ne le sait que trop bien.

« Ç'a été décevant », a admis l'entraîneur-chef des Islanders lors d'une mêlée de presse avant que quelques-uns de ses joueurs ne sautent sur la glace du Centre Bell pour un entraînement optionnel.

« Depuis deux semaines et demie, nous avons bien joué mais nous n'avons pas eu les résultats escomptés. Au cours des récentes saisons, nous avons connu du succès à domicile, mais pour quelque raison que ce soit, nous n'avons pas réussi à gagner ces matchs. J'imagine que je pourrais ressasser ces parties, mais je n'en ai pas envie. Il nous faut aller de l'avant. Nous avons une opportunité d'ajouter des points avec trois rencontres en quatre soirs. Ensuite, nous ferons face à une calendrier plus léger contre des équipes que, honnêtement, nous devons vaincre. Ça commence ce soir. »

Weight ne s'attend nullement à une partie de plaisir ce soir au Centre Bell. Lors de leur première escale à Montréal le 15 janvier, les Islanders avaient arraché une victoire de 5-4 en prolongation.

John Tavares, qui fait saliver tous les partisans du Canadien, avait inscrit deux buts, un en désavantage numérique et l'autre pour mettre fin à l'affrontement. Surtout, Thomas Greiss avait sauvé la face alors qu'il avait dû réaliser 52 arrêts pour permettre aux Islanders d'ajouter le point boni.

Retours d'anciens du Canadien

Blessé au bas du corps, Greiss est au rancart depuis le 18 février et c'est Jaroslav Halak qui affrontera le Canadien pour seulement la huitième fois de sa carrière. Son rival sera Antti Niemi.

Ce sera le premier match de Halak contre son ancienne équipe depuis le 20 novembre 2015, et son premier à Montréal dans la LNH depuis le 5 novembre de la même année.

Le 11 septembre 2016, à titre de porte-couleurs d'Équipe Europe, il avait participé à une rencontre préparatoire dans le cadre de la Coupe du monde de hockey contre la formation de l'Amérique du Nord. En fait, il était venu en relève à Greiss, qui avait accordé quatre buts sur huit tirs en première période.

Il faudra voir si Halak devra se défendre devant un bombardement en règle, ce qui est plus souvent la règle que l'exception chez les Islanders.

La formation new-yorkaise occupe le dernier rang dans la LNH avec une moyenne de 36 tirs accordés par partie. Au cours de leurs 29 dernières rencontres, soit depuis le 21 décembre, les Islanders ont concédé moins de 30 tirs une seule fois.

« C'est sûr que nos entraîneurs travaillent pour améliorer certains des problèmes que nous avons connus en défensive, a admis Tavares, qui a parlé d'une saison en dents de scie pour les Islanders, après un bon départ. Nous devons être meilleurs dans notre territoire et afficher une plus grande régularité. »

La visite des Islanders marquera aussi le retour de Brandon Davidson au Centre Bell, échangé par les Oilers d'Edmonton le 24 février en retour d'un choix de troisième ronde en 2019.

Dans ce qui se veut une étrange coïncidence, le match de Davidson sera son premier dans l'uniforme des Islanders. C'est également à Montréal que le défenseur albertain avait amorcé son deuxième séjour avec les Oilers, le 9 décembre dernier.

Dans le vestiaire des Islanders, Davidson racontait qu'il avait passé la grande partie de la saison dans les hôtels. Il en est nullement troublé et il se dit heureux de jouer avec une équipe qui aspire aux séries éliminatoires.

« C'est une année bizarre, mais quand même plaisante. J'essaie de prendre le tout avec un grain de sel, en accentuant les aspects positifs. Dans ce cas-ci, ce qu'il y a de plus positif, c'est d'avoir une chance de participer aux séries. Les Oilers n'étaient pas dans cette position. Toutefois, il va falloir que je montre ce que j'ai dans le ventre et relever mon jeu d'un cran. »

« Bien sûr, on espère que Tavares reste »
« On a échappé des matchs »