TORONTO - Les Maple Leafs de Toronto ont mille et un problèmes à régler s’ils veulent redevenir un club capable d’aspirer aux grands honneurs. L’un de ces problèmes est de marquer. Avec 206 buts enfilés l’an dernier, les Leafs ont terminé la saison au 24e rang dans la LNH, derrière le Canadien de Montréal (214) et très loin derrière le Lightning de Tampa Bay, qui a trôné au sommet de la LNH avec ses 259 buts.

Déjà minés sur le plan de l’attaque, les Leafs ont échangé Phil Kessel aux Penguins de Pittsburgh au cours de l’été. Malgré ses défauts, Kessel a inscrit 25 des 206 buts de son ancien club l’an dernier. Rien pour aider la cause des Leafs. Surtout que le nouvel entraîneur-chef Mike Babcock a reconnu jeudi en point de presse que l’expérience acquise au cours des dernières années avec les Red Wings de Detroit démontrait qu’un club de la LNH doit enfiler 230 buts pour maximiser ses chances d’accéder aux séries éliminatoires.

Bon! Le Canadien l’a fait l’an dernier en marquant 214 fois seulement, c’est vrai. Mais le Tricolore, grâce à Carey Price, a maintenu la meilleure fiche de la LNH en ne concédant que 184 buts alors que les Leafs ont en accordé 257.

Grabner en renfort

Toronto a donné un coup de barre pour pallier la perte de Kessel en embauchant le Québécois Pierre-Alexandre Parenteau au cours de l’été. Il en a donné un autre jeudi en faisant l’acquisition de l’Autrichien Michael Grabner des Islanders de New York. « Nous venons de mettre la main sur un patineur exceptionnel qui a le talent nécessaire pour nous aider offensivement », a indiqué le directeur général des Leafs Lou Lamoriello.

Bien qu’il n’ait marqué que huit buts l’an dernier (8 buts, 13 points en 34 rencontres), Grabner a connu une saison de 34 filets et 52 points en 76 rencontres à sa première année à Uniondale en 2010-2011. Choix de première ronde des Canucks de Vancouver en 2006 (14e sélection), Grabner, âgé de 27 ans, revendique 95 buts et 155 points en 317 rencontres disputées dans la LNH à Vancouver et Uniondale où il s’est retrouvé lorsque les Islanders l’ont réclamé après que les Panthers de la Floride - qui l’avaient acquis des Canucks - l’eurent placé au ballottage.

Grabner rejoindra sa nouvelle équipe au cours des prochains jours. Les Leafs ont mis le cap sur Halifax jeudi. Ils s’entraîneront en banlieue de la capitale néo-écossaise au cours de la fin de semaine avant d’entreprendre leur calendrier préparatoire lundi, contre Ottawa, et mardi contre le Canadien, à Montréal.

Limite salariale et limite de contrats

Venu rencontrer les journalistes à la toute fin de la journée médiatique marquant l’ouverture du camp d’entraînement de son équipe, Lamoriello a aussi convenu que cette transaction était nécessaire pour lui offrir une marge de manœuvre en matière de contrats.

Les Leafs ont les moyens de payer le salaire de 5 millions $ qu’encaissera Grabner la saison prochaine. Ils peuvent aussi se permettre de glisser les 3 millions $ (moyenne salariale du contrat de 5 ans et 15 millions $) sous le plafond salarial. Un plafond avec lequel Toronto s’approche puisque selon le site spécialisé generalfanager.com, les Leafs ont une marge de manœuvre de seulement 385 001 $.

Mais voilà, avec 49 joueurs sous contrat, les Leafs étaient à un contrat de la limite maximale fixée par la LNH. En cédant aux Islanders les attaquants Taylor Beck et Carter Verheaghe, les défenseurs Matt Finn et Tom Nilsson - un bon prospect - ainsi que le gardien Christopher Gibson, les Leafs ont donc réduit à 45 leur nombre de contrats professionnels.

D’apparence anodine, ce retranchement de quatre contrats permettra à Lou Lamoriello d’offrir des contrats aux Curtis Glencross, Brad Boyes, Devon Setoguchi et Mark Fraser, tous à l’essai dans le cadre du camp d’entraînement, s’ils parviennent à convaincre l’état-major qu’ils sont en mesure d’aider la cause des Leafs. Ou de faire d’autres embauches si ces joueurs ne répondent pas aux attentes.