Il y a 24 heures à peine, Louis Domingue n’avait nulle part où aller. Plus d’équipe, plus de filet...

Rejeté par des Coyotes de l’Arizona incapables de lui trouver un casier dans les mineures ou de le refiler à un autre club au ballottage, le portier de 25 ans avait été contraint de rentrer à son domicile montréalais.

« J’avais hâte de rejoindre une équipe... de repartir à zéro », racontait-il mercredi à l’animateur-vedette de l’émission On jase, Martin Lemay.

Ayant momentanément trouvé refuge dans le vestiaire des Stingers de l’Université Concordia, avec qui il gardait la forme, Domingue a finalement reçu le coup de fil qu’il attendait mardi.

Le Lightning de Tampa Bay venait de faire son acquisition en retour de l’attaquant Tye McGinn et du gardien Michael Leighton. Domingue ne se rapportera toutefois pas au club floridien. C’est plutôt une place au sein du Crunch de Syracuse, son club-école dans la Ligue américaine, qui l’attend.

« Je ne suis pas déçu d’aller dans les mineures, j’avais nulle part où aller. J’étais prêt à aller jouer n’importe où. Je vais en profiter pour jouer plusieurs matchs, aller là-bas avec une attitude positive, continuer à m’améliorer et éventuellement remonter », espère-t-il.

À Syracuse, il retrouvera plusieurs amis, à commencer par Frantz Jean, l’entraîneur des gardiens du Lightning, qu’il a côtoyé pendant son stage junior avec les Wildcats de Moncton dans la LHJMQ.

« C’est le fit parfait pour moi, je n’aurais pas pu demander mieux. Je suis ultra heureux. »

Une nouvelle chance, un nouvel environnement, une nouvelle confiance... Domingue fonde beaucoup d’espoir sur ce changement d’air pour récupérer la place qui lui revient dans la LNH.

« J’essaie juste de redevenir le gardien que j’ai déjà été, admet Domingue. C’est le plan qu’ils (le Lightning) ont pour moi. Ils veulent un gars qui a de l’expérience dans les mineures et un gars capable d’embarquer devant le filet [du Lightning] si quelque chose arrive. »

En Arizona, les Coyotes n’étaient visiblement plus disposés à lui faire preuve de cette confiance. Après un début de saison à l’image de l’équipe et au cours duquel il a compilé un dossier de 0-6 assorti d’une moyenne de buts alloués de 4,33 et d’un taux d’efficacité de ,856., Domingue a été sacrifié par les Coyotes, qui étaient décidés à s’en remettre à Scott Wedgewood.

« Ça marchait juste pas. Pour tout le monde dans le fond à part [Clayton] Keller qui avait du succès. On ne gagnait pas et ç’a eu un effet boule de neige sur tout le monde. La recherche de cette première victoire-là (signée lors du 12e match de la saison) a été vraiment dure.

« C’est comme si je n’avais plus mon "puck luck", ajoute Domingue. La rondelle ne me frappait plus, ça déviait sur mes joueurs et ça rentrait. C’est comme si à chaque match il y avait un but sur un mauvais timing, un but farfelu... La tension montait. »

Bien que pas rancunier, Domingue ne se plaindra sans doute pas de quitter une organisation qui n’a remporté que deux de ses 20 premiers matchs de la campagne. Le passé c’est le passé et il a d’autres chats à fouetter.

« Je suis bien content de laisser ça derrière moi, de passer à autre chose et relancer ma carrière. »