Mathieu Darche a enfin pu soulever la coupe Stanley, mais comme dirigeant
LNH lundi, 9 nov. 2020. 13:00 jeudi, 12 déc. 2024. 15:20Pour la première fois de sa carrière, Mathieu Darche a eu l’occasion de soulever la coupe Stanley grâce à la conquête du Lightning de Tampa Bay aux dépens des Stars de Dallas cet automne. Tout ça dès sa première année avec l’organisation comme directeur des opérations hockey, après en avoir été privé comme joueur dans la LNH.
Il a pu l’avoir récemment en sa possession pendant 24 heures et célébrer avec un entourage limité, par exemple son bon ami Vincent Lecavalier qui a déjà vécu la consécration dans le passé ainsi que son directeur général Julien BriseBois, qui l'a embauché en 2019.
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« C’est le but de tout le monde. Je n’ai pas réussi à l’avoir comme joueur. Je suis très fier de l’avoir gagnée, mais je vais être honnête, la gagner comme joueur c’est un petit niveau en haut. Je suis fier de ce qu’on a fait, des transactions qu’on a faites, je pense qu’on a eu notre mot à dire. Mais je ne suis pas celui qui sue et qui saigne sur la glace pour gagner. Je suis extrêmement fier. Je peux juste imaginer ce que c’est pour les joueurs. C’est un autre niveau, ce n’est pas la même chose », a déclaré humblement Darche lors de l’émission l’Antichambre (lundi à 19 h sur RDS et RDS Direct).
« Vincent me disait que lui, sa journée avec la Coupe, il y avait eu 200 ou 300 personnes. Il n'avait pas eu le temps de s'asseoir avec la coupe comme ça et la regarder. On n'a plus de temps, d'un côté. Ce n'est pas un gros party de fous comme on aurait fait à Montréal mais je l'apprécie. C'est ma famille. Ce sont mes amis. Vincent est un bon ami. Il est venu faire un tour alors c'est le fun de ce côté-là aussi. »
Darche s’est dit particulièrement fier de cet accomplissement étant donné tous les sacrifices qu’il a dû faire dans sa carrière, lui mais également sa famille qui a souvent dû déménager. Comme dirigeant cette fois, il a vécu un stress incomparable du haut des gradins.
« C’est plus énervant de regarder d’en haut. Quand tu es joueur, tu as un impact. Là on n’était en contrôle de rien, il n’y a rien qu’on peut faire. J’étais brûlé après le match de cinq prolongations contre Columbus, c’était tellement stressant. C’est différent. »
Même s’il ne pouvait s'impliquer et se battre sur la patinoire, il ne faut pas sous-estimer tout le travail effectué dans les coulisses pour bâtir une équipe championne. Tout le mouvement de personnel effectué durant la saison-morte et par la voie des transactions a porté fruit.
« C’est valorisant. On est conscient qu’il y a un peu de chance là-dedans avec les décisions que tu prends, les blessures qui arrivent, mais tout a fonctionné. Pensons à Patrick Maroon, qui a commencé la saison en allant se battre contre Zdeno Chara, il a amené de la confiance sur la glace. Puis il y a Kevin Shattenkirk qui a été excellent pour nous, Curtis McElhinney et même Luke Schenn qui a joué du bon hockey. À la date limite des transactions on a donné deux choix de première ronde pour Blake Coleman et Mathieu Joseph. On n’aurait pas gagné sans eux, leur trio avec Yanni Gourde a été excellent pour nous. Zach Bogosian aussi a contribué. Toutes les décisions qu’on a prises ont fonctionné. C’est tellement dur de gagner en séries. On avait besoin de tout ce monde-là. »