Lors de son récent passage au Centre Bell, devant famille et amis, l’attaquant des Sabres de Buffalo Nicolas Deslauriers était à une mention d’aide près de récolter ce qu’on a baptisé le tour du chapeau « à la Gordie Howe », en inscrivant un but en plus de jeter les gants pour un combat animé avec Mike Brown.

« Disons que j’aurais trouvé ça le fun! La dernière fois que ça m’est arrivé, ça doit remonter à mes années junior », a plaisanté le Québécois en entrevue à 30 Minutes Chrono, lui qui a récemment bénéficié d’une récompense de la part de l’entraîneur Dan Bylsma pour ses efforts.

Plutôt reconnu pour son implication physique et la fiabilité de son jeu défensif, c’est aux côtés de Ryan O’Reilly et d’Evander Kane que Deslauriers entamera la rencontre de mercredi face au Tricolore.

« Mon style de jeu n’est pas de jouer leur game. Mais si tu regardes les premiers trios autour de la ligue, il y a toujours un joueur qui apporte une présence physique. Je vais essayer de leur amener de l’énergie et un peu plus de place pour faire leurs jeux avec de l’échec-avant », a-t-il analysé.

Deslauriers raconte que c’est à la suite d’une invitation lancée à l’avance par Brown qu’ils en sont venus aux coups au centre de la patinoire au cours du deuxième vingt, la semaine dernière.

« Il m’avait demandé si ça m’intéressait en première, mais je voyais à ce moment-là qu’on avait un certain momentum. En deuxième, j’ai marqué en faisant dévier un tir de (Jake) McCabe, mais ils ont répliqué neuf secondes après. Je trouvais qu’on était encore dans le match, mais je me suis dit que ça pourrait amener un boost d’énergie à l’équipe. (...) Je ne m’étais jamais battu contre lui, mais je connaissais son genre. C’est un gars qui a de la force mais qui se bat plus à l’intérieur. Au début j’étais un peu plus porté sur l’offensive, mais c’est devenu un combat de caresses si on peut dire! », a raconté l’ailier de 25 ans.

Même s’il est conscient que la confrontation de mercredi face au Canadien n’a pas la moindre incidence dans le portrait éliminatoire, Deslauriers raconte qu’il n’a jamais eu de mal à trouver la motivation de donner sa pleine mesure.

« Ça fait trois ans qu’on se retrouve dans une position difficile au classement chez les Sabres. Il y a toujours des raisons de vouloir bien faire. Que ce soit pour livrer une bonne performance contre une bonne équipe, dans l’optique d’un futur échange ou parce que tu dois signer un nouveau contrat comme c’est mon cas, tu veux bien paraître parce qu’il y a toujours quelqu’un qui te surveille », a conclu le no 44 des Sabres, qui montre une récolte de cinq buts et autant d’aides en 58 matchs à sa deuxième campagne complète dans le circuit Bettman.