Gemel Smith n’a peut-être joué que trois matchs dans l’uniforme des Bruins de Boston, mais ça n’a pas empêché Patrice Bergeron d’avoir un impact significatif sur la suite de sa carrière.

Dans le cadre de la journée Bell Cause pour la Cause, alors que le souhait est de lever le voile sur les maladies et troubles psychologiques, TSN a produit un reportage au cours duquel Michael Farber s’entretient avec Smith qui raconte son difficile passage à la suite de son départ des Stars de Dallas en 2019.

Lors du reportage, l’attaquant aujourd’hui âgé de 25 ans confie qu’il a trouvé très dur le moment où les Stars de Dallas ont décidé de le placer au ballottage et qu’il s’est alors retrouvé avec les Bruins de Boston.

« Je ne faisais que me dire que je n’étais pas assez bon. On se demande comment on peut être dépressif alors qu’on vit notre rêve », a mentionné Smith à Farber, alors qu'il se remémorait son arrivée avec les Bruins.

« Même si je n’étais pas très proche de lui, ce n’était pas une raison pour qu’il soit seul dans tout ça », a souligné Bergeron.

Smith se souvient qu’il ne souhaitait pas se mêler à ses nouveaux coéquipiers et qu’il se sentait isolé. Une situation qui n’a pas échappé au Québécois qui a tenté d’y remédier en apportant son aide à son nouveau coéquipier.

« C’était un nouvel environnement et je savais que ça prendrait du temps. Je lui ai écrit pour lui dire qu’il était le bienvenu dans l’équipe », s’est rappelé Bergeron.

Celui-ci se souvient qu’après quelques conversations avec Smith, il devait tenter de trouver le moyen d’exprimer comment il se sentait avec quelqu’un d’autre. Bergeron savait l’importance de parler dans ces moments, lui qui avait connu une situation difficile après sa sévère commotion cérébrale subie en 2007 contre les Flyers de Philadelphie.

« Il m’a dit qu’il est passé par la même situation que moi et que je devais changer quelque chose, car je n’étais pas sur le bon chemin », a souligné Smith.

Après trois matchs avec les Bruins, Smith s’est retrouvé dans la Ligue américaine avec Providence et ce moment a été  encore plus éprouvant. Il relate qu’il demeurait huit heures par jour sur le divan, dans le noir, à simplement tenter de saisir comment il se sentait. Bergeron ne l’a pas abandonné et son aide lui a permis de s’ouvrir sur la question.

« Je n’avais plus honte de moi, Patrice m’a aidé dans ce dossier et me voilà maintenant », a reconnu Smith.

« Ce n’est pas beaucoup de simplement demander comment quelqu’un se porte, de montrer qu’il n’est pas seul. C’est tout ce que j’ai fait », a humblement résumé Bergeron.

C’est donc dans un tout nouvel état d’esprit qu’il se retrouve avec le Crunch de Syracuse cette saison. Même s’il n’a encore une fois disputé que trois matchs avec le grand club au cours de la campagne, Smith soutient que tout est différent maintenant, alors qu’il s’est bien intégré et est plus serein avec l’appel éventuel du Lightning, si celui-ci doit survenir.

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