Un choc de styles entre l'Avalanche et les Sharks
LNH vendredi, 26 avr. 2019. 09:03 samedi, 14 déc. 2024. 21:51L'AVANT-MATCH | PRÉDICTIONS DES EXPERTS
Le deuxième tour des séries éliminatoires continue ce soir avec le premier match entre l’Avalanche du Colorado et les Sharks de San Jose. Les Sharks ont terminé la saison avec 11 points de plus que l’Avalanche (101-90), mais la première ronde nous a prouvé que le nombre de points en saison régulière ne veut rien dire lors d’une série de sept matchs. L’équipe qui saura exploiter les faiblesses de l’adversaire de façon plus efficace émergera victorieuse.
Bien que San Jose entame la deuxième ronde en tant que favoris, cette série est loin d’être un jeu d’enfant. Les Sharks sont une puissance offensive, ayant terminé au deuxième rang en buts marqués cette saison, mais ils ont eu besoin de tous ces buts pour masquer une défense qui se situe au 21e rang pour les buts contre malgré la présence de Brent Burns, Erik Karlsson et Marc-Édouard Vlasic. En particulier, défendre en contre-attaque et contre la vitesse leur a posé problème tout au long de la saison.
Cette faiblesse est venue bien près de mettre un terme à leur saison contre les Golden Knights en première ronde. Vegas a marqué sept buts en contre-attaque au premier tour et ils n’ont pas de joueurs de la trempe de Nathan MacKinnon. Le centre de l’Avalanche se place au premier rang des séries avec 12 chances de marquer, incluant le but gagnant en prolongation du match no 2 contre Calgary. C’est trois de plus que Tomas Hertl, qui a pourtant joué deux matchs supplémentaires, mais MacKinnon n’est pas le seul danger en contre-attaque.
En fait, l’Avalanche se situe au premier rang au chapitre des chances de marquer en contre-attaque avec 11,2 par match (excluant les périodes de prolongation), loin devant les Blue Jackets au deuxième rang des équipes restantes avec une moyenne de 7,0 par match. Si les Sharks n’arrivent pas à limiter la vitesse de l’Avalanche, Martin Jones devra être au sommet de sa forme pour garder son équipe dans la course, ce qui est loin d’être garanti. Ses performances en dents de scie en première ronde, incluant quatre matchs avec un taux d'efficacité de moins de, 900 et deux apparitions du gardien auxiliaire, n’inspirent pas vraiment confiance.
Colorado est une équipe menée par la jeunesse et l’un des premiers trios les plus dynamiques de la LNH en plus des joueurs de talent en défense comme Tyson Barrie et la recrue Cale Makar. Il ne fait aucun doute qu’ils sont plus rapides que leurs adversaires, mais San Jose a l’avantage en expérience et au niveau du jeu physique. Comme mentionné plus tôt, les Sharks ont eu une force de frappe impressionnante toute la saison en grande raison grâce à leur performance devant le filet, où ils peuvent utiliser leur avantage physique avec énormément de succès.
Les Sharks adorent rendre la vie dure aux gardiens adverse. Que ce soit avec des tirs voilés, des rondelles déviées ou des rebonds, la rondelle se rend rarement au gardien sans un niveau de difficulté accru. Pas surprenant que 55 % de leurs buts cette saison ont été marqués de l’enclave intérieure, bien au-delà de la moyenne de 48 % dans la LNH. Ce sont de bien mauvaises nouvelles pour Colorado, puisqu’ils sont l’une des pires équipes de la ligue pour protéger le devant de leur filet et assurer une vue dégagée pour Philipp Grubauer.
Cela ne risque pas de s’améliorer, particulièrement si Joe Pavelski est en uniforme pour le premier match. Malgré ses 5 pi 11 po, le capitaine des Sharks a dévié 43 rondelles sur le filet cette saison, le seul joueur à atteindre le plateau des 40. Au niveau des rebonds, Logan Couture, Tomas Hertl, et Evander Kane ont terminé au 21e, 23e, et 26e rang respectivement en rebonds libres récupérés en zone offensive. Grubauer a affiché un pourcentage d'efficacité de ,861 sur les tirs de l’enclave intérieure au premier tour, au 2e rang des séries. Un signe encourageant, mais il ne faut pas oublier qu’il a terminé la saison au 39e rang à ce chapitre avec un rendement de ,787.
Cette série s’annonce pour être un véritable choc de cultures et de style de jeu, une véritable bataille entre la vitesse et le jeu physique. L’équipe qui réussira à imposer son style de jeu à l’adversaire aura un avantage énorme. Est-ce que les Sharks réussiront à ralentir le rythme de jeu en s’imposant dans la zone offensive pour déranger Grubauer, ou bien la vitesse de l’Avalanche sera-t-elle trop pour les vétérans de San Jose?
À lire également