Maxime Talbot a dû faire des choix importants lorsqu'il est arrivé avec les Penguins en 2005. Reconnu pour ses talents de marqueurs chez les juniors, Talbot est devenu un joueur à caractère défensif avec la bande à Sidney Crosby.

C'est son ancien entraîneur-chef avec les Olympiques de Gatineau, Benoît Groulx, qui avait convaincu Talbot d'apporter certaines modifications à son style de jeu.

«Je jouais offensivement et j'avais tendance à tricher», avoue Talbot. «C'est à ce moment-là qu'il m'a amené dans son bureau pour me dire que si je voulais performer dans la Ligue nationale, il allait falloir que je m'ajuste défensivement. Grâce à ses conseils, j'ai finalement réalisé mon but»

Talbot a eu un avant-goût de ce qu'il l'attendait dans la Ligue nationale lors de son passage avec l'équipe canadienne junior en 2004.

«Je suis arrivé au Championnat du monde junior avec les meilleurs joueurs de hockey de la planète. Les dirigeants m'ont alors donné un rôle précis et c'est à ce moment que j'en suis venu à jouer sur un troisième trio», raconte le joueur des Penguins.

«Je savais que j'allais affronter les meilleurs joueurs de chaque pays et c'est de cette manière que j'ai ajusté mon jeu.»

Toutefois, Talbot ne s'en cache pas : il s'ennuie de marquer des buts. Avec les Olympiques, Talbot avait notamment connu une saison de 46 buts alors qu'il n'a pu faire mieux que 13 buts dans la Ligue nationale.

«Par moments, ce n'est pas facile. Quand tu connais une séquence de 15 matchs sans compter de buts, tu t'ennuies du temps où tout entrait», reconnaît Talbot. «C'est toujours bien de bloquer un lancer ou d'effectuer une bonne mise en échec, mais pour un hockeyeur, rien n'égale que la satisfaction de marquer un but.»

C'est pour cette raison que Talbot ne se gêne pas pour manifester sa joie après avoir marqué un but.

«C'est toujours une surprise quand j'inscris un but, mais je célèbre toujours de la même façon. Je ne connais aucune autre célébration, mais ça ne me dérange pas, puisque ça vient du fond du cœur. Si je marquais plus souvent, je pourrais sans doute trouver d'autres manières de célébrer un but.»

Guy Carbonneau et Ian Laperrière étaient eux aussi reconnus pour leur talent offensif dans les rangs juniors, mais ils ont su changer leur rôle pour atteindre la LNH. Carbonneau a notamment remporté à trois reprises le trophée Selke.

* D'après un reportage de Félix Séguin