(PC) - Aux observateurs qui soutiennent que les Hurricanes de la Caroline ont frappé le mur en finale de la coupe Stanley, qu'ils sont rendus au bout du rouleau, l'entraîneur Peter Laviolette leur répond de ne jamais mésestimer ses troupiers parce qu'ils en ont vu bien d'autres cette saison.

"Ne nous comptez pas pour battus", a lancé Laviolette, dimanche.

"Les gens qui disaient qu'on était cuits après qu'on ait perdu nos deux premiers matchs à domicile contre le Canadien (au premier tour) étaient tous dans l'erreur", n'a-t-il pas manqué de souligner.

Décidément, la remontée que les Canes ont effectuée face au Tricolore aura été une source d'inspiration jusqu'à la fin.

"Il y a encore énormément de confiance au sein de cette équipe, a ajouté Laviolette. La série n'est plus l'affaire que d'un seul match. La fatigue ne devrait pas être un facteur."

Bafoués 4-0 par les Oilers d'Edmonton au Rexall Place, samedi, les Hurricanes ne pouvaient choisir un pire moment _ le sixième match de la finale _ pour connaître leur plus mauvaise performance des séries.

Le défenseur Mike Commodore a parlé d'une performance "gênante". Mais Commodore, comme Laviolette et les joueurs interrogés dimanche, regardaient devant au lieu de s'attarder sur le fait que les Canes ont laissé filer une avance de 3-1 dans la série.

"Ce qui s'est passé dans les deux derniers matchs n'a plus aucune importance, a mentionné le jeune gardien Cam Ward. Tout ce qui compte, c'est le prochain match."

C'était le mot d'ordre chez les Canes, qui ont gardé à l'écart des journalistes, dimanche, les attaquants vedette Rod Brind'Amour, Eric Staal, Cory Stillman et Justin Williams.

"Demain est un autre jour", a même dit Laviolette, qui n'arrivait toujours pas à expliquer la débandade que l'équipe a connue à Edmonton.

L'entraîneur a profité de l'occasion pour lancer un appel aux vétérans afin qu'ils prennent le taureau par les cornes.

"On va avoir besoin d'eux, comme on va avoir besoin de l'exubérance des jeunes ainsi que de notre joueur qui vient de revenir au jeu (Erik Cole). On va avoir besoin de beaucoup de choses.

"Plusieurs joueurs vont devoir répondre à l'appel, a-t-il repris. Toute la saison durant, des joueurs différents se sont mis en évidence pour nous permettre de l'emporter. Nous sommes confiants que ça va arriver une dernière fois."

Un avantage

Les Canes sont surtout heureux de disputer cette ultime rencontre dans leur amphithéâtre, en présence de leurs bruyants partisans.

"C'est un facteur très important, a dit Commodore. Je préfère grandement jouer ce septième match chez nous qu'à Edmonton."

C'est la quatrième fois en cinq ans que la finale de la LNH se rend jusqu'à la limite. Les trois premières fois, l'équipe qui évoluait chez elle a eu le meilleur. L'équipe à domicile a gagné 11 des 13 matchs numéro sept de l'histoire. Les Canes souhaitent évidemment poursuivre la tendance.

Commodore était un porte-couleurs des Flames de Calgary qui se sont inclinés en 2004, au terme du septième match contre le Lightning de Tampa Bay. Laissé de côté, il avait suivi l'action des gradins. Ce qui ne sera pas le cas cette année.

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