Nous avons été choyés!
LNH mardi, 25 juin 2013. 20:28 jeudi, 12 déc. 2024. 11:53La finale de la Coupe Stanley entre les Bruins de Boston et les Blackhawks de Chicago a une fois de plus démontré quel merveilleux sport est le hockey. Nous avons eu droit à de belles séries éliminatoires et à une finale des plus enlevantes. J'irais même jusqu'à la qualifier de meilleure finale depuis plusieurs années. C'était un duel entre probablement les deux équipes les plus équilibrées de la LNH où chacun des joueurs a eu un impact à un certain moment de la série. Les joueurs de soutien ont contribué à leur façon et les grands joueurs se sont levés aux moments opportuns.
Premièrement, nous pouvons tous affirmer que les deux gardiens ont livré la marchandise. Pour moi, à l'aube des séries, Tuukka Rask était un point d'interrogation du côté des Bruins, mais il a prouvé une fois pour toutes qu'il pouvait remplacer Tim Thomas tout en étant un meilleur coéquipier. De plus, Boston pouvait sauver 5 millions $ sur sa masse salariale. Pour Chicago, je suis vraiment content pour Corey Crawford. Il a démontré beaucoup de persévérance en passant plusieurs saisons dans les mineures pendant que Chicago tentait sa chance avec des Huet, Turco et compagnie. Certes ils ont gagné la coupe avec Niemi, mais les Hawks ont pris la bonne décision de ne pas égaler l'offre des Sharks et payer trop cher pour ses services puisqu'ils savaient que Crawford avait les capacités pour les emmener à un autre championnat. Après avoir côtoyé Crawford lors de la Tournée des joueurs cet automne, j'ai beaucoup de respect pour lui et je suis très heureux de le voir au sommet. Je crois aussi qu'il aurait mérité le trophée Conn-Smythe.
Comme chaque printemps, certains joueurs connaissent des séries du tonnerre sans que nous nous en attendions et c'était le cas de Bryan Bickell. Il a enfilé les buts importants et il ne pouvait pas choisir meilleur moment pour y arriver, puisqu'il devient joueur autonome sans compensation le 5 juillet. Plusieurs partisans et journalistes aimeraient le voir aboutir à Montréal puisqu'il a joué comme l'attaquant de puissance que le CH recherche, mais n'oublions pas que plusieurs équipes recherchent ce genre de joueur. Les équipes devront faire attention au montant d'argent qu’elles seront prêtes à lui consentir puisque nous avons déjà vu des joueurs connaître d'extraordinaires séries pour ne jamais atteindre ce niveau par la suite. On peut penser à Fernando Pisani avec les Oilers, puis John Druce et Kris Kontos pour ne nommer que certains d'entre eux. Je ne vous dis pas que Bickell n'atteindra plus ce niveau, mais je dis simplement que les équipes devront faire leurs devoirs avec assiduité pour s'assurer de ne pas commettre d'erreur. Ces faux pas font de plus en plus mal à la suite des nouvelles réalités du hockey de la LNH et son plafond salarial.
Je ne peux pas passer sous silence l'incroyable performance de Patrice Bergeron tout au long des séries. Si Boston avait remporté la coupe Stanley, je suis convaincu que Bergeron aurait mis la main sur le trophée Conn-Smythe. Il a été dominant dans toutes les facettes du jeu et est tout un leader.
Habituellement n'importe quel joueur ne fait pas l'unanimité auprès des autres joueurs. Certains aiment et d'autres n'aiment pas, mais je n'ai encore jamais parlé à un joueur qui ne respectait pas Patrice Bergeron. C'est unanime auprès de n'importe quel joueur et tous disent qu'ils le prendraient au sein de leur équipe. Ce vote de confiance n'est pas seulement dû à ses performances sur la glace, mais aussi grâce à sa réputation exemplaire comme coéquipier. Le fait qu'il ait disputé le sixième match malgré trois blessures est tout à fait remarquable. Côtes cassées, cartilages endommagés et séparation de l'épaule sont toutes des blessures extrêmement douloureuses. J'ai subi chacune de ces blessures et je peux vous confirmer le niveau de douleur et d'inconfort. Le simple fait de se lever de son lit, de mettre un t-shirt ou même juste rire fait mal, donc jouer un match de hockey est plus qu'admirable. De plus, il n'a pas simplement fait acte de présence, il distribuait les mises en échec et était très impliqué même si son niveau d'inconfort était clairement apparent en regardant le match. Ne soyez pas surpris de le voir signer une entente de huit ans (maximum permis sous la nouvelle convention collective) au cours de l'été.
Donc félicitations à Claude Julien, Joël Quenneville ainsi qu'à tous les joueurs impliqués pour cette merveilleuse finale dont j'espérais voir un septième match. Maintenant, place au repêchage et à la chasse aux joueurs autonomes.