Vaincus à leur premier match des séries face aux Sharks de San Jose, devant leur public de surcroît, les Blues de St. Louis auraient pu sombrer dans le doute. Or, c'était bien mal connaître la troupe de Ken Hitchcock.

Les Blues ont d'abord nivelé les chances à domicile, avant d'arracher deux victoires aux Sharks sur leur propre patinoire.

« De retour à la maison, on savait que nous allions fermer les livres », confie l'attaquant québécois David Perron, en entrevue à Hockey 360.

Fort d'un gain de 3 à 1 acquis samedi soir au Scottrade Center, les Blues ont en effet porté le coup de grâce aux Sharks, les éliminant en cinq rencontres.

Si les Blues ont remporté une première série depuis 2002, ils le doivent d'abord au brio du gardien Brian Elliott. Appelé en relève à Jaroslav Halak (blessé au bas du corps) lors du match no 2, Elliott s'est aussi tôt mis à faire ce qu'il a fait de mieux au cours de la dernière saison régulière : frustrer l'équipe adverse à répétition.

« Depuis le début de l'année, Brian est incroyable, comme le démontre sa moyenne de buts alloués (1,56) en saison régulière, la meilleure de tous les temps (record de l'ère moderne). Ça démontre à quel point il a été super fort », rappelle Perron.

McDonald inspirant

Outre l'excellence d'Elliott, les Blues ont de plus pu miser sur l'efficacité de leur attaque à cinq pour mettre un terme à la saison des Sharks. Face à la deuxième pire unité de désavantage numérique en saison régulière, la formation du Missouri a été impitoyable, capitalisant à six reprises en 18 occasions.

Les attaquants Andy McDonald et Alexander Stein ont été particulièrement opportunistes, enfilant respectivement deux et un buts en pareille situation.

« Ce sont deux joueurs avec énormément de talent offensivement. Ce sont eux qui ont mené la charge lors de la majorité de nos jeux de puissance depuis le début des séries. En espérant qu'ils poursuivent de la sorte, et que l'unité dont je fais partie (avec David Backes et T.J. Oshie) compte un ou deux buts importants », ajoute Perron.

Non seulement McDonald exerce-t-il un impact certain avec ses huit points, un sommet chez les Blues, il agit de plus à titre de source d'inspiration pour ses coéquipiers, spécialement Perron.

Frappé par une série de commotions cérébrales au cours de sa carrière, McDonald semble enfin profiter d'un répit.

« Andy est une inspiration pour nous depuis l'an dernier, indique Perron. Quand moi-même je récupérais de ma commotion cérébrale cette saison, j'ai beaucoup discuté avec lui.

« C'est un professionnel qui prend soin de son corps. Il sait quand se reposer et s'entraîner. J'ai rarement vu un joueur aussi professionnel que lui depuis mon arrivée dans la LNH. C'est un excellent exemple à suivre pour moi », renchérit Perron, auteur d'un but et deux mentions d'aide depuis le début des séries.

Reste à voir maintenant si McDonald et Elliott, notamment, sauront conduire les Blues à destination.