Sans se tromper, on peut affirmer que l'attaquant Radim Vrbata adore jouer à Phoenix.

Le joueur tchèque a évolué avec cinq équipes dans la Ligue nationale depuis qu'il a été repêché en septième ronde par l'Avalanche du Colorado en 1999. Toutefois, c'est seulement avec les Coyotes qu'il est parvenu à franchir le plateau des 20 buts, et ce, à deux reprises.

Après des séjours au Colorado, en Caroline et à Chicago, Vrbata a abouti une première fois à Phoenix le 11 août 2007. En retour, les Hurricanes ont mis la main sur l'attaquant Kevyn Adams.

Vrbata connaît alors la meilleure saison en carrière : une récolte de 27 buts et 29 mentions d'aide.

Malgré tout, il quitte le navire au terme de la campagne afin de signer une entente comme joueur autonome avec le Lightning de Tampa Bay.

Après un début de saison plutôt ordinaire - trois buts et autant d'aides en 18 rencontres - Vrbata a eu la permission de quitter la formation floridienne afin de terminer la campagne dans son pays natal.

« Si j'ai quitté le Lightning, c'est un peu en raison de mes prestations sur la glace, mais aussi en grande partie pour des raisons personnelles. Entre autres, mon épouse était enceinte. Toutefois, il était clair dans mon esprit que je revenais dans la Ligue nationale l'année suivante et j'espérais justement que ce soit avec les Coyotes. C'est finalement ce qui est survenu. »

Et à Phoenix, le numéro 17 a retrouvé sa touche. Il compte pas moins de 24 buts, en plus de se faire complice sur 19 autres.

Comment explique-t-il ses succès en Arizona?

« Je crois que c'est simplement un « good fit ». J'aime les gens qui entourent l'équipe. Je me sens bien à cet endroit et j'espère demeurer ici encore quelques années.

Justement, Vrbata dispute la dernière année d'un contrat de deux ans qui lui rapporte trois millions de dollars par campagne. Il a bien eu quelques discussions avec la direction pendant l'été au sujet d'une nouvelle entente, mais en raison du dossier des propriétaires de l'équipe qui reste nébuleux, les négociations sont présentement sur la glace.

Un début de saison ordinaire

Si les Coyotes ont connu un début de saison du tonnerre en 2009-10, la situation est un peu plus « ordinaire » cette année. Après sept rencontres, l'équipe affiche un dossier de 2-2-3.


« Nous avons entamé le calendrier à Prague et nous avons disputé peu de rencontres jusqu'ici. C'est donc difficile de prendre le rythme. Sans oublier que Martin Hanzal et Shane Doan ont été suspendus. C'est certain que nous aimerions avoir un meilleur dossier et il y a certainement beaucoup de place à l'amélioration », a confié Vrbata.

Sur le plan personnel, Vrbata connaît aussi sa part de difficultés avec seulement deux buts à sa fiche, les deux étant inscrits lors du match inaugural, dans son pays natal, contre les Bruins de Boston.

« En raison des blessés, nous avons dû composer avec plusieurs changements de trios. Il est donc difficile de créer une chimie. De plus, notre avantage numérique n'est pas à point (moyenne de 7,1% avant le match de lundi). Tout comme l'équipe, il y a aussi nettement place à l'amélioration dans mon cas. »

Jouer devant les siens, une très belle expérience

Parlant du séjour que l'équipe a effectué à Prague, c'est la deuxième fois que Vrbata avait la chance de disputer des rencontres de la LNH dans son pays. Il a préféré la dernière expérience à la première.

« C'est toujours agréable d'évoluer devant tes parents et amis. La semaine fut très occupée, mais je m'y attendais un peu. Ce fut une très belle expérience. La réponse des amateurs a été nettement supérieure que lors de mon séjour avec le Lightning, il y a deux ans. Nous avions alors affronté les Rangers de New York. Il y avait plus d'ambiance cette fois-ci, particulièrement dans la première rencontre alors que sept buts ont été marqués.

Un beau séjour dans la LHJMQ

Si Vrbata est bien connu des amateurs québécois, c'est en raison de sa présence dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec à la fin des années 90 et au début des années 2000.

Après deux campagnes avec les Olympiques de Hull, l'ailier a disputé une troisième et dernière saison avec les Cataractes de Shawinigan, équipe avec laquelle il a amassé 56 buts et 120 points en 55 parties.

Même s'il a quitté le circuit Courteau il y a presque dix ans, le joueur de 29 ans a gardé de bons contacts, surtout dans la région de Gatineau.

« J'ai encore des amis à Gatineau. Demain (mardi), nous jouons à Ottawa et je vais en profiter pour en rencontrer quelques-uns. À Shawinigan, j'ai gardé de bonnes relations avec certains de mes coéquipiers qui évoluent aujourd'hui dans la Ligue nationale, dont Jason Pominville et Marc-André Bergeron. »

Il faut dire que la formation de la Mauricie possédait toute une formation cette année-là. En plus de Pominville et Bergeron, on retrouvait Alexandre Burrows (Vancouver), Zbynek Michalek (Pittsburgh) et un certain Olivier Michaud. Le gardien n'avait toutefois que 16 ans à l'époque.

Vrbata ne cache pas que c'est sa venue dans la LHJMQ qui lui a permis de faire le saut dans la LNH.

« Ce n'est pas une décision facile à prendre lorsque tu n'es âgé que de 16 ou 17 ans. Toutefois, elle a rapporté.

Questions en rafale

Q : Exception de Dave Tippett, qui a été le meilleur entraîneur qui t'a dirigé dans la LNH?
R : Wayne Gretzky

Q : Qui a été ton meilleur coéquipier?
R : Joe Sakic et Martin Hanzal

Q : L'endroit où tu préfères jouer?
R : Dallas

Q : Le défenseur qui te donne le plus de fils à retordre?
R : Zdeno Chara

Q : Qui est ton idole de jeunesse?
R : Joe Sakic