Kevin Poulin a prouvé son point
LNH vendredi, 24 janv. 2014. 19:15 samedi, 14 déc. 2024. 13:43Sans tambour ni trompette, Kevin Poulin s’est établi comme le gardien de confiance des Islanders de New York en l’absence d’Evgeni Nabokov et il espère bien conserver ce rôle au retour de ce dernier.
Venu en relève à Nabokov en raison d’une blessure, le 6 janvier contre les Stars de Dallas, Poulin a permis aux Islanders d’inscrire cinq victoires en six parties. Cette séquence a redonné espoir aux Islanders en vue des séries même si la pente demeure abrupte.
En date de vendredi, la troupe de Jack Capuano affichait un total de 49 points et accusait un retard de sept points sur le troisième rang de la division Métropolitaine qui donne accès aux éliminatoires. Bien sûr, l’écart demeure astronomique avec les Penguins qui survolent leurs rivaux avec 74 points, mais la mission demeure possible pour la formation menée par John Tavares.
Poulin a donc contribué au dossier prometteur des siens de 7-3-0 depuis 10 matchs et il apprécie l’occasion de défendre la cage sur une base régulière.
« C’est le fun et c’est pas mal plus agréable que d’être sur le banc », a-t-il avoué, au RDS.ca, avec un sourire dans la voix. « Ça me donne la chance de prouver ce que je peux faire sauf que ce n’est jamais totalement acquis. J’ai l’opportunité de montrer que je suis prêt pour un poste de numéro un, mais le plus important demeure d’amasser des points pour grimper au classement parce que notre séquence de 10 défaites a été très coûteuse. »
Le Québécois fait référence à la longue traversée du désert de son équipe entre le 19 novembre et le 9 décembre alors que Nabokov était sur la touche. L’objectif des séries serait nettement moins exigeant si les Islanders avaient pu limiter les dégâts à ce moment.
Bien sûr, il ne serait pas surprenant que Capuano redonne le filet des Islanders à Nabokov, le vétéran de 38 ans, lors de son retour. Poulin sait bien que la décision reviendra à son entraîneur et il espère qu’il penchera en sa faveur surtout qu’il a peaufiné certains aspects de son jeu.
« Je suis plus en contrôle devant mon filet et mes lectures de jeu sont meilleures. Évidemment, quand tu joues une fois aux trois semaines, tu es toujours un peu rouillé et moins fluide quand tu reviens devant le filet. J’ai pu prendre un meilleur rythme et je peux corriger beaucoup plus rapidement un petit défaut dans mon jeu », a-t-il expliqué celui dont la copine, qui est originaire de Longueuil, accouchera d’un garçon en mars.
L’ancien des Tigres de Victoriaville se doutait que la saison 2013-14 allait représenter un tournant dans sa carrière dans la LNH et il avait vu juste.
« Étant donné que la saison dernière avait été écourtée en raison du conflit, ça se trouve à être ma première année complète. Je savais donc que j’aurais la chance de me faire valoir et c’était à moi d’en profiter en me concentrant sur ma progression », a détaillé celui qui pourrait devenir joueur autonome avec restriction ce printemps.
À propos de son évolution comme gardien, Poulin dresse un bilan positif de la campagne actuelle, mais il sait qu’il peut s’imposer davantage.
« Je connais une bonne saison, mais je m’attends toujours à mieux. Je ne veux jamais rester au même niveau et j’aborde ma carrière de la même manière. D’ailleurs, j’ai procédé à des changements dans ma technique cette année et je veux continuer ainsi », a jugé le choix de cinquième ronde en 2008, une année qui a aussi produit les gardiens Braden Holtby et Anders Lindback.
Une portion déterminante du calendrier
Le 16 janvier, les Islanders ont entamé une éprouvante et éreintante section de leur calendrier. En l’espace de 12 rencontres, ils affrontent trois fois les Rangers, deux fois les Flyers ainsi que le Lightning, les Penguins, les Blues, les Bruins, les Capitals et l’Avalanche… Les Flames s’avèrent la seule proie moins redoutable. C’est donc facile de comprendre que ce segment pourrait les éloigner du but.
« Oui, c’est sûr qu’on l’aborde comme une séquence déterminante. Il faudra obtenir des points contre ces bonnes équipes et c’est encore plus vrai face aux Rangers pour la lutte dans notre division », a reconnu Poulin, âgé de 23 ans. « On prévoit toute une lutte pour les places éliminatoires. Ça risque de se décider à la toute fin. »
Si les Islanders veulent remporter leur pari audacieux, ils devront s’attarder à corriger quelques lacunes défensives puisqu’ils se situent à l’avant-dernier rang de la LNH, devant les Oilers, pour les buts encaissés.
« On a une jeune équipe donc c’est évident qu’on commet un peu plus d’erreurs. On a aussi eu des blessés en défense comme Travis Hamonic et Lubomir Visnovsky. De nouveaux joueurs se sont également greffés au groupe donc ça prend un peu de temps pour installer une chimie solide », a analysé Poulin qui aimerait que Thomas Vanek s’entende à long terme avec les dirigeants du club.
Futur parent, Poulin profitera, sans surprise, de la pause olympique pour revenir au Québec afin de voir sa famille et ses amis. Après, il sera le temps d’enclencher en dernière vitesse et il sera sans doute heureux de constater que les adversaires semblent moins menaçants même si rien n’est acquis dans la LNH.