Daniel Brière fera-t-il comme Denis Savard ?

Il se fait tard pour le rapide joueur qui aura 36 ans au début de la saison 2013-2014

En voyant arriver l’attaquant Daniel Brière avec le Canadien de Montréal, on ne peut s’empêcher de penser à une autre acquisition tardive qui a eu lieu il y a plus de 20 ans, celle du spectaculaire et diminutif Denis Savard, des Blackhawks de Chicago.



En effet, Serge Savard, qui était le directeur général du Canadien à l’époque avait échangé le défenseur Chris Chelios et un choix de deuxième ronde (Mike Pomichter) en retour de la vedette des Blackhawks, le 29 juin 1990, mais cette transaction n’avait pas donné les résultats souhaités, même si le petit centre avait quand même récolté un certain nombre de points, il n’était plus le joueur qu’il était à ses belles années avec la formation de la ville des vents.

Dans ses trois saisons dans l’uniforme du Canadien, Denis Savard, qui n’avait que 29 ans lors de son arrivée avec le CH, a présenté un dossier global de 72–107-179 avec un différentiel de plus six en 210 matchs réguliers et une fiche de 5–25-30 en 38 rencontres éliminatoires.

En 1990–1991, il avait présenté une fiche de 28–31-59 avec un différentiel de moins un en 70 matchs, un rendement de 28–42-70 avec un différentiel de plus six en 77 matchs en 1991–1992 et un dossier de 16–34-50 avec un différentiel de plus un en 63 matchs lors de la saison 1992–1993.

Lors de cette dernière saison avec le CH, Savard avait gagné la Coupe Stanley, mais il n’était plus utilisé à la fin des séries éliminatoires et il avait été adjoint à l’entraîneur-chef Jacques Demers lors des dernières rencontres, lui qui n’avait pu faire mieux qu’une fiche de 0–5-5 en 13 matchs et qui n’avait participé qu’à un seul match de la grande finale (l’unique revers, 4–1, le 1er juin 1993, au Centre Bell), gagnée en cinq rencontres face aux Kings de Los Angeles.

Il faut souligner que Denis Savard avait été blessé dans chacune des deux saisons avant son arrivée à Montréal, ayant raté 22 matchs en 1988–1989 et 20 rencontres en 1989–1990.

Il était vraiment un joueur en perte de vitesse et après avoir joué dans l’uniforme du Lightning de Tampa Bay en 1993–1994 et au début de 1994–1995, il avait été rapatrié par les Blackhawks en 1994–1995 et avait pris sa retraite après la saison 1996–1997, ayant présenté un dossier ordinaire de 50–96-146 en 250 rencontres après son départ du Canadien de Montréal.

Pour l‘ensemble de sa carrière, Savard avait présenté un dossier de 1338 points, dont 473 buts en 1196 rencontres régulières et un total de 175 points, dont 66 buts en 169 matchs éliminatoires.



Dans le cas de Daniel Brière, qui aura 36 ans le 6 octobre prochain, il faut se demander ce qu’il pourra faire dans une formation qui a besoin de plus de joueurs costauds, sans oublier que lors des deux dernières saisons, il n’a pas été très productif, affichant un dossier de 16–33-49 en 70 matchs en 2011–2012 et de 6–10-16 en 34 matchs en 2012–2013, ayant été victime de commotions cérébrales.

Brière, qui a débuté sa carrière en 1997–1998, affiche un rendement à vie de 286–373-659 avec un différentiel de moins 18 en 847 matchs réguliers, mais c’est dans les séries éliminatoires qu’il a été le plus productif, lui dont la fiche à vie est de 50–59-109 en 108 rencontres, ayant réussi pas moins de 13 buts victorieux, dont trois en prolongation.

Dans la finale de 2009-2010, Brière avait totalisé 12 points en six matchs, imitant Mario Lemieux !

En 2009–2010, alors que les Flyers de Philadelphie avaient atteint la finale de la Coupe Stanley (perdant en six matchs contre les Blackhawks de Chicago), Brière avait été la bougie d’allumage tout au long des éliminatoires, affichant un superbe rendement de 12–18-30 en 22 matchs, au premier rang des pointeurs de ces séries de fin de saison, un exploit digne de mention.

Lors de la finale de 2009–2010, il avait présenté un dossier extraordinaire de 3–9-12 en six matchs et ce total était le plus élevé pour une finale depuis que Mario Lemieux avait réalisé cet exploit en 1990–1991, alors qu‘il avait affiché un dossier de 5–7-12 en cinq rencontres.

Ce total de 12 points était le deuxième plus élevé de toute l‘histoire de la LNH pour une finale de la Coupe Stanley (Gordie Howe, Jacques Lemaire, Yvan Cournoyer, Mario Lemieux et Daniel Brière), un de moins que Wayne Gretzky, qui lors de la finale de 1988, avait totalisé 13 points (3–10-13) en cinq rencontres.

Il faut laisser la chance au coureur, mais il sera intéressant de voir le rendement de Daniel Brière dans l’uniforme du Canadien, surtout à l’âge où il est rendu, sans oublier que les amateurs vont saluer son arrivée avec le CH, mais seront intransigeants s’il ne parvenait pas à répondre aux attentes sur la patinoire.

Pouvons-nous espérer qu’il fera mieux que lors des deux dernières saisons et que l’uniforme du CH lui portera chance lorsqu’il l’endossera ?

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