Disons que les Bruins de Boston en ont surpris plusieurs. Si quelqu'un essaie de me faire croire qu'il avait prédit un balayage face aux Pens, de plus que Crosby, Malkin, Neal et compagnie seraient blanchis, il est un menteur! Je me suis aussi royalement trompé dans ma prédiction. Voici ce que j'avais écrit avant la finale de l'Est :

« Cette série était, pour moi, la plus difficile à prédire puisqu'elle oppose une équipe en pleine confiance en Boston contre la meilleure équipe "sur papier" de la ligue en Pittsburgh. Mais, malgré tous ces points positifs que je viens d'énumérer pour les Bruins, je crois que les Penguins sont trop forts présentement et je n'ai pas énormément confiance en Tuukka Rask. De plus, aussi bonne fût la défensive des Bruins pour combler ses blessures, les Leafs et surtout les Rangers n'arrivent pas à la cheville des Pens côté offensive. Crosby est en mission et finalement guéri de sa blessure, Malkin excelle, Neal et Iginla produisent et que dire de l'apport de Pascal Dupuis. Tomas Vokoun semble avoir solidifié la situation des gardiens et même s'il connaissait des ratés, quel luxe d'avoir un Marc-André Fleury prêt à reprendre le flambeau. Pour ces raisons, je choisis Pittsburgh en 6. »

À part le deuxième match de la série, on ne peut pas dire que Boston a dominé les matchs. Je crois qu'ils ont mieux joué que Pittsburgh, mais la grosse différence est la performance étincelante de la part de Tuukka Rask. Il a totalement mystifié les gros canons des Pens. Je crois aussi que le retour au jeu de Seidenberg et Ference a nettement aidé la défense des Bruins à contrer les attaquants vedettes de Pittsburgh. L'éclosion de Krug a également permis à Chara de se reposer à l'occasion lors des supériorités numériques. De plus, pratiquement tous les joueurs des Bruins jouent bien au même moment et ceci peut être déterminant en séries. À l'inverse, lors du dernier mois de la saison ainsi qu'en première ronde face aux Leafs, ils avaient quelques joueurs qui en arrachaient.

Du côté des Hawks, à la suite de l'adversité vécue face aux Wings, ils sont revenus où ils étaient depuis le début de cette saison écourtée. Kane et Toews ont fait la différence lors du dernier match, Bickell est la révélation des séries, Keith est un pilier et Crawford fait de l'excellent travail devant les buts. Même l'excellent Jonathan Quick, qui était le seul candidat au Conn Smythe après deux rondes, ne pouvait rien face aux puissants Blackhawks. L'équipe est tellement bien équilibrée et dirigée qu'elle a même réussi à remporter le quatrième match à Los Angeles sans Duncan Keith, suspendu pour son coup de bâton au visage de Jeff Carter.

À quoi s'attendre en finale? À ce point-ci et avec ces deux formations des plus puissantes et équilibrées, personne ne peut prédire avec certitude le résultat de cette finale puisque je ne crois pas qu'aucune de ces équipes n'ait de véritables faiblesses. Ceci est vrai devant le filet, à la défense, à l'attaque ainsi que derrière le banc. Par contre, à la suite de la performance des Bruins face aux Penguins, je leur donne la victoire. On dirait qu'on revoit les Bruins de 2011 après nous avoir battu en prolongation en première ronde. Je les crois encore plus dominants cette année puisqu'ils avaient remporté trois séries sur quatre en sept matchs. De plus, je crois qu'ils ont eu un parcours moins éprouvant que les Blackhawks avec deux séries de suite remportées en cinq et quatre matchs versus les victoires en sept et cinq matchs des Hawks. Pour ces raisons, je vais y aller avec Boston en 6.

Mais ne m'en tenez pas rigueur si je me trompe encore puisque nous avons droit à une finale opposant les deux meilleures équipes lors des présentes séries. Les deux formations n'ont pas atteint la finale par chance ou à la suite d’une performance magistrale d'un seul joueur. Tous les joueurs des deux équipes mettent l'épaule à la roue. Sur ce, bonne finale.