PHOENIX - Le juge de la Cour des faillites Refield T. Baum a déplacé, lundi, la date limite pour la vente des Coyotes de Phoenix à des acheteurs intéressés à garder la formation de la LNH en Arizona. Au lieu d'avoir lieu mercredi, la vente aux enchères aura maintenant lieu le 10 septembre prochain.

Une question se pose toutefois à la suite de ce report: est-ce que la mise de 148 millions $ US de Jerry Reinsdorf, le propriétaire des Bulls et des White Sox de Chicago, sera toujours sur la table?

Après que Baum eut accordé ce délai - requis par la LNH - le commissaire adjoint de la ligue, Bill Daly, a déclaré qu'il se demandait si Reinsdorf ne s'essoufflerait pas à tenter de garder la concession en Arizona alors que l'actuel propriétaire Jerry Moyes et le milliardaire canadien Jim Balsillie ne cessent de le défier.

Balsillie a déposé une offre de 212,5 millions $ pour relocaliser la concession en difficultés financières à Hamilton, en Ontario.

"Je pense que de temps à autres, Reinsdorf a été frustré par tout le processus", a déclaré Daly aux reporters rassemblé à l'extérieur du tribunal. "Il se sent attaqué à tous les niveaux et il a déjà investi beaucoup d'argent dans ce dossier. Nous sommes inquiets qu'à un certain moment, il trouve que ça ne vaille pas l'argent, le temps et les efforts qu'il a mis alors que MM. Moyes et Balsillie démontrent autant de résistance."

L'avocat de Reinsdorf a refusé de répondre aux questions des journalistes après l'audience.

Reinsdorf aurait apparamment été frustré par les révélations de l'avocat de Moyes, déposées en cour, concernant les possibles négociations de son groupe avec les autorités de Glendale sur un éventuel nouveau bail pour le Jobing.com Arena.

Reinsdorf a demandé à ce que soit instauré une nouvelle zone autour de l'aréna, dans laquelle les taxes perçues seraient remises aux nouveaux propriétaires, ce qui pourrait leur rapporter 23 millions $ l'an prochain, selon des documents obtenus par The Arizona Republic. De plus, si l'équipe continuait de perdre de l'argent pendant cinq ans, la ville de Glendale devrait payer 15 millions $ pour chaque année déficitaire à Reinsdorf et permettre à l'équipe d'être vendue et déménagée sans pénalité.

Ces documents ont depuis été retirés du domaine public.

Il n'y a pas d'indication qui laisse croire que la ville ait accepté ces conditions, bien que ses avocats aient admis dans des documents présentés en cour, la semaine dernière, être "bien près d'un accord" qui incluerait des "conditions économiques très précises".

Les Coyotes n'ont jamais inscrit de profit depuis qu'ils ont déménagé de Winnipeg, en 1996.

Lundi, les avocats de la municipalité ont émis la possibilité que les fuites au sujet des négociations pourraient refroidir l'ardeur des investisseurs intéressés à garder l'équipe en Arizona. Ils estiment que si aucun investisseur n'est intéressé à garder l'équipe à Glendale, les conséquences seraient désastreuses pour la ville.

Le juge Baum songe également à jumeler cette vente aux enchères à celle pour les acheteurs intéressés à déménager l'équipe. Jusqu'à maintenant, le complexe dossier était mené sur deux fronts: une date pour les investisseurs intéressés à garder le club en Arizona et une autre pour ceux désirant le déménager.

Baum a accordé ce délai à la demande de la ligue. La LNH a fait cette requête afin que les groupes désirant garder la concession dans le sud des Etats-Unis aient plus de temps pour fignoler leur offre.

"Tout ce que nous discutons aujourd'hui, c'est la date où tout cela aura lieu, a dit Baum. Nous ne discutons pas de la qualité des offres. Il n'y a pas de garantie qu'une vente à quelque groupe que ce soit sera approuvée."

Il n'y a qu'une offre pour garder l'équipe en Arizona, celle du groupe mené par Reinsdorf. Une autre offre serait toutefois préparée par le groupe Ice Edge Holdings.