MONTRÉAL - La Ligue nationale de hockey a confirmé vendredi matin avoir eu une conversation avec le Gouvernement du Québec au sujet du retour potentiel des Nordiques dans la capitale. Mais aucune rencontre n’a encore été fixée entre le premier ministre François Legault et le commissaire Gary Bettman.

 

Du moins pour l’instant.

 

« Nous sommes toujours ouverts aux rencontres et discussions, mais nous sommes satisfaits de la situation actuelle de la Ligue », a indiqué Bill Daly dans un échange de courriels avec RDS.ca.

 

Dans le cadre d’une entrevue accordée jeudi dans le cadre de l’émission 5 à 7 avec Yanick Bouchard et Frédéric Plante en marge de l’annonce de la formation d’un comité visant à relancer le hockey au Québec, le premier ministre Legault a ouvert la porte à son intention de s’impliquer dans le retour des Nordiques à Québec et des Expos à Montréal. Il a même soulevé la possibilité d’une rencontre « dans les prochains mois » avec les dirigeants de la LNH.

 

« Je peux confirmer que nous avons récemment eu des discussions avec le Gouvernement du Québec, mais aucune rencontre n’a encore été fixée », a ajouté le bras droit du commissaire Bettman.

 

La Ligue nationale vient d’accueillir le Kraken de Seattle. Les propriétaires de l’équipe ont versé un droit d’entrée de 650 millions $ pour devenir la 32e franchise de la LNH.

 

La Ligue suit également le processus de vente des Penguins de Pittsburgh alors que Mario Lemieux et son partenaire Ron Burkle sont dans le dernier droit d’une transaction qui permettra au groupe Fenway Sports de faire son entrée dans la LNH.

 

Les ennuis répétés des Coyotes de l’Arizona, autant sur la patinoire que sur le plan administratif alors qu’ils se retrouveront sans domicile fixe à la fin de la présence saison – la ville de Glendale a annoncé son intention de mettre fin à l’entente qui la lie aux Coyotes – attiseront à nouveau les spéculations associées à une relocalisation de l’équipe.

 

Les Coyotes, acquis en 2019 au coût estimé de 300 millions $ par Alex Meruelo, sont associés à des spéculations de relocalisation depuis plusieurs années. Les nombreux projets associés à la construction d’un nouvel amphithéâtre, projets qui ont tous avorté, ne font rien pour apaiser les spéculations annonçant un éventuel départ des Coyotes du désert de l’Arizona où ils ont migré en 1996 après avoir quitté Winnipeg.

 

La construction du Centre Vidéotron et la candidature de Québec dans le projet d’expansion qui a mené à l’entrée des Golden Knights à Las Vegas, en 2017 ont moussé les espoirs associés au retour des Nordiques à Québec.

 

La mise en veilleuse de la candidature de Québec – rappelons ici que la LNH n’a pas rejeté cette candidature, mais l’a reportée lorsqu’elle a ouvert la porte à Vegas – et l’entrée en scène de Seattle qui a porté à 32 le nombre de clubs dans le circuit Bettman ont toutefois refroidi les espoirs au cours des dernières années.

 

Il n’en demeure pas moins que Québec représente un marché vers lequel la LNH pourrait décider de revenir dans l’éventualité d’une relocalisation. La ville de Houston représente également une destination potentielle, d’autant que le propriétaire des Rockets, dans la NBA, Tilman Fertitta, qui est aussi propriétaire du Toyota Center, a déjà souligné son intérêt d’ajouter un club de la LNH pour maximiser les activités dans son amphithéâtre de 18 500 places.

 

L’implication directe du Gouvernement du Québec combinée à la passion pour le hockey du premier ministre François Legault pourront certainement aider à relancer les discussions avec la LNH et à raviver les espoirs que les Nordiques puissent, un jour, revenir à Québec.

 

Un retour souhaité par bon nombre d’amateurs de hockey de Québec, mais aussi de l’ensemble de la province.

 

Un retour vers un marché où ils ont évolué d’abord dans l’Association mondiale de hockey (AMH) avant de faire le saut dans la LNH entre les saisons 1979-1980 et 1994-1995. Aussitôt la campagne 94-95 terminée, les Nordiques ont mis le cap sur Denver où ils sont devenus l’Avalanche du Colorado.