MONTRÉAL - Après avoir accordé beaucoup d'attention à son avenir à long terme à l'approche de la date-limite des transferts, Mike Ribeiro va maintenant se concentrer sur son hockey.

Au centre de rumeurs d'échange parce que les Capitals de Washington avaient mal entrepris la saison, l'attaquant de 33 ans a entrepris des négociations de contrat avec la direction de l'équipe dans l'espoir de décrocher une entente de quatre ou cinq ans. Ribeiro, qui est le père de trois enfants, cherchait ainsi à assurer une stabilité à long terme à sa famille.

Les Caps lui ont offert une entente de trois ans, qu'il a refusée. Entre-temps, l'équipe a commencé à gagner régulièrement, la date-limite des échanges est passée sans que Ribeiro ne reçoive d'appel et il s'aligne maintenant au sein d'une équipe qui est de retour en haut de tableau dans la section Sud-Est.

Tout cela fait maintenant en sorte que les négociations de contrat ont été reléguées à l'arrière-plan, et il est probable que celles-ci se poursuivront seulement une fois la saison des Capitals terminée.

"Il y a maintenant moins de pression à ce niveau et je peux me permettre d'attendre de voir quelles options s'offriront à moi, a indiqué Ribeiro, mardi, quelques heures avant d'affronter le Canadien au Centre Bell. Mon premier choix, c'est de rester (à Washington).

"Mon but, c'est de rester dans une même ville le plus longtemps possible, a souligné celui qui a disputé six saisons avec le Tricolore, puis six autres avec les Stars de Dallas avant d'être échangé aux Caps l'été dernier. Si je suis capable de faire ça à Washington, je vais le faire."

Le directeur général George McPhee a préféré mettre un frein aux négociations, question de voir jusqu'où se rendront les Caps ce printemps et d'y voir plus clair sur la façon de répartir sa masse salariale en vue de la saison 2013-14. Mais il a quand même signifié à Ribeiro son intérêt de vouloir le garder.

"C'était la bonne décision d'attendre. Ils vont quand même avoir la chance de me signer à la fin de la saison, a reconnu celui qui avait 12 buts et 26 aides en 39 matchs avant d'affronter le CH en soirée. C'est une bonne situation pour moi (avec les Caps), surtout que je peux jouer avec de bons joueurs en avantage numérique. Ce sera à moi, à la fin de la saison, de voir quelle sera la meilleure option pour moi.

"Il s'agit pour moi de continuer à bien jouer et plus l'équipe ira loin dans les séries, mieux ce sera pour moi", a souligné Ribeiro, qui n'a pas fermé la porte à un retour à Montréal, même s'il a reconnu que les ouvertures au poste de centre ne sont pas légion avec le Canadien.

Celui qui a joué sous les ordres de Michel Therrien en début de carrière à Montréal s'est dit peu surpris des succès du Tricolore, cette saison.

"Michel a toujours été très bon avec les jeunes joueurs et le Canadien a quand même plusieurs jeunes, même s'il y a aussi un bon mélange de vétérans, a fait remarquer Ribeiro. Ça aide aussi d'avoir de la stabilité au poste d'entraîneur, et que l'entraîneur ait un message que les joueurs soient prêts à écouter."

Ce sont là peut-être des propos qui éclairent, par ricochet, les raisons du lent début de saison des Capitals. Sans doute que les Alex Ovechkin, Nicklas Backstrom et compagnie, qui en étaient à leur troisième entraîneur en peu de temps avec l'arrivée d'Adam Oates à la barre de l'équipe, ont hésité avant d'embarquer à fond dans la philosophie mise de l'avant par ce dernier.

"Ç'a pris un peu de temps avant que les joueurs sachent ce qu'il fallait faire. Au début, on réfléchissait un peu trop et l'exécution n'était pas là, a expliqué Ribeiro. Maintenant, on joue de façon simple. Tout le monde est sur la même longueur d'onde."

Et ç'a pris aussi un peu de temps avant qu'Ovechkin se mette en marche.

"Il joue du meilleur hockey quand il joue avec émotion et robustesse", a dit Ribeiro de l'attaquant russe, qui a récolté 16 buts et sept aides à ses 14 matchs précédant le duel contre le CH.

Quant à ses propres succès, Ribeiro a reconnu qu'il les apprécie davantage depuis que les Capitals ont repris du poil de la bête.

"C'est plus facile d'être content de ta performance quand ton équipe gagne et que tu l'aides à gagner", a-t-il noté.