GREENBURGH, New York (AP) - Dwayne Roloson joue comme un gardien recrue et les Oilers d'Edmonton ne pourraient en être plus heureux.

Roloson n'en est pas à ses premières armes dans la LNH, et pas à sa première présence en finale de la coupe Stanley non plus. Il était gardien réserviste avec les Sabres de Buffalo en 1999. Cette fois, par contre, il est le gardien no 1 des Oilers. On peut même dire que c'est un peu beaucoup grâce à lui si la formation albertaine s'est rendue aussi loin dans les séries.

Tout a commencé au début du mois de mars quand le Wild du Minnesota, avec qui Roloson avait assez bien fait pour être choisi au sein de l'équipe d'étoiles en 2003-04, a conclu une entente à long terme avec son autre gardien, Emmanuel Fernandez. L'équipe a ensuite échangé Roloson aux Oilers en retour de deux choix au repêchage, dont celui du premier tour lors de la séance de cette année.

Après des débuts chancelants, Roloson a aidé les Oilers à décrocher la huitième et dernière place donnant accès aux séries dans l'Association Ouest. Il a disputé chacun des 17 matchs éliminatoires des siens, présentant une moyenne de 2,22. Il a ainsi aidé les Oilers à atteindre la grande finale pour la première fois depuis 1990.

Rien de cela n'aurait semblé possible après qu'il eut subi la défaite à ses trois premiers départs avec les Oilers, à la mi-mars.

"C'était dur à prendre, mais en même temps j'ai discuté avec (l'entraîneur des Oilers Craig) MacTavish et je lui ai dit que je n'avais disputé que trois matchs depuis janvier et qu'il me faudrait du temps pour retrouver mon niveau habituel, a raconté Roloson, samedi. Il m'a dit 'Nous avons 20 matchs et notre seule préoccupation d'ici là, c'est de se qualifier pour les séries'."

En attendant d'amorcer la finale de la coupe Stanley contre les Hurricanes de la Caroline, lundi, le vétéran gardien de 36 ans ne tenait rien pour acquis. Il agissait comme si s'entraîner était encore tout nouveau, tout beau à ses yeux, samedi, se prêtant à multiples exercices en compagnie de l'entraîneur des gardiens Pete Peeters à l'occasion d'une autre séance d'entraînement des Oilers tenue au centre d'entraînement des Rangers de New York.

"D'avoir un gars aussi réceptif que Rolie, au niveau où il joue actuellement, est un bel exemple et un modèle pour tout le monde, a noté MacTavish. Il est très vif d'esprit et il sait quels aspects de son jeu il doit peaufiner."

Après 12 ans de carrière dans la LNH, Roloson sort enfin d'une relative obscurité. Il est l'un des rares Oilers à avoir déjà goûté à une finale, bien qu'il soit alors demeuré sur le banc, à regarder Dominik Hasek protéger le filet des Sabres en 1999. Avant cela, il avait partagé son temps entre Calgary et Saint-Jean, dans la Ligue américaine, de 1994 à 1998. Il a également passé du temps dans la LAH en 2000-01 à Worcester avant d'aboutir avec le Wild, la saison suivante.

Ce cheminement a peut-être amené Roloson à adopter l'attitude calme qui est la sienne en ce moment. Chose certaine, ses coéquipiers aiment bien son approche.

"Tout lui coule comme sur le dos d'un canard, que l'équipe ait une avance de quatre buts ou un déficit de deux ou trois filets, a affirmé le défenseur Chris Pronger. Il a été un véritable mur. Il a réalisé les arrêts qu'il fallait faire pour remporter des matchs. C'est tout ce que tu peux demander à un gardien. Il joue assez bien pour nous permettre de l'emporter."

La prochaine tâche de Roloson sera de ralentir le jeu de puissance des Canes, qui a un taux de succès de 26 pour cent (22-en-85) jusqu'ici au cours des séries.

Les Oilers auront eu droit à huit jours de congé au moment où la rondelle sera mise en jeu, lundi, mais Roloson se disait confiant que ses coéquipiers aient conservé un bon niveau de concentration.

"C'est sûr qu'il faut être capable de prendre plaisir à ce que nous vivons présentement, mais en même temps il faut se préoccuper de l'objectif à atteindre, qui est de remporter quatre matchs de hockey, a dit le gardien. C'est là-dessus que nous nous concentrons pour le moment."