Même s'ils ont battu les États-Unis et remporté la médaille d'or dimanche dernier à Vancouver, Martin Brodeur et Jacques Lemaire étaient bien heureux que l'aventure olympique se termine. Les deux hommes revivraient l'expérience sans hésiter, mais c'est difficile de jouer les valets quand tu es roi.

« Je manquais l'équipe aussi, a admis Lemaire. Adjoint et entraîneur-chef ce n'est pas pareil.»

« C'est plaisant de revenir, a avoué Brodeur. Ça a été deux semaines difficiles avec les voyages et j'ai aussi vécu des émotions là-bas.»

Après le revers face aux États-Unis dans le tournoi à la ronde, Brodeur a été contraint de céder sa place à Roberto Luongo. Ce match a été scruté à la loupe. Il a été identifié comme le grand responsable de cette défaite et on ne l'a pas revu par la suite.

Brodeur n'en tient pas rigueur à Mike Babcock, car il avait été avisé que c'est ce qui allait se produire dans de telles circonstances.

« Roberto le méritait et il est temps à son âge de jouer ces gros matchs-là pour le Canada, a dit le gardien. Il a fait ce que j'ai fait avant à Curtis Joseph.»

« Martin le savait et tous les gardiens le savent, a dit son entraîneur au New Jersey. Il n'y a pas de lendemain quand tu connais un mauvais match.»

Le gardien originaire de Saint-Léonard a dû faire face à la critique et il s'y attendait.

« J'ai fait exprès pour ne rien écouter, car je savais que les gens chercheraient des raisons, a laissé glisser Brodeur. C'était une grosse affaire. Je n'ai pas voulu gâcher mon temps à Vancouver donc je n'ai écouté personne, même pas mes entraîneurs. »

Même s'ils sont tous deux très heureux d'avoir retrouvé leur routine quotidienne avec les Devils, autant Jacques Lemaire que Martin Brodeur ont apprécié représenter le Canada. Chacun a apprécié le fait de pouvoir vivre ce match historique contre les Américains en finale et ils demeurent persuadés que la Ligue nationale devra absolument trouver un moyen d'envoyer ses meilleurs joueurs aux prochains Jeux olympiques qui auront lieu en 2014 en Russie.