Dans un coin, le défenseur gaucher Thomas Chabot choix de 1re ronde (18e au total) des Sénateurs d’Ottawa lors de la séance de sélection de 2015, reconnu pour ses habilités offensives et sa capacité à relancer l’attaque, dans l’autre coin, presque un an et demi plus jeune, du Canadien de Montréal, le défenseur gaucher Mikhaïl Sergachev, choix de 1re ronde (9e au total) lors de la séance de sélection 2016, reconnu pour son efficacité dans les trois zones en plus de posséder une touche offensive (57 points avec les Spitfires de Windsor, l’an dernier).

Deux candidats au potentiel élevé, qui font partie de ces jeunes surdoués qui cognent à la porte de la LNH et qui aimeraient bien devancer les échéanciers. Un groupe de jeunes qui, dans un avenir plus que rapproché, graviteront dans la cour des grands et qui feront inévitablement partie du meilleur circuit de hockey professionnel au monde, là où il y a de plus en plus de place pour l’insertion des plus jeunes en raison des habilités évidentes de ceux-ci.

Pour Pierre Dorion (Ottawa) et Marc Bergevin (Montréal), l’exercice est plus complexe que cela ne puisse paraître dans le contexte actuel des choses. Le syndrome de faire graduer des jeunes espoirs « underage » de façon prématurée n’a jamais été aussi présent et élevé au niveau du circuit Bettman.

Sans connaître les intentions de ces organisations respectives, il n’en demeure pas moins que plusieurs questionnements se posent sur la meilleure décision à prendre pour le bien-être de ces hockeyeurs. Tout cela dans le but de maximiser leur cheminement et développement respectif à court, moyen et long terme, là où la prudence est de mise dans une ligue d’hommes où le vécu et la maturité physique jouent un grand rôle dans un long marathon de 82 parties.

Un circuit où il est plus vulnérable pour un joueur évoluant à la position de défense en raison du fait que l’essai-erreur pardonne beaucoup moins et que le risque de dommages collatéraux est beaucoup plus présent que chez un attaquant, pour qui il est plus facile de dissimuler certaines erreurs, voire un manque d’expérience au niveau de la surface glacée.

Pour ceux qui auront la responsabilité de trancher au final du processus décisionnel, certains scénarios mériteront d’être envisagés plus en profondeur. D’abord, le fait de franchir l’étape des 10 parties du calendrier régulier pour se positionner. Ensuite, la possibilité d’allonger le processus jusqu’à l’étape du championnat mondial junior, question de se donner une plus longue période d’évaluation pour le bien-être de Chabot et Sergachev.

Avec ces deux joueurs, les Sénateurs et le Canadien ont mis la main sur deux joyaux, donc prudence est de mise. Soit que les deux DG poseront des gestes pour leur faire de la place immédiatement dans leur formation actuelle ou bien, ils prendront la décision de retourner les deux joueurs au sein de leur équipe junior respective, question de permettre à ceux-ci d’exercer un rôle de premier niveau en plus de prendre un leadership important.

Une chose est sûre cependant, jamais, au grand jamais le cadre financier de chacune des deux équipes ne devrait avoir une influence sur le processus de réflexion et de décision, comme ça a malheureusement déjà été le cas ailleurs dans la Ligue nationale par le passé.

Il s’agit donc d’un plan qui forcera les décideurs à se libérer du regard des autres et prendre position indépendamment du jugement des différentes sphères, tout ça pour le meilleur intérêt de l’athlète et de l’organisation, dans un contexte pas évident. Après avoir raté les séries, l’an passé, le moment présent semble prédominer si l’on se fie aux mouvements de personnel effectués dans l’entre-saison, tant chez les Sénateurs d’Ottawa que chez le Canadien de Montréal.

De penser un seul instant qu’ils n’ont plus rien à apprendre au niveau junior est une étape que je n’oserais franchir en raison du potentiel sur la glace des Sea Dogs de St-Jean (LHJMQ) et des Sptifires de Windsor (OHL), deux formations qui ont de grandes aspirations pour la saison actuelle. Il ne faut pas oublier non plus le rôle de premier niveau que les deux jeunes auraient à jouer au niveau du succès de leur formation respective.

Passons aux choses sérieuses!

Bobby Ryan

Sans rien enlever au processus habituel, lire camp des recrues, le camp d’entraînement représente une étape importante pour le personnel de recrutement et les hauts dirigeants dans l’évaluation de l’ensemble des actifs.

Pour les entraîneurs davantage soucieux du moment présent, cela demande une préparation adéquate dans le but d’éviter un faux départ qui risquerait d’envenimer les choses. Chez les Sénateurs d’Ottawa, Guy Boucher ne fait pas exception à la règle, lui qui en sera à sa première saison derrière le banc de cette franchise.

Boucher semble déjà avoir investi beaucoup d’heures et de temps en séances vidéo et en rencontres avec les vétérans de la formation, question de leur faire assimiler les différents systèmes de jeu qu’il voudra mettre en place.

Il s’agit évidemment d’une question d’éviter les zones grises potentielles dans la compréhension et l’application de ceux-ci, un aspect qui demande un certain temps, là où le mot enjeu prendra tout son sens dans une dizaine de jours.

Sans en faire une grosse histoire sur la place publique, entretemps le nouveau pilote de la formation ottavienne a dû poser un premier geste concret dans l’établissement de certaines règles à respecter au niveau de la ponctualité.

Le retard de Bobby Ryan et de Cody Ceci à une rencontre préparatoire en vue de l’affrontement de samedi dernier face aux Canadiens de Montréal a forcé Boucher à procéder à un petit rappel à l’ordre, en clouant au banc les deux retardataires au cours de la première période du match. Cela peut paraître insignifiant pour plusieurs, mais ô combien important pour celui qui se devait d’assurer son autorité le plus rapidement possible, question de tracer une ligne entre l’acceptable et l’inacceptable.

À travers la Ligue nationale !

Dean Lombardi

Enfin arrive l’étape cruciale des grandes décisions pour les hauts dirigeants du circuit. Pour certaines formations, le fait d’être au-dessus du plafond salarial les placera dans l’obligation d’effectuer du mouvement de personnel pas toujours désiré, mais obligé, question de respecter les règles de la convention collective. Le plafond estimé pour cette année est d’approximativement $73 millions de dollars, nul doute que certaines équipes devront faire un peu de gymnastique afin de se conformer aux exigences et certaines autres devront procéder à de la soustraction pour se donner plus de flexibilité pour transiger, si le besoin se fait sentir en cours de saison.

À l’aube de l’ouverture du calendrier régulier, soit via le ballottage ou l’exercice comptable (réalité d’aujourd’hui), certaines aubaines pourraient se pointer à l’horizon et mériteront d’y apporter une attention particulière pour les équipes à la recherche de profondeur ou de besoins plus spécifiques à certaines postions.

À suivre!