Séries LNH : Souvenir de 2001 et piège à éviter dans l'Ouest
LNH vendredi, 14 mai 2021. 11:00 jeudi, 12 déc. 2024. 15:17Après avoir couronné le champion du trophée des Présidents au dernier match de la saison dans la division, il y a fort à parier que l’Ouest offrira encore un spectacle des plus captivants pour les deux premières rondes des séries.
Avec sa victoire contre les Kings à son dernier match, l’Avalanche a mis la main sur le trophée des Présidents pour la première fois depuis 2001. Ceux qui croient que tout arrive pour une raison vous rappelleront sans doute qu’il s’agit de la dernière fois que le Colorado a soulevé les grands honneurs. Cette fois, ils auront un défi de taille au premier tour alors qu’ils devront contenir les champions de l’édition 2019 de la Coupe Stanley.
Dans l’autre série, Kirill Kaprizov et le Wild tenteront de poursuivre là où ils s’étaient arrêtés en saison régulière, avec leurs cinq victoires en huit matchs contre Vegas. Si la route s’annonce parsemée d’embûches, le Wild pourra toutefois miser sur l’excellence de son noyau face aux Golden Knights.
En mémoire de l’édition 2001
Avalanche (no 1) c. Blues (no 4)
1er match lundi à 22 h, au Ball Arena
Si l’adversité a souvent été un indicateur de succès en séries, les Blues pourront se targuer d’avoir remonté une pente pour le moins abrupte pour obtenir le dernier billet pour la danse printanière et de pouvoir utiliser leur expérience à bon essor contre l’Avalanche.
Après avoir connu plusieurs difficultés cette année, les Blues ont repris vie dans le dernier droit avant les séries. St. Louis a su faire oublier une série de 12 revers en 14 matchs pour reprendre du poil de la bête et terminer en force avec 11 victoires dans les 18 derniers matchs. À titre indicatif, non seulement les Blues étaient-ils exclus des séries, mais ils occupaient le 6e rang de la division Ouest le 6 avril.
Ne soyez toutefois pas surpris de les voir offrir une opposition féroce à l’Avalanche au premier tour. Malgré leurs cinq défaites en huit matchs contre le Colorado cette année, les Blues peuvent s’accrocher à leur fin de saison, eux qui ont eu le dessus lors de leurs deux derniers duels contre l’Avalanche, de quoi donner un peu de confiance aux troupes à l’aube des séries.
Si les Blues ont été en mesure de redresser la barque, c’est en grande partie grâce à l’apport de David Perron qui, même à l’âge de 32 ans, a connu sa saison la plus productive en carrière avec plus d’un point par match. Ajoutez à cela l’excellence constante de Ryan O’Reilly et le brio de Torey Krug et de Justin Faulk en défense et vous trouverez assurément une équipe qui pourrait causer une surprise en séries.
Dans les filets, Jordan Binnington pourrait toutefois devenir le plus gros point d’interrogation après avoir enregistré ses pires statistiques en carrière et n’avoir signé que 18 victoires en 42 matchs.
Cette série ne s’annonce pas de tout repos par contre pour les Blues, qui affronteront deux des huit meilleurs pointeurs de la LNH. Nathan MacKinnon a encore une fois été éblouissant aux côtés de Mikko Rantanen cette saison. Il a amassé 65 points en seulement 48 matchs, son meilleur rendement de points par match depuis son arrivée dans la LNH avec 1,35. Même son de cloche pour Rantanen qui a conclu la campagne au 5e rang du circuit au chapitre des points avec 66 et des buts alors qu’il a atteint la trentaine pour la deuxième fois de sa carrière.
Le quart arrière de la brigade défensive Cale Makar n’a pas été frappé la guigne de la deuxième année, lui qui a maintenu un rôle tout aussi important que celui qu’il avait la saison dernière. Même s’il a été ennuyé par les blessures, l’arrière de 22 ans n’a pas connu de baisse de régime. En son absence, Samuel Girard a su prendre les bouchées doubles pour pallier cette perte, voyant même son nom faire surface dans les discussions pour les potentiels candidats au trophée Norris en milieu de saison.
Si plusieurs doutaient de l’efficacité de l’Avalanche dans les filets en début de saison, Philipp Grubauer s’est assurément donné la mission de rassurer l’état-major de l’équipe et les partisans. Chez les gardiens qui ont disputé au moins 20 matchs, Grubauer s’est hissé au deuxième rang avec une moyenne de buts alloués de 1,95. En l’absence de Pavel Francouz, Grubauer a semblé consolider son rôle de numéro un avec 30 victoires en 40 duels cette saison, ce qui le place également au 2e rang, derrière Andrei Vasilevskiy.
La série prendra son envol lundi soir, après quelques jours de congé pour les deux équipes.
Éviter le piège du Minnesota
Golden Knights (no 2) c. Wild (no 3)
1er match dimanche à 15 h, au T-Mobile Arena
Possiblement une des plus grosses surprises dans la LNH cette saison, le Wild voudra assurément terminer le travail commencé cette saison contre les Golden Knights. Si l’équipe peut être aussi confiante à l’aube d’affronter la deuxième meilleure formation de la LNH, c’est qu’elle a été la seule à infliger une fiche inférieure à 0,500 aux Golden Knights grâce à ses cinq victoires.
Les succès inespérés du Wild sont sans doute voués à deux facteurs principaux, à commencer par l’excellence de la recrue Kirill Kaprizov. Dès son arrivée en Amérique du Nord, Kaprizov a su trouver sa niche et jouer un rôle clé pour mener le Wild au 3e rang de la division Ouest. Personne ne se surprendra d’entendre son nom dans les discussions pour les prétendants au trophée Calder, remis à la recrue de l’année. Kaprizov a également été le joueur le plus productif du Wild contre Vegas avec six buts et deux aides.
Le Wild a également misé sur un tandem de gardiens de but qui a fait bien plus que ce que le Wild pouvait espérer. À sa première saison complète dans la LNH, Kaapo Kahkonen a connu un baptême de feu et il a connu une séquence de neuf victoires consécutives en milieu de saison. Dans les moments plus difficiles de la recrue, Cam Talbot a retrouvé son efficacité des beaux jours pour enregistrer 19 victoires en 33 matchs.
Perdant la tête de l’Ouest au dernier moment pour finalement terminer au deuxième rang, les Golden Knights miseront quant à eux sur une équipe équilibrée qui peut faire des ravages face à qui ils le voudront bien. Mark Stone et Max Pacioretty semblent indispensables l’un à l’autre et ont terrorisé les équipes adverses tout au long de la saison. Quand ce n’était pas de Stone ou de Pacioretty, les autres attaquants ont su prendre le relais lorsque nécessaire, que ce soit par le biais de Chandler Stephenson, d’Alex Tuch, de Jonathan Marchessault ou de William Karlsson.
À la ligne bleue, difficile de passer les succès de Shea Theodore et d’Alex Pietrangelo sous le silence. Theodore fait regretter les Ducks de l’avoir laissé filer au repêchage d’expansion en s’implantant comme un défenseur vedette année après année, pendant que Pietrangelo a redonné du lustre à la défense des Knights.
Et dans les filets? Il n’y a pas à dire, Marc-André Fleury vieillit comme les meilleurs vins de ce monde! Après que son avenir avec les Golden Knights ait été remis en doute avec la signature de Robin Lehner cet été, Fleury est revenu plus fort que jamais pour signer 26 victoires en 36 matchs. Il a remporté son premier trophée individuel avec le William-M.-Jennings remis aux gardiens qui ont accordé le moins de buts dans la saison. Mais bien plus encore, à 36 ans, Fleury pourrait enfin mettre la main sur le trophée Vézina après avoir été aussi efficace. Pendant la saison, Fleury a devancé Patrick Roy au niveau des blanchissages en carrière avec 67, en plus de prendre le 3e rang pour le plus de victoires en carrière avec 492 pour devancer Roberto Luongo.
Après une finale en 2018 et une demi-finale l’année dernière, les Golden Knights pourront-ils finalement toucher au précieux trophée? Leur parcours s’amorcera dimanche après-midi.