St. Louis, Dallas, Colorado et Vegas gagnants
LNH mercredi, 10 avr. 2019. 18:38 samedi, 14 déc. 2024. 01:27Section spéciale Séries LNH
Prédictions des experts
Exception faite des Flames de Calgary qui ont survolé la saison sans traverser de trop longs passages à vide – leur pire séquence s’est traduite par quatre revers consécutifs en temps réglementaire – les sept autres formations qui ont accédé aux séries dans l’Ouest ont affiché des signes de fatigue, voire des signes de détresse par moments.
Pensons simplement à la séquence de huit revers de suite (0-5-3) et de seulement trois gains en 21 matchs (3-13-5) de l’Avalanche.
Ces fluctuations importantes qui ont même frappé les Sharks de San Jose rendent périlleuses les prédictions dans l’Ouest puisqu’elles ouvrent toute grande la porte à des surprises.
À tort ou à raison j’en anticipe d’ailleurs plusieurs dans le cadre d’une première ronde qui pourraient faire mentir bien des prédictions. À commencer par les miennes.
Calgary – Colorado : l’Avalanche en 7
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Tant qu’à y aller avec des surprises, aussi bien commencer avec la plus grosse de toutes : eh oui, je crois que l’Avalanche battra les Flames. En fait, je crois que la troupe de Nathan MacKinnon pourrait battre celle de Johnny Gaudreau.
Mais comme il est impossible de se contenter du conditionnel lorsque vient le temps d’y aller de prédictions, je donne le Colorado gagnant.
Pourquoi?
Parce que je n’ai pas confiance aux gardiens des Flames. Peu importe qu’on décide de faire confiance à Mike Smith ou à David Rittich ou aux deux…
Les Flames sont plus menaçants que l’Avalanche en attaque en ce sens qu’ils ont plus qu’un très gros trio pour frapper sur plusieurs fronts.
Les cinq joueurs affichant des récoltes de 70 points et plus sont d’ailleurs là pour le prouver.
Mark Giordano connaît la meilleure saison de sa carrière et il est un capitaine apprécié et un leader respecter dans le vestiaire des Flames.
Des Flames qui ont gagné les trois duels entre les deux équipes cette année et qui ont marqué 11 buts dans leurs deux derniers gains.
Cela fait bien des plus dans la colonne des Flames. Et c’est vrai.
Mais parce que Miko Rantanen revient au jeu pour le début de la série, parce que Nathan MacKinnon a des choses à prouver maintenant que son équipe est en séries, parce que Gabriel Landeskog est de retour pour compléter efficacement ces deux joueurs sensationnels en attaque, je crois que le gros trio de l’Avalanche saura déstabiliser les Flames et peut-être semer le doute sur le banc et dans le vestiaire.
En plus, il ne faut pas oublier que l’Avalanche était parmi les meilleurs clubs de la LNH en début de saison avant qu’elle ne soit emportée dans une glissade vraiment périlleuse. Une glissade qu’elle a su freiner avant d’amorcer une remontée qu’a couronnée un dossier de 16-8-6 depuis le 6 février.
Ces 38 points récoltés par le Colorado lors des 30 derniers matchs égalent la récolte de Calgary (18-12-2) au cours de la même période.
Devant le filet, l’Avalanche n’est pas beaucoup mieux nantie que les Flames aux yeux de plusieurs. Ce n’est pas faux. Mais Philipp Grubauer a terminé l’année avec neuf victoires en 13 matchs (9-2-2) et une efficacité de 95,6 % lors de cette période.
Rappelons-nous que c’est Grubauer qui a amorcé les séries l’an dernier pour les Capitals en première ronde. Il a perdu son poste après deux revers aux mains des Blue Jackets de Columbus. Venu en relève, Holtby a ensuite mené les Caps jusqu’à la coupe Stanley.
J’ai l’impression que Grubauer saisira l’occasion qui se présente pour faire oublier ses mauvais matchs de l’an dernier. Il le faudra, sinon ma prédiction prendra le bord assez vite!
San Jose – Las Vegas : les Golden Knights en 6
Parce que je suis un fan – je sais, je suis obligé d’être neutre, mais je confesse ouvertement mon favoritisme ici – de Joe Thornton qui est à mes yeux le meilleur fabricant de jeu de l’ère moderne de la LNH, j’espère vraiment me tromper en donnant les Golden Knights gagnants dans cette série.
Mais je ne crois pas me tromper.
Les Sharks forment une grosse machine de hockey. Une machine qui est toutefois lourde et qui prend de l’âge. C’est ce qui fera mal encore ce printemps contre Vegas.
Les Knights ont sorti les Sharks en deuxième ronde l’an dernier. Ils les ont sortis en six matchs marquant 22 buts et en accordant 14 seulement.
Cette année, les deux équipes ont signé deux victoires. Mais attention! Les gains des Knights ont été convaincants – 6-0 et 7-3 – alors que les Sharks ont gagné les deux fois par un but, dont l’une en prolongation.
Si Marc-André Fleury est vraiment remis de la blessure qui l’a gardé à l’écart jusqu’aux deux derniers matchs de la saison, les Knights partent favoris dans le duel de gardien alors que Martin Jones est bon, mais pas exceptionnel comme Fleury.
Si les Knights évitent les pénalités stupides et limitent les attaques massives offertes aux Sharks, ils mousseront d’autant leurs chances de victoires.
Car avec Brent Burns et Erik Karlsson à la pointe, avec Jumbo Joe pour hacher finement la défensive avec ses passes savantes, les Sharks pourraient grandement profiter de leurs supériorités numériques.
Mais Karlsson a raté 27 des 32 derniers matchs des Sharks en raison d’une blessure à l’aine.
L’ancien des Sens a beau être immensément talentueux, il a mis beaucoup de temps à trouver son rythme en début de saison avec sa nouvelle équipe. Même en attaque massive.
Ajoutez à ça le fait que les Sharks ont très mal terminé la saison avec trois victoires lors des 12 derniers matchs (3-8-1) et vous avez bien des raisons de croire que Vegas va gagner.
Si un Karlsson fait la différence dans cette série, j’ai l’impression que ce sera bien plus le William les Knights que le Erik des Sharks.
Derrière le premier trio très talentueux des Knights, il ne faudrait pas se surprendre que Mark Stone, Paul Stastny et Max Pacioretty fassent beaucoup parler d’eux.
Sans oublier William Carrier, Pierre-Édouard Bellemare et Ryan Reaves qui pourraient ralentir et essouffler les Sharks en les frappant rondement… tout en restant loin du banc des pénalités.
Ce sera leur défi.
Je voudrais voir Joe Thornton soulever la coupe Stanley une fois avant de prendre sa retraite.
Raymond Bourque (1612) et Dave Andreychuk (1597) sont les seuls joueurs de l’histoire à avoir gagné la coupe après qu’ils eurent franchi le plateau des 1500 de saison régulière en carrière. Thornton est rendu à 1566.
Mais voilà. Même si les Sharks arrivaient à battre les Knigts en première ronde, je ne crois pas qu’ils seraient en mesure d’aller bien plus loin.
Aussi bien donner la chance aux Golden Knights de revivre la frénésie des séries qu’ils ont survolées jusqu’en grande finale l’an dernier dès leur première saison dans la LNH.
Surtout que ça donnera des occasions de plus d’aller faire un tour à « Viva Las Vegas »... un endroit, disons plus effervescent – histoire d’être poli – que San Jose!
Winnipeg – St.Louis : les Blues en 5
Les Jets de Winnipeg forment une bonne équipe, mais les Blues de St.Louis en forment une meilleure encore.
De fait, depuis le 1er février les Blues ont une fiche de 23-6-4. Le Lightning de Tampa Bay (25-5-2) est le seul club qui a fait mieux au cours de cette période.
Après un affreux de début de saison (15-18-4) qui les a fait glisser jusqu’au dernier rang du classement général le 2 janvier dernier, les Blues ont ensuite gagné 30 de leurs 45 derniers matchs (30-10-5) dont une séquence historique de 11 gains consécutifs.
Les Jets qui ont complété la saison avec une fiche bien ordinaire de ,500 – 14-14-3 à leurs 31 dernières rencontres – doivent au fait qu’ils ont signé trois victoires de plus en temps réglementaire et en prolongation le fait de profiter de l’avantage de la patinoire.
C’est peut-être le seul avantage dont ils profitent d’ailleurs.
Car sur le plan offensif, les Blues comptent eux aussi sur des marqueurs de premier plan – à commencer par Vladimir Tarasenko – et ils semblent avoir plus de profondeur que les Jets.
Blake Wheeler est un solide capitaine à Winnipeg, mais Ryan O’Reilly a tellement bien maintenu son équipe à bout de bras qu’il pourrait se retrouver au sein des finalistes la course au trophée Hart.
En plus d’être grandement efficace en défensive, O’Reilly a orchestré un grand pan de l’attaque de son équipe.
Ah oui ! Jordan Binnington n’est plus un gardien anonyme autour de la LNH. Ses 24 victoires en 30 matchs (24-5-1), sa moyenne de 1,89 but alloué par partie et son efficacité de 92,7 % lui vaudront des votes de première place dans la course au trophée Calder,
À moins qu’il ne flanche sous la pression des séries, elles lui vaudront aussi une présence en deuxième ronde.
Nashville – Dallas : les Stars en 6
Les Predators (cinq) les Capitals (cinq) et les Penguins (13) sont les seuls clubs à amorcer les séries pour au moins une cinquième année de suite.
Grand bien leur fasse.
Mais les Predators sont loin d’avoir joué à la hauteur des attentes associées à championnat de la saison régulière et leur élimination en deuxième ronde aux mains des Jets de Winnipeg l’an dernier. À leur présence en finale de la coupe Stanley il y a deux ans.
Les blessures les ont minés. C’est vrai. À commencer par P.K. Subban qui n’a disputé que 63 matchs cette saison, 63 rencontres au cours desquelles il a marqué six buts (deux en attaque massive) et récolté 31 points (10 en supériorité numérique).
Filip Forsberg (64 matchs) et Viktor Arvidsson (58 matchs) ont aussi été tenus à l’écart ce qui a fait fluctuer à la baisse la production offensive de l’équipe alors que Ryan Johansen a terminé au premier rang des marqueurs avec 14 buts et 50 passes.
En plus des blessures, les Preds m’ont donné l’impression de «s’économiser» cette saison. Ils ont bien terminé l’année avec une séquence de huit victoires en 11 matchs (8-2-1), mais j’ai l’impression qu’ils pourraient être surpris par des Stars de Dallas qui les prendront à leur propre piège.
Malgré les Seguin, Radulov et Benn qui retiennent l’attention en attaque, c’est la défensive qui fait gagner les Stars. Une défensive qui repose en grande partie sur les jambières du gardien Benn Bishop (27-15-2) qui a dominé la LNH avec une efficacité de 93,4 % et qui s’est distingué tout autant avec sa moyenne de but alloué de 1,98 par match.
À moins qu’il ne soit blessé – et c’est une possibilité considérant qu’il a encore raté 16 matchs cette saison – Bishop devrait être en mesure de rivaliser avec Pekka Rinne dans le cadre d’un duel enlevant entre deux grands gardiens. Aux sens propres et figurés.
Et si Bishop reçoit de l’aide offensivement de la part de Seguin, Benn et Radulov, si la défensive menée par John Klingberg, Esa Lindberg et la recrue Miro Heiskanen est étanche tout en contribuant à l’attaque et que Radek Faksa arrive à contenir les menaces offensives de Preds, qu’elles viennent de Forberg, de Johansen ou de Arvidsson, je crois vraiment que les Stars pourraient causer une grosse surprise.
Quelques tendances…
- Les équipes qui ont remporté la première partie d’un duel quatre de sept ont gagné la série 467 fois et l’ont perdu à 214 reprises dans l’histoire de la LNH. Ce qui représente une moyenne de 68,5 %...
- Les équipes évoluant à domicile qui ont gagné le premier duel d’une série quatre de sept sont passées à l’étape suivante 327 fois et ont été éliminées seulement à 106 reprises pour une efficacité de 75,5 %...
- Les équipes qui ont signé une victoire à l’étranger dans le cadre du premier match d’une série quatre de sept ont gagné la série 140 fois et l’ont perdu à 108 reprises pour une efficacité de 56,4 %...