Marchessault appartient à l’élite de la LNH
LNH mardi, 8 mai 2018. 11:14 dimanche, 15 déc. 2024. 02:22
Les Golden Knights de Vegas nous offrent un spectacle extraordinaire et bien que le nom de Marc-André Fleury soit sur toutes les lèvres, un autre protagoniste important dans les succès du club d’expansion est le Québécois Jonathan Marchessault.
Fort d’une récolte de 4 buts et 11 points en seulement 10 rencontres, Marchessault est présentement le meilleur buteur et pointeur des Golden Knights depuis le début de la danse printanière.
Aux côtés de Reilly Smith et William Karlsson, il évolue au sein de l’une des meilleures lignes de la LNH. La principale force de cette unité est son habileté à faire circuler efficacement le disque en zone offensive, facette du jeu dans laquelle Marchessault tire particulièrement son épingle du jeu.
C’est sans surprise que Marchessault complète un plus grand nombre de passes en zone offensive que l’attaquant moyen de Vegas pour un même temps d’utilisation. Ce qui est davantage impressionnant, c’est le coefficient de difficulté des passes complétées par l’ailier.
Depuis le début des séries, seuls Brad Marchand et Phil Kessel rejoignent plus fréquemment un coéquipier dans l’enclave que ne le fait Marchessault pour un même temps de jeu. Seuls les meilleurs hockeyeurs sont en mesure de réaliser ces passes avec régularité, comme la couverture défensive y est très hermétique, cette réalité étant d’autant plus vraie en éliminatoires.
Réaliser une telle passe mène généralement à une chance de marquer de grande qualité, alors que le gardien de but est forcé d’exécuter un déplacement explosif pour suivre le disque et que le tireur bénéficie d’un angle de tir optimal.
Marchessault est aussi un adepte des passes transversales en zone offensive. Cette action permet de changer le flanc sur lequel se déroule l’attaque et fait déplacer du même coup tout le bloc défensif de l’adversaire. Celui-ci doit alors se repositionner rapidement, ce qui le rend plus propice à commettre des erreurs de couverture.
Pour un même temps d’utilisation, Marchessault effectue cette manœuvre presque trois fois plus souvent que l’attaquant moyen de Vegas. Pourtant, ces passes sont assez difficiles à réaliser, car elles sont longues et donc faciles à intercepter. Sauf que la vision exceptionnelle du Québécois complique drôlement la tâche de ses adversaires à cet égard.
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De même, le numéro 81 n’hésite pas à envoyer le disque en direction du filet, ce qui n’est jamais une mauvaise idée. Le gardien peut accorder un mauvais but ou un retour généreux. En cadrant des lancers, des bonnes choses vont inévitablement se produire.
Autrement dit, lorsque Marchessault est sur la glace, la rondelle est continuellement en mouvement, que ce soit par le biais d’une passe ou d’un lancer. Lors des présentes séries, le Québécois confirme qu’il a les habiletés pour être considéré comme l’un des meilleurs fabricants de jeux du circuit Bettman. Or, rien ne file plus rapidement sur la patinoire que le disque, ce qui ultimement épuise les adversaires qui passent la plus grande partie de leur temps à courir après la rondelle.
C’est précisément parce que les joueurs ayant la mission contrer le trio de Marchessault finissent exténués que cette unité capitalise sur une proportion impressionnante de ses chances de marquer.
Face à Vegas, Martin Jones a arrêté 87,5% des tirs qu’il a reçus depuis l’enclave. Or, il n’a contré que 70,0% de ces lancers lorsque le tireur était Marchessault.
Ceci n’est pas le fruit du hasard. Après avoir été étourdis pendant de longues secondes par le mouvement du disque, les adversaires se font prendre hors position et commettent davantage d’erreurs mentales. Cela facilite grandement le travail de la ligne de Marchessault au moment de capitaliser.
L’équipe qui se frottera aux Golden Knights au prochain tour aura notamment la lourde tâche de contrer Jonathan Marchessault. Que Vegas ait atteint le carré d’as est exceptionnel, mais rien n’indique que Marchessault et les Knights ralentiront la cadence de sitôt. Ils ne sont pas là pour jouer les figurants, mais plutôt pour marquer l’Histoire.
