Survol de la division Pacifique
LNH mercredi, 28 sept. 2016. 18:59 mercredi, 11 déc. 2024. 13:46Au cours des prochains jours, le RDS.ca effectuera un survol des forces en présence dans chacune des divisions de la LNH, à commencer par la division Pacifique, qui vous est présentée aujourd'hui.
La défaite des Ducks au premier tour des séries a contraint l’état-major à limoger l’entraîneur Bruce Boudreau, en dépit de la récolte de 100 points de l’équipe, sa troisième en autant de saisons. Randy Carlyle est le remplaçant de Boudreau, et cette décision résultera probablement en une diminution des chiffres de possession de rondelle des Ducks.
Anaheim commence la saison avec un certain déséquilibre au sein de sa formation. L’alignement regorge de talent à la ligne bleue mais montre un manque évident de profondeur à l’attaque. Une transaction s’avère-t-elle possible?
Les Ducks ont montré une confiance inépuisable en Ryan Getzlaf et Corey Perry – et pourquoi pas, puisque ces deux joueurs ont été formidables au fil des ans – mais ils ont désormais tous deux 31 ans et doivent en obtenir plus des autres joueurs d’avant. Ryan Kesler, Rickard Rakell et Jakob Silfverberg sont des éléments importants dans les succès à Anaheim. Quelle contribution peuvent apporter Antoine Vermette et Mason Raymond, deux joueurs autonomes greffés au club?
Défensivement, Hampus Lindholm et Sami Vatanen forment le présent comme l’avenir chez les Ducks, mais on cherche toujours à faire de la place au brillant espoir Shea Theodore. Cela pourrait-il se traduire par une transaction impliquant l’un ou l’autre de Cam Fowler ou Simon Després?
Il semblerait que les places occupées par Kevin Bieksa et Josh Manson dans la brigade défensive leur soient assurées.
Devant le filet, les Ducks se tournent vers John Gibson après avoir envoyé Frederik Andersen aux Maple Leafs de Toronto. Le potentiel du jeune portier américain est considérable : il affiche un taux d’efficacité de ,920 en 66 matchs dans la LNH. Mais il a été appelé à effectuer 40 départs en 2015-16. Peut-il aussi bien performer en gardant les buts 55 à 60 fois?
Peut aider l’équipe prochainement : Shea Theodore, défenseur
Projet à long terme : Jacob Larsson, défenseur
Les Coyotes en sont maintenant à quatre saisons consécutives sans prendre part aux éliminatoires. Il n’est donc pas surprenant que des changements aient été apportés au sein de la haute direction. John Chayka, âgé de 26 ans seulement, est le nouveau directeur général. Celui-ci a décidé d’offrir un vote de confiance à l’entraîneur Dave Tippett en prolongeant son contrat de cinq années.
Si les dernières campagnes ont été difficiles dans le désert, l’avenir s’annonce prometteur grâce à la présence de plusieurs espoirs de qualité, qui se joindront aux Max Domi et Anthony Duclair, deux patineurs ayant connu d’excellentes saisons en tant que recrues.
L’ajout de Dylan Strome et de Christian Dvorak à l’avant, tout comme le retour de Radim Vrbata et l’arrivée de Jamie McGinn, aideront à donner une force de frappe aux Coyotes.
À la ligne bleue, les Coyotes se sont montrés agressifs sur le marché de l’autonomie en offrant un contrat à Alex Goligoski. L’arrivée de Luke Schenn contribue aussi à rehausser le niveau de talent, mais la profondeur demeure un point d’interrogation.
Entre Mike Smith et Louis Domingue, les Coyotes espèrent disposer d’au moins une option fiable devant le filet.
Peut aider l’équipe prochainement : Christian Dvorak, attaquant
Projet à long terme : Clayton Keller, attaquant
Le directeur général Brad Treliving voulait que son équipe préconise un style différent après une décevante saison au terme de laquelle les Flames ont été exclus des séries. Ainsi, Bob Hartley a dû laisser sa place à Glen Gulutzan.
Il a été choisi afin de diriger une équipe plus défensive et apte à contrôler la possession de rondelle. L’an dernier, Calgary figurait au dernier rang de la LNH pour le nombre de buts alloués.
À son retour de la Coupe du monde de hockey, le défi sera de mettre sous contrat l’électrisant Johnny Gaudreau, présentement joueur autonome avec compensations. Si l’entente devait mettre du temps à se concrétiser, comment le nouveau personnel d’instructeurs abordera-t-il la situation? Est-ce que cela deviendra une source de distraction pour les autres joueurs?
On se demande si Matthew Tkatchuk, qui fait écarquiller les yeux depuis le début du camp des Flames, parviendra à se tailler une place parmi les 12 attaquants de l’équipe albertaine. Les Flames ont montré par les années passées qu’ils n’ont pas peur de confier de grandes responsabilités à leurs jeunes recrues lorsqu’ils démontrent qu’ils possèdent les habiletés pour performer dans la LNH. On n’a qu’à penser à Sean Monahan, Gaudreau et Sam Bennett.
Prêt à aider l’équipe prochainement : Matthew Tkatchuk, attaquant
Projet à long terme : Émile Poirier, attaquant
Connor McDavid, Ryan Nugent-Hopkins et Leon Draisaitl sont trois jeunes centres bourrés de talent. Chacun d’eux possèdant les habiletés pour évoluer parmi le top-6, l’entraîneur-chef Todd McLellan pourrait être appelé à faire des choix déchirants. Le temps de jeu de l’un de Nugent-Hopkins ou Draisaitl en souffrira-t-il? L’alternative serait de faire jouer l’Allemand à l’aile (chose qui a déjà été faite par le passé). Toutefois, l’équipe ne dispose pas d’un troisième joueur de centre capable d’endosser ces responsabilités.
Le rendement du Russe Nail Yakupov, l’ancien premier choix au total, continuera sans doute à défrayer la manchette. Chiarelli a préféré donner une autre opportunité à son jeune ailier plutôt que de le laisser filer sans obtenir un retour tangible. Yakupov a démontré de belles choses en début de saison 2015-16 en compagnie de McDavid, mais l’irrégularité de son jeu est venu le hanter plus tard dans l’année.
Ses jours en Alberta sont-ils comptés? Chose certaine, la présence de Jesse Puljujarvi (4e choix au total en juin dernier) et Kris Versteeg pourrait lui compliquer la tâche.
En défensive, l’une des questions majeures sera le rendement de Mark Fayne, qui a connu une première saison passablement difficile à Edmonton. Amené dans le giron des Oilers afin de solidifer la deuxième paire, Fayne a forcé le directeur général Peter Ciarelli à l’envoyer (ainsi que son salaire de 3,625 M$) dans la Ligue américaine afin de retrouver ses repères.
Fayne dit avoir pris les moyens pour revenir en force, et les Oilers en auront besoin, puisque la position de défenseur droitier est une faiblesse dans l’organisation. À cet effet, le robuste Eric Gryba a été invité dans le cadre d’un essai.
Prêt à aider l’équipe prochainement : Jesse Puljujarvi, attaquant
Projet à long terme : Laurent Brossoit, gardien
L’équipe possédant les meilleures statistiques en possession de rondelle, les Kings ont été éliminés dès le premier tour des séries au printemps dernier, mais ces chiffres tendent néanmoins à indiquer qu’ils demeurent des aspirants aux grands honneurs.
Mis à part le départ de Milan Lucic vers Edmonton et l’ajout de Teddy Purcell, bien peu de choses ont changé, mais on peut comprendre Dean Lombardi puisqu’après tout, son club a engrangé 102 points.
À l’attaque, Anze Kopitar, Jeff Carter et Tyler Toffoli sont les principales armes. Les Kings souhaitent que Marian Gaborik connaisse un regain de vie, et que Tanner Pearson poursuive sa courbe de progression.
Gagnant du trophée Norris remis au meilleur défenseur, Drew Doughty demeure l’un des joueurs les plus dominants du circuit Bettman. Son coéquipier Jake Muzzin est quant à lui devenu d’un les arrières les plus fiables. Sauf que le reste de la défense est composé d’éléments utiles mais pas spectaculaires, avec les Brayden McNabb, Alec Martinez, Rob Scuderi et Tom Gilbert.
Le gardien Jonathan Quick jouit d’une réputation enviable à travers la ligue, surtout en raison des deux Coupes soulevées avec L.A. D’évoluer derrière une équipe aussi puissante en possession de rondelle l’aide passablement.
Il est pertinent de se demander si les Kings ont la profondeur nécessaire afin de marquer avec régularité s’ils devaient être confrontés à une vague de blessures. Mais s’ils devaient décocher 57 % des lancers effectués durant leurs matchs comme ce fut le cas lors des trois dernières campagnes, ils seront à prendre au sérieux.
Prêt à aider l’équipe prochainement : Adrian Kempe, attaquant
Projet à long terme : Mike Amadio, attaquant
Quelques mois après leur toute première présence en finale de la coupe Stanley, les Sharks misent à nouveau sur un alignement qui rivalisera avec les meilleures équipes de la ligue.
Il sera toutefois intéressant de voir si quelques-uns de leurs éléments-clés pourront reproduire les succès de l’an dernier en saison régulière. Après tout, quatre des cinq meneurs dans la colonne des points à San Jose étaient âgés de plus de 30 ans.
On peut avancer que Joe Thornton semble rajeunir au lieu de vieillir, il reste qu’à 36 ans, il vient de connaître sa meilleure production (82 points) depuis la campagne 2009-10. La combinaison qu’il forme avec Joe Pavelski (116 buts depuis trois ans) est difficile à arrêter. De son côté, Patrick Marleau montre les signes d’un certain déclin, mais a néanmoins marqué 25 buts à l’âge de 37 ans.
Les joueurs de soutien des Sharks sont très talentueux. Logan Couture, meilleur pointeur en séries, ainsi que Tomas Hertl, Joonas Donskoi et la nouvelle addition Mikkel Boedker complète un noyau impressionnant à l’avant.
Défensivement, les Sharks sont menés par le spectaculaire Brent Burns et le toujours aussi fiable Marc-Édouard Vlasic. Même s’ils ne sont pas éclatants, Paul Martin et Justin Braun sont des arrières de qualité, capables de disputer de longues minutes sur la glace.
Martin Jones a montré la saison dernière qu’il était plus que capable de s’acquitter des tâches d’un gardien numéro un. Il s’est dressé plus d’une fois devant les attaques rivales au fil de ses 65 départs. Jones recevra probablement une charge de travail similaire en 2016-17 puisqu’aucun substitut de renom ne figure parmi l’effectif de San Jose.
Prêt à aider l’équipe prochainement : Timo Meier, attaquant
Projet à long terme : Jérémy Roy, défenseur
Le directeur général Jim Benning a mis la main sur le Suédois Loui Eriksson, qui évoluera selon toute vraisemblance aux côtés des jumeaux Sedin, mais une interrogation demeure quant à l’identité des joueurs qui formeront le deuxième trio offensif.
Anton Rodin, joueur par excellence de la Ligue élite de Suède la saison dernière, s’amène avec les Canucks dans l’espoir de s’établir comme un membre du top-6. Après une saison durant laquelle il n’a enfilé que neuf buts, le vétéran Alexandre Burrows, maintenant âgé de 35 ans, est destiné à un rôle parmi les deux derniers trios des Canucks.
Afin d’être à la hauteur offensivement, il faudra qu’au moins un joueur parmi Bo Harvat, Sven Baertschi et Jake Virtanen fasse passer son jeu à l’échelon supérieur. Le Suisse Baertschi s’est montré particulièrement mordant avec 15 buts et 28 points en 69 matchs la saison dernière, et celui-ci pourrait évoluer sur le deuxième trio si Burrows et Rodin n’accomplissent pas le boulot attendu d’eux.
En défensive, bien loin est l’époque durant laquelle Christian Ehrhoff, Sami Salo et le reste de la brigade formaient l’unité la plus impliquée du circuit sur la feuille de pointage. La recrue Ben Hutton (un but, 25 points), Alexander Edler (six buts, 20 points) et Chris Tanev (quatre buts, 18 points) ont été les seuls arrières à franchir le plateau des 10 points.
Le nouveau venu Erik Gudbransson, anciennement des Panthers de la Floride, est un ajout intéressant, mais sa contribution risque de se faire sentir avant tout en zone défensive.
Le Russe Nikita Tryamkin pourrait venir brouiller les cartes. Du haut de ses 6 pieds 7 pouces, il possède un tir dévastateur et a montré de belles habiletés durant son séjour de 12 matchs à Vancouver la saison dernière. Il doit cependant encore faire ses preuves dans la LNH.
Prêt à aider l’équipe prochainement : Anton Rodin, attaquant
Projet à long terme : Brock Boeser, attaquant