ENGLEWOOD, Colorado - José Théodore connaît ses meilleurs moments depuis bien longtemps.

Théodore a empêché le Wild du Minnesota de marquer durant les 40 premières minutes à chacun des deux premiers matchs de la série du premier tour entre l'Avalanche du Colorado et la formation de Jacques Lemaire et il se sent en meilleure forme que jamais, comme s'il peut prévoir ce que les attaquants adverses vont faire devant lui.

Maintenant, si seulement il pouvait faire de même en troisième période, les joueurs de l'Avalanche se sentiraient bien mieux alors que la série se déplace au Pepsi Center en vue de l'affrontement qui y sera disputé lundi soir.

"Dans les séries, tu veux garder ton équipe dans le match dans les premières minutes, a noté Théodore. Quand tu es concentré, tu ne comptes pas vraiment le nombre de tirs et tu ne vois pas le temps passer. Tu fais de ton mieux, tu gèles la rondelle et tu fais les gros arrêts."

Quatre des cinq buts qu'il a accordés jusqu'ici dans les séries sont survenus durant la troisième période, et l'autre a été marqué en prolongation vendredi soir, quand Keith Carney a permis au Wild d'égaler la série à 1-1.

La rondelle tirée par Carney a dévié sur le patin du défenseur Ruslan Salei et s'est glissée derrière un Théodore impuissant.

"Il sait que nous n'essayons pas de lui jouer des tours. Nous avons simplement dit que c'était de la malchance, a dit Salei. Il n'y a rien qu'on puisse y faire. Il faut simplement se concentrer sur le match suivant."

La troisième période s'est avérée le talon d'Achille de l'Avalanche. L'équipe de Denver menait 2-0 après 40 minutes dans le premier match, avant de s'en tirer avec un gain de 3-2 en prolongation grâce au filet de Joe Sakic, son huitième en carrière dans de telles circonstances.

Puis, dans le deuxième match, le Colorado a gaspillé une avance de 1-0 avant de s'incliner 3-2 en prolongation.

"José est un gardien de but très talentueux, a déclaré le défenseur John-Michael Liles. C'est un gars en qui tu peux avoir confiance. Si une erreur est commise, il va te sauver la vie, c'est certain.

Niklas Backstrom a été tout aussi efficace devant le filet du Wild. Il réalise que sa marge d'erreur est très mince dans cette série où les buts sont rares.

"Chaque tir, chaque seconde, chaque présence sur la patinoire compte et il faut être alerte, a souligné Backstrom. C'est difficile mentalement. Tu dois tout faire pour l'équipe, pour donner une chance à ton équipe de l'emporter."

L'Avalanche a l'habitude de profiter de solides performances devant le filet à ce temps-ci de l'année. C'était du moins le cas quand l'équipe alignait Patrick Roy, qui a contribué à la conquête de la coupe Stanley en 1996 et 2001.

Lorsqu'on lui a demandé de comparer Théodore à Roy, Sakic a souri.

"Théo est beaucoup plus détendu que Patrick, a dit Sakic. Patrick était très concentré et il se préparait vraiment avec beaucoup d'intensité. Théo aime davantage relaxer. Ils sont pas mal différents.