TORONTO - Au lendemain de leur difficile rencontre au cours de laquelle 99 mises en échec ont été distribuées, le costaud défenseur des Maple Leafs de Toronto Mark Fraser en ressentait quelque peu les effets.

Pas qu'il désirait s'en plaindre. Mais ça devait faire d'autant plus mal que les Bruins de Boston ont remporté ce match 5-2 pour reprendre les devants dans la série 2-1. Le quatrième match aura lieu mercredi.

Malgré tout, le défenseur de 26 ans avait bonne mine à l'entraînement de mardi.

«Parfois, vous sentez une bosse ou avez une meurtrissure sans savoir d'où ça vient», a-t-il dit.

Pour l'entraîneur-chef des Leafs, Randy Carlyle, rien de mieux que le temps radieux qui régnait sur Toronto pour rappeler aux siens que tout n'est pas terminé.

«C'est de cette façon qu'on veut tourner la page. Aujourd'hui est un nouveau jour. Allons de l'avant, regroupons-nous et bâtissons ensemble. Ce sont toutes des choses que l'on peut faire.»

Tourner la page est une expression en vogue dans le vestiaire des Leafs. Carlyle aime bien qu'on ne se préoccupe pas de ce qui est arrivé. Son message est simple, mais fait plein de sens.

«Vous ne pouvez pas changer ce qui est arrivé et on ne peut pas mettre l'accent là-dessus. (Mardi), il s'agissait d'oublier ce qui s'est passé la veille, de le reconnaître et de se préparer pour mercredi.»

«On doit mettre l'accent sur ce qu'on doit améliorer pour le match de demain. Peut-on s'améliorer sur les revirements? Sur les revirements qui ont mené à leurs buts? Sur notre exécution avec la rondelle? Voilà toutes les petites choses sur lesquelles ont doit mettre l'accent. C'est le processus que vous devez répéter afin d'être prêt.»

Le message de Carlyle a été repris par ses protégés.

«En majeure partie, on a joué un bon match, a indiqué l'ailier Joffrey Lupul. On a créé plusieurs occasions de marquer. On a certainement travailé fort. On doit seulement éliminer quelques-unes de ces erreurs.»

«On doit limiter certains aspects, a renchéri le centre Nazem Kadri. Nous sommes dans le match. On ne fait que se sortir avec quelques erreurs coûteuses.»

«Il n'y a pas de raison qu'on s'apitoie sur notre sort, a ajouté Fraser. On a perdu lundi, mais on sent que l'effort y est. On doit seulement peaufiner certains aspects de notre jeu.»

Carlyle a aussi profité de sa rencontre avec les médias, mardi, pour poser quelques questions aux officiels du match no 4 au sujet des mises en jeu: les Bruins ont remporté 45 mises en jeu contre 30 pour les Maple Leafs, dont les centres se sont fait constamment expulser du cercle des mises en jeu. Il a dit qu'il demanderait des précisions aux dirigeants de la ligue.

L'entraîneur-chef des Bruins, Claude Julien, sait exactement ce que Carlyle fait.

«Quand vous demandez des questions, c'est que vous voulez une faveur lors du prochain match, a-t-il dit. C'est ce que Randy fait présentement. Ce sera intéressant de voir si les arbitres et les juges de ligne ne font que leur travail sans se soucier de ceux qui s'en plaignent.»