Cette semaine à Trajectoires, on jette un regard sur la carrière de Martin Lapointe, un hockeyeur qui se démarque par son style combatif et sa détermination.

Martin grandit à Ville St-Pierre et apprend à patiner à l’âge de trois ans, grâce aux conseils de sa mère qui construit une patinoire derrière la maison familiale. Celui qui a toujours joué à 100 milles à l’heure affiche ses couleurs dès ses premiers coups de patin.

«Dès qu’y a commencé à patiner, on s’apercevait qu’y patinait vite, pis y voulait toujours aller plus vite », a indiqué sa soeur Nancy.

À ses débuts au hockey mineur, il doit apprendre à gérer les critiques de son père, avec qui sa relation n’est pas idéale. À partir des estrades de l’aréna, la voix portante du paternel raisonne jusqu’aux oreilles de Martin, ce qui met de la pression sur ses épaules. Le hockeyeur utilise cette pression comme source de motivation. À l’adolescence, il a comme objectif d’accéder à la LHJMQ et attire les projecteurs grâce à ses performances avec les Lions du Lac St-Louis dans la Ligue Midget AAA. Son gabarit et son intensité ne passent pas inaperçus ! Réel bulldozer sur patins, l’intimidant attaquant au regard perçant est convoité. Le Titan de Laval jette son dévolu sur Lapointe au 1er tour du repêchage en 1989. Ils ne regretteront pas leur décision puisque Lapointe récolte 96 points à sa saison recrue. À sa 3e année, il devient capitaine du Titan et s’établit comme l’un des meilleurs joueurs junior. Son palmarès a de quoi faire rêver : deux médailles d’or et deux coupes du Président.

Sa carrière se poursuit dans un engrenage infernal et Lapointe flotte sur un nuage. Sauf qu’à  ses débuts chez les pros, il frappe un mur. Repêché 10e au total par Detroit en 1991, il s’attend à rester avec le grand club dès son premier camp mais l’entraîneur-chef Bryan Murray le ramène sur terre et lui fait comprendre qu’il a encore des croûtes à manger dans le junior. Cette rencontre qui fouette Lapointe aura un impact positif sur la suite de sa carrière.

Lapointe fait la navette entre la Ligue américaine et la LNH et constate que la marche est haute.  Il songe même à abandonner sa passion.

« Je suis encore dans les mineures. Je pense que je vais lâcher ça le hockey, faire du 9 à 5.  Là ma mère dit : Hey, vas-t-en dans les mineures là, tu vas revenir ça sera pas trop long. »

Sa mère avait raison! Martin s’est retroussé les manches. Il a connu une carrière de 16 saisons dont neuf avec Detroit, mettant la main sur deux coupes Stanley.

Lapointe a entrepris sa 2e carrière avec les Canadiens de Montréal en 2012. Il surveille les talents recrutés par le CH en tant que directeur du personnel des joueurs.

Martin Lapointe : dominant dès le départ dans la LHJMQ (2e partie)
Martin Lapointe : repêché par Detroit (3e partie)
Martin Lapointe : gros contrat et pression à Boston (5e partie)
Martin Lapointe : gros contrat et pression à Boston (5e partie)
Martin Lapointe : dernier tour de piste et après-carrière (6e partie)