Un calendrier significatif?

Nous voilà donc repartis pour une nouvelle saison dans la Ligue nationale de hockey, avec un départ retardé qui limitera donc le nombre de parties.

La question qui se pose ici : est-ce que le nombre réduit de matchs affectera le classement final? On disputera une trentaine de parties de moins que lors d’une saison « normale ». D’un point de vue strictement statistique, plus on joue de parties, plus les chances d’avoir des équipes surprises sont minces. De là à dire qu’on en aura plusieurs, il y a une marge….que je refuse de franchir.

D’abord, dans un calendrier de 82 matchs, oui, il arrive que des équipes se qualifient pour les séries sans vraiment le mériter. C’était le cas du Canadien il y a deux ans et sa descente l’an dernier n’avait rien de vraiment surprenant, même si son classement de dernière place n’était pas un juste reflet de sa saison, l’équipe jouant beaucoup mieux que sa fiche ne l’indiquait. Donc, un calendrier plus long ne garantit pas qu’il n’y aura aucune surprise. Est-ce qu’un calendrier plus court pourrait avoir un impact? La réponse est oui. Et j’insiste que le conditionnel. Nous sommes dans un milieu où il n’y a pas de certitude, sinon la meilleure équipe gagnerait tous ses matchs. Combien de matchs faut-il au minimum afin que le classement soit vraiment significatif? Encore une fois, sur la plan statistique, l’échantillon minimum lors de la réalisation d’une étude est de 30 sujets afin qu’on puisse s’y attarder de façon sérieuse. Il y a plusieurs nuances scientifiques sur lesquelles je ne veux pas m’attarder. Mais je veux rassurer les amateurs : oui, le calendrier réduit tel qu’il sera disputé et le classement qui en résultera cette saison aura une réelle signification et la différence entre 2013 et un horaire régulier ne sera que mineure. Conclusion: on ne peut repousser cette saison du revers de la main sous prétexte qu‘il y a 30 matchs de moins. Bonne saison!!