À égalité 2-2 dans leur série, les Canadiens et les Bruins de Boston ont amplement eu le temps de prouver qu’ils forment deux équipes complètement différentes.

« Les Bruins sont construits pour dominer physiquement le jeu en zone adverse […] et inscrivent leurs buts en contrôlant la rondelle et en punissant physiquement », écrit le chroniqueur du Boston Globe Kevin Paul Dupont.

« Les Canadiens sont construits par la vitesse et la tromperie, leurs attaquants allant à toute vitesse vers le filet. Ils ne dominent pas physiquement, mais ils espèrent que leur façon de faire provoque des chances de marquer. »

Bref, les Bruins feraient davantage preuve de courage et de détermination que le Tricolore qui s’en remettrait à l’alignement favorable des planètes pour se sauver avec la victoire.

Les échos de l'entraînement du CH

« Dans chacun des deux matchs disputés (à Montréal), les Bruins ont tenté 14 lancers de plus que les Canadiens », continue Dupont. « Mais avec ses 28 tentatives de plus, ils n’ont dominé que 63-59 au chapitre des tirs au but. Dans les quatre rencontres de la série, les Bruins ont tenté 35 pour cent de lancers de plus, mais que 27 pour cent de tirs au but de plus. »

« Les Bruins ont trop souvent raté le filet ou vu leurs lancers bloqués. […] Ils sont ainsi incapables d’établir leur présence, de contrôler la rondelle et de maintenir la pression autour de Carey Price. Les Canadiens sont devenus des maîtres dans l’art de couper les passes et de récupérer les retours. »

Plus spécifiquement, le collègue de Dupont, Fluto Shinzawa, écrit que les amateurs n’ont pas besoin de chercher longtemps pour comprendre pourquoi les Bruins ont gagné jeudi soir. Il y a une raison et elle porte le nom de Douglas Murray.

« Parce qu’il cherche à frapper, Murray néglige de couvrir le devant de son filet », fait remarquer Shinzawa. « (Mike) Weaver doit ainsi rester sagement derrière, ce qui brise le rythme de son gardien. »

Les deux défenseurs étaient sur la patinoire lorsque Matt Fraser a marqué à 1:19 de la première période de prolongation. Comme cela avait été le cas pour les deux matchs joués à Boston, Murray sera-t-il laissé de côté? Une histoire à suivre.