Un match à Montréal, c'est mémorable
Hockey vendredi, 7 mai 2010. 15:06 dimanche, 15 déc. 2024. 07:23
Le journaliste du Pittsburgh Tribune-Review, Kevin Gorman, a assisté jeudi au quatrième match de la série opposant les Penguins au Canadien et selon ses dires, il a vécu une expérience mémorable. Voici ce que raconte Gorman vendredi, au lendemain de la victoire du Canadien.
Dès la présentation des hymnes nationaux, je sentais que ça vibrait à l'intérieur de moi.
Les partisans du Canadien de Montréal qui ont pris d'assaut le Centre Bell ont entonné chaque parole de l'hymne national, avec un enthousiasme qui n'était surpassé que par leur passion pour le hockey des séries éliminatoires.
Ils ont chanté le « Ô Canada », mais également le « Star-Spangled Banner ».
Je vais vous dire exactement ce que j'ai retenu lors de mon premier voyage dans la capitale du hockey : une célébration du sport qui m'a laissé bouche bée par sa splendeur. L'intensité du bruit m'a jeté par terre. Dans ma carrière de journaliste, je peux dire que seuls le Super Bowl et la finale de la coupe Stanley peuvent surpasser le niveau sonore de ce que j'ai vécu au Centre Bell jeudi.
Et il ne s'agit que de la deuxième ronde des séries éliminatoires.
« Les partisans sont déchaînés ici. Ils sont tellement impliqués dans le match », explique Hal Gill, qui a passé les deux dernières saisons à jouer pour les Penguins au Mellon Arena. « À deux occasions, nous nous sommes rendus en finale à Pittsburgh et les supporters nous ont appuyé vraiment fort. Toutefois à Montréal, c'est totalement un autre niveau. »
À Montréal, les partisans connaissent et comprennent le hockey sous toutes ses coutures. Ils applaudissent à chaque fois qu'une bonne bise en échec est distribuée; ils hurlent lorsque leur gardien effectue un arrêt; ils murmurent à chaque lancer au filet.
« Les partisans montréalais analysent tous nos faits et gestes », raconte Gill. « Peu importe s'il s'agit d'un jeu tellement anodin ou non, ils réagiront. Au Mellon Arena, la foule crie beaucoup, mais à des moments précis. Rien à voir avec Montréal où la foule crie sans arrêt pendant deux heures et demie. »
Une foule intimidante pour les joueurs
L'agitation créée au Centre Bell peut être amusante, mais également confuse pour des visiteurs comme moi. Par exemple, le capitaine des Penguins Sidney Crosby, qui était un fan du Canadien dans son enfance, croit qu'il y existe une différence perceptible entre le momentum d'un match et le momentum créé par la foule.
« Les mises en échec semblent toujours plus solides et les tirs de la pointe sont perçus comme des échappées », affirme Crosby. « Si tu es en mesure de ne pas te préoccuper de ce qui se passe dans les estrades, tout va bien. »
De son côté, l'attaquant Matt Cooke a déclaré que les joueurs des Penguins jasaient après leur victoire de mardi du comportement turbulent de la foule, qui frôlait parfois le ridicule.
« Par moments, le Canadien attaque à un joueur contre trois et les spectateurs virent fous », soutient Cooke. « Parfois, ça semble pire que ce que c'est réellement. »
J'estime que ça fait partie du charme du building.
Cependant, le défenseur québécois Kristopher Letang ne trouve pas la situation très comique.
« Tu ne peux pas vraiment rire », fait savoir Letang. « Parfois, tu penses qu'ils attaquent à trois joueurs, mais en fait, il n'y en a qu'un. La nervosité s'installe et c'est propice aux erreurs. Le Centre Bell amène ce sentiment d'insécurité. Les partisans sont vraiment bruyants et ils nous font sentir comme si nous étions en difficulté en tout temps. »
L'atmosphère à l'intérieur de l'amphithéâtre est complètement démente.
L'histoire du building, un peu moins.
Il y a 24 bannières suspendues au plafond du Centre Bell, mais aucune depuis l'inauguration de la nouvelle bâtisse.
Comme c'est le cas avec « The Steelers Nation », les partisans de Montréal naissent avec l'espoir que leur équipe raflera tout sur son passage. Dans la métropole québécoise, l'équipe doit remporter la coupe Stanley, sinon la ville sera animée par un sentiment de déception.
Dès la présentation des hymnes nationaux, je sentais que ça vibrait à l'intérieur de moi.
Les partisans du Canadien de Montréal qui ont pris d'assaut le Centre Bell ont entonné chaque parole de l'hymne national, avec un enthousiasme qui n'était surpassé que par leur passion pour le hockey des séries éliminatoires.
Ils ont chanté le « Ô Canada », mais également le « Star-Spangled Banner ».
Je vais vous dire exactement ce que j'ai retenu lors de mon premier voyage dans la capitale du hockey : une célébration du sport qui m'a laissé bouche bée par sa splendeur. L'intensité du bruit m'a jeté par terre. Dans ma carrière de journaliste, je peux dire que seuls le Super Bowl et la finale de la coupe Stanley peuvent surpasser le niveau sonore de ce que j'ai vécu au Centre Bell jeudi.
Et il ne s'agit que de la deuxième ronde des séries éliminatoires.
« Les partisans sont déchaînés ici. Ils sont tellement impliqués dans le match », explique Hal Gill, qui a passé les deux dernières saisons à jouer pour les Penguins au Mellon Arena. « À deux occasions, nous nous sommes rendus en finale à Pittsburgh et les supporters nous ont appuyé vraiment fort. Toutefois à Montréal, c'est totalement un autre niveau. »
À Montréal, les partisans connaissent et comprennent le hockey sous toutes ses coutures. Ils applaudissent à chaque fois qu'une bonne bise en échec est distribuée; ils hurlent lorsque leur gardien effectue un arrêt; ils murmurent à chaque lancer au filet.
« Les partisans montréalais analysent tous nos faits et gestes », raconte Gill. « Peu importe s'il s'agit d'un jeu tellement anodin ou non, ils réagiront. Au Mellon Arena, la foule crie beaucoup, mais à des moments précis. Rien à voir avec Montréal où la foule crie sans arrêt pendant deux heures et demie. »
Une foule intimidante pour les joueurs
L'agitation créée au Centre Bell peut être amusante, mais également confuse pour des visiteurs comme moi. Par exemple, le capitaine des Penguins Sidney Crosby, qui était un fan du Canadien dans son enfance, croit qu'il y existe une différence perceptible entre le momentum d'un match et le momentum créé par la foule.
« Les mises en échec semblent toujours plus solides et les tirs de la pointe sont perçus comme des échappées », affirme Crosby. « Si tu es en mesure de ne pas te préoccuper de ce qui se passe dans les estrades, tout va bien. »
De son côté, l'attaquant Matt Cooke a déclaré que les joueurs des Penguins jasaient après leur victoire de mardi du comportement turbulent de la foule, qui frôlait parfois le ridicule.
« Par moments, le Canadien attaque à un joueur contre trois et les spectateurs virent fous », soutient Cooke. « Parfois, ça semble pire que ce que c'est réellement. »
J'estime que ça fait partie du charme du building.
Cependant, le défenseur québécois Kristopher Letang ne trouve pas la situation très comique.
« Tu ne peux pas vraiment rire », fait savoir Letang. « Parfois, tu penses qu'ils attaquent à trois joueurs, mais en fait, il n'y en a qu'un. La nervosité s'installe et c'est propice aux erreurs. Le Centre Bell amène ce sentiment d'insécurité. Les partisans sont vraiment bruyants et ils nous font sentir comme si nous étions en difficulté en tout temps. »
L'atmosphère à l'intérieur de l'amphithéâtre est complètement démente.
L'histoire du building, un peu moins.
Il y a 24 bannières suspendues au plafond du Centre Bell, mais aucune depuis l'inauguration de la nouvelle bâtisse.
Comme c'est le cas avec « The Steelers Nation », les partisans de Montréal naissent avec l'espoir que leur équipe raflera tout sur son passage. Dans la métropole québécoise, l'équipe doit remporter la coupe Stanley, sinon la ville sera animée par un sentiment de déception.