Antoine Vermette n'est pas aveugle. Son association avec les Coyotes de l'Arizona tirait à sa fin, mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle se termine aussi tôt.

Soumis au ballottage, le joueur de centre québécois n'a pas été réclamé avant l'heure limite, mardi, laissant le champ libre aux Coyotes pour le rachat de son contrat. Âgé de 34 ans, Vermette s'apprêtait à toucher un salaire de 3,75 millions $ pour sa dernière année de contrat.

« Étant donné le changement de direction, le virage jeunesse entamé l’année dernière et le fait que les meilleurs espoirs de l’organisation sont des joueurs de centre, je voyais bien que ce n’était qu’une question de temps. Mais aussi rapidement, je ne m’attendais pas à ça », a indiqué à Vermette, rencontré par RDS alors qu'il prend part au Boot Camp, un tournoi regroupant plusieurs joueurs de la LNH cette semaine à Québec. 

« J’ai discuté avec eux (la direction des Coyotes) et c’est une décision d’affaires. Ça n’a pas de lien avec mon rendement sur la glace. Ils veulent faire de la place pour les jeunes et se donner plus de flexibilité. Ça fait partie de la game », réalise Vermette.

En 76 matchs la saison dernière, le hockeyeur de Saint-Agapit a récolté 17 buts et 21 aides.

Antoine Vermette, un bon plan pour le Canadien?

Choix de deuxième tour des Sénateurs d'Ottawa en 2000, 55e au total, Vermette a accumulé 211 buts et 260 aides en 910 matchs dans la LNH avec les Sénateurs, les Blue Jackets de Columbus, les Blackhawks de Chicago et les Coyotes.

Vermette, qui a bien l'intention de disputer l'an prochain sa 13e campagne en carrière dans le circuit Bettman, ne nourrit donc pas d'inquiétudes quant à ce qui l'avenir lui réserve.

« On va se donner le temps de digérer ça... Mon agent, il faut bien qu’il fasse de quoi », a-t-il d'abord plaisanté avant de reprendre son sérieux. « Il discute avec des équipes qui ont déjà montré de l’intérêt. »

Qui sait si le Canadien figure parmi ces clubs, mais chose certaine, Vermette n'exclut aucune possibilité.

« Moi j'aimerais avoir Antoine à Montréal »

« Ce ne serait pas de refus. Je n’ai aucune contrainte à l’égard des 29 autres équipes. C’est un privilège de jouer dans la LNH. J’ai eu la chance de jouer pendant de longues années et j’ai encore de bonnes années en moi. On va voir ce qui va se présenter. »

Le défenseur du Canadien Mark Barberio, qui participe lui aussi au Boot Camp, accueillerait quant à lui Vermette à bras grands ouverts.

« Sergachev va nous pousser au camp »

« Si ça arrive, ce serait incroyable. Je le connais depuis plusieurs étés et c’est un super bon gars. Je le vois travailler et il a encore beaucoup de hockey en lui. Si ça arrive, ce serait incroyable, sinon je lui souhaite le meilleur pour la suite. »

Un souhait partagé par un autre membre du CH, David Deharnais.

« J’aimerais bien ça c’est certain. C’est un super bon gars, en forme et bon avec les jeunes. Il est un exemple pour moi depuis que je m’entraîne à Québec. C’est certain qu’il serait bon avec le Canadien », estime-t-il.

Reste à voir si Marc Bergevin est du même avis.