(RDS) - Son accent trahit bien ses origines. Né à Notre-Dame de Lourdes au Manitoba, Jean-Pierre Vigier est allé à l'école française. Comme bien des gens de son petit village francophone situé en banlieue de Winnipeg, il a passé son enfance à écouter les matchs du Canadien.

"Quand j'étais jeune, on avait nos manteaux, nos tuques du Canadien, et puis quand les Nordiques étaient en ville, le village était divisé en deux. C'était une bonne bagarre pour les gars du village", se rappelle-t-il.

Âgé de 30 ans, Vigier a passé plus de temps dans les ligues mineures que dans la Ligue nationale. Comble de malchance, la saison dernière, il a subi deux importantes blessures, dont une à un genou. Une blessure qui lui a fait rater les 25 derniers matchs de son équipe.

Cette saison, il évolue sur le trio défensif des Thrashers.

"Avec Brad Larsen et Bobby Holik, c'est lui qui joue contre le meilleur trio de l'autre équipe, explique son entraîneur Bob Hartley. On va leur demander de bien jouer défensivement, prendre les mises au jeu importantes tard dans le match."

Les Thrashers évoluent dans un marché où le hockey ne se vend pas facilement. Cette saison, les succès de l'équipe ont amené de nouveaux partisans.

"Les choses s'améliorent, observe Vigier. Nous sommes une meilleure équipe sur la patinoire et les gens s'intéressent plus à nous."

L'attaquant sait pertinemment qu'on ne peut comparer un marché comme Atlanta avec les villes canadiennes. Le Franco-Manitobain apprécie d'ailleurs chacune de ses visites au Centre Bell.

Mais à moins d'un duel en séries, Vigier ne reviendra pas au Centre Bell cette saison. Le dernier affrontement de la saison entre les deux clubs est prévu à Atlanta en mars prochain.