Vincent Lecavalier pourra quitter heureux
LNH jeudi, 3 mars 2016. 13:40 dimanche, 15 déc. 2024. 07:49Vincent Lecavalier a toutes les raisons au monde d’être heureux.
Mercredi, pendant que ses adversaires du Canadien de Montréal se préparaient à affronter les Ducks à Anaheim, le vétéran joueur de centre québécois suivait les premiers coups de patin de son garçon. Plus tôt en après-midi, il était allé au golf avec une de ses deux filles. Tout ça sous le beau soleil de la Californie.
Ce soir, face au Tricolore, Lecavalier pourra prouver que contrairement à ce que les Flyers de Philadelphie croyaient, le grand joueur de centre avait bel et bien encore du bon hockey à offrir malgré le fait qu’il approche les 36 ans et le plateau de 1200 matchs en 17 saisons dans la LNH.
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« J’ai toujours cru en mes moyens, mais je n’ai jamais vraiment eu la chance de le prouver à Philadelphie. Leur idée était faite et ce n’est certainement pas en jouant aussi peu que je l’ai fait depuis un an et demi que j’avais la possibilité de leur prouver le contraire », a lancé Lecavalier lorsque je l’ai joint en début de soirée mercredi.
Confiné dans un rôle de réserviste, Lecavalier n’a récolté qu’une passe lors des sept parties qu’il a disputées avec les Flyers avant qu’il ne soit échangé aux Kings au début janvier.
Dès sa première rencontre avec Los Angeles, Lecavalier a récolté une passe. De moins de 10 minutes (9:27) par rencontre qu’il était à Philadelphie, son temps d’utilisation moyen s’approche des 14 minutes (13:44) avec les Kings. Il a su en profiter pour marquer cinq buts et ajouter quatre passes en 23 rencontres.
« Ce n’est pas seulement le temps d’utilisation qui a changé, mais aussi le mandat qui m’est donné. Je suis très conscient que je ne suis plus le joueur que j’ai déjà été, mais j’étais prêt à m’adapter. Dès que je suis arrivé ici, Darryl – l’entraîneur-chef Darryl Sutter – m’a clairement indiqué ce qu’il voulait de moi et il m’a donné les moyens de remplir mon rôle. Malgré toutes mes années passées dans la LNH, j’ai appris énormément au cours des deux derniers mois. J’ai retrouvé le plaisir de jouer au sein d’une très bonne équipe. Je ne pouvais vraiment pas demander mieux. »
Finir sur une note explosive
En plus de retrouver le plaisir de jouer au hockey et de vivre heureux entouré de sa famille qui l’a rejoint en Californie quelques jours seulement après la transaction, Vincent Lecavalier pourra mettre un terme à sa carrière sur une note positive.
Il pourrait même le faire sur une note explosive si les Kings arrivent à rapatrier la coupe Stanley en Californie pour une troisième fois en cinq ans. Un honneur que Lecavalier a vécu en 2004 avec le Lightning de Tampa Bay.
« Ce serait vraiment incroyable de finir avec une coupe Stanley », a reconnu Lecavalier en riant.
Avec la puissance des Blackhawks de Chicago, des Ducks d’Anaheim qui menacent de dépasser les Kings au premier rang de la division Pacifique et des Sharks de San Jose qui ne sont pas loin derrière, la compétition sera féroce pour sortir de l’Association Ouest le printemps prochain. Mais il n’est pas utopique de croire que les Kings pourraient y arriver. Loin de là.
« Nous formons une très bonne équipe. On forme un groupe uni qui croit en ses chances. Mais il n’est pas question pour moi ou pour l’équipe de se mettre à rêver. On prend les matchs un à la fois et une fois en séries, ce sera la même approche », a convenu Lecavalier.
Retraite annoncée
S’il est impossible d’assurer une coupe Stanley à Vincent Lecavalier, il est facile d’assurer qu’il s’agira de sa dernière opportunité de soulever le gros trophée. Car bien qu’il soit encore sous contrat pour deux autres saisons après celle-ci (salaire de 3 millions $ par année, mais ponction sous le plafond de 4,5 millions $) Lecavalier a dû assurer les Kings qu’il prendrait sa retraite à la fin de l’année. De cette façon, les Kings pourront effacer son salaire de leur liste de paie ce qui les aidera à composer avec un plafond salarial contre lequel ils ont le nez déjà rivé.
« Je sais que je dispute mes derniers matchs en carrière et je vis très bien avec cette décision. C’est sans doute ce qui m’aide à performer comme je le fais en ce moment. C’est ce qui m’incite à tout donner. Et c’est facile de le faire en raison du fait que je me retrouve avec un club gagnant et une équipe qui me fait confiance. J’ai vraiment la chance de bien finir ma carrière et comme je te le disais tantôt, je n’aurais vraiment pas pu demander mieux. »
Bien que Darryl Sutter jongle régulièrement avec ses trios, Vincent Lecavalier évoluait en compagnie de Trevor Lewis et Tanner Pearson au cours des derniers matchs.
En 58 parties disputées en carrière contre le Canadien, Vincent Lecavalier a marqué 20 buts et récolté 45 points. Il sera intéressant de voir s’il pourra ajouter un ou des points à cette fiche lors de son tout dernier duel contre le club de son enfance et de son idole Jean Béliveau. Car il s’agira du dernier duel de l’année entre les Kings et le Canadien à moins qu’ils ne se croisent en finale de la coupe Stanley. Ce qui serait surprenant. Et c’est peu dire!
Lors du premier duel Canadien-Kings cette saison (17 décembre au Centre Bell) Jonathan Quick a réalisé 45 arrêts pour blanchir le Tricolore 3-0.
Forts d’une séquence de quatre victoires à leurs cinq derniers matchs, les Kings seront aussi reposés ce soir puisqu’ils n’ont pas joué depuis le revers de 4-2 encaissé à Anaheim dimanche dernier.
Michel Therrien a déjà confirmé la présence de Ben Scrivens devant la cage du Canadien. L’entraîneur-chef tient à profiter de la motivation supplémentaire associée à un duel contre un ancien club pour mousser les chances de succès de l’adjoint de Mike Condon. Pour maximiser le repos de ses joueurs, Michel Therrien a aussi annulé l’entraînement matinal alors que seulement les réservistes ont patiné au Staples Center.