LOS ANGELES - La LNH a suspendu le défenseur Slava Voynov des Kings de Los Angeles pour une période indéterminée pendant la durée d'une enquête faisant suite à son arrestation pour violence conjugale.

Pendant cette suspension, Voynov ne pourra s'entraîner avec l'équipe ni disputer de matchs, mais il continuera d'être payé.

La police de Redondo Beach, en banlieue de Los Angeles a précisé que Voynov a été arrêté en vertu de l'article de « violence domestique/violence conjugale » du code pénal. Voynov s'est lui-même acquitté de sa caution, fixée à 50 000 $ US.

La LNH a évoqué l'article 18-1.5 de la convention collective pour justifier la suspension. Cet article donne le droit de suspendre un joueur pendant une enquête criminelle si ne pas le faire "pourrait créer un risque de préjudice important aux intérêts et/ou à la réputation de la Ligue."

« Ces développements sont une source de grandes préoccupations pour notre organisation, ont révélé les Kings dans un communiqué. Nous soutenons la décision de la LNH de suspendre Slava Voynov pour une période indéterminée pendant le processus. Et nous continuerons de prendre les mesures appropriées pendant les procédures judiciaires et l'enquête de la LNH. »

Craig Renetzky, l'avocat de Voynov, a déclaré à l'Associated Press que Voynov n'a toujours pas été accusé de quoi que ce soit et qu'il doit se présenter en cour le 1er décembre prochain.

« Nous enquêtons toujours avec la police, a dit Renetzky. Nous en sommes encore qu'au début des procédures. Tout ce qu'on demande à tout le monde c'est un peu de patience, puisqu'une arrestation ne mène pas toujours à une condamnation, ni à des accusations. »

Voynov, qui ne parle que très peu l'anglais, a été l'un des éléments-clés des deux conquêtes de la coupe Stanley en trois ans des Kings. Le natif de Sibérie a aussi représenté la Russie aux JO de Sotchi.

« Il n'est pas familier avec notre système judiciaire, alors il avait plusieurs questions », a indiqué Renetzky.

La police de Redondo Beach a répondu à un appel d'un voisin au sujet des cris d'une femme dans l'entourage de Voynov, dimanche soir, mais n'ont trouvé personne sur les lieux, a expliqué le lieutenant Joe Hoffman. Environ 90 minutes plus tard, Voynov a été arrêté après qu'une infirmière de l'hôpital de Torrance eut appelé la police pour rapporter une victime alléguée de violence conjugale.

Le nom de la victime, pas plus que sa relation avec Voynov, n'ont été précisés afin de préserver sa confidentialité. Un couple doit toutefois être marié, vivre en union libre, sous le même toit ou avoir des enfants pour qu'un crime allégué soit couvert par l'article cité par les policiers.

Hoffman a ajouté que d'autres accusations pourraient être portées contre Voynov puisqu'un enfant se trouvait dans la maison partagée par le défenseur et la victime alléguée. Voynov n'est pas le père de l'enfant.

La réaction immédiate de la ligue dans le cas de Voynov survient peu de temps après que la NFL ait été l'objet de critiques pour avoir tardé à agir quand Ray Rice, Adrian Peterson et d'autres joueurs ont fait face à de telles accusations.

Il y a un an, la LNH n'avait fait aucun commentaire lorsque le gardien Semyon Varlamov de l'Avalanche du Colorado a été inculpé d'agression. Il a continué à jouer et les accusations ont plus tard été abandonnées.

La NFL avait suspendu Rice pour deux matchs à la suite de son arrestation pour avoir frappé sa fiancée d'alors dans un casino d'Atlantic City. Des mois plus tard, et après la publication d'une vidéo de l'incident, la ligue a suspendu Rice pour une période indéterminée et les Ravens de Baltimore l'ont congédié.

Peterson, un demi offensif des Vikings du Minnesota, a lui aussi été suspendu avec salaire par son équipe quand il a été inculpé de violence envers les enfants au Texas.

Le mois dernier, le commissaire de la LNH, Gary Bettman, avait avancé que la ligue et l'Association des joueurs éduquent les joueurs à cet égard depuis une décennie.

Voynov, un Russe de 24 ans, évolue dans la LNH depuis la saison 2011-12. La ligue a précisé qu'il a été arrêté sous l'article 273,5 - violence familiale - du code pénal de la Californie.