DALLAS (PC) - Ne cherchez pas le nom de Yanic Perreault dans un récent annuaire d'une équipe de la Ligue nationale. Pour le trouver, il faut consulter l'annuaire 2003-2004 du Canadien de Montréal.

Le lock-out et deux nouvelles ententes, chaque fois conclues en octobre, à Nashville (2005) d'abord, à Phoenix (2006) ensuite, expliquent son absence des guides médias. Malgré cet anonymat relatif, Perreault a quand même été choisi pour participer au match des étoiles qui sera présenté mercredi soir, à Dallas.

"C'est une surprise. C'est la première fois en 13 ans, a-t-il rappelé lundi lors de la journée consacrée aux médias. Ca prouve qu'il faut persévérer."

Le Sherbrookois n'a pas volé sa nomination. En 36 matchs, Perreault a marqué 15 buts et récolté 13 passes. Il excelle aussi dans les mises en jeu, lui qui pourrait mériter un septième "titre" d'affilée. Il domine actuellement la ligue avec un taux de réussite de 63,2 pour cent. Son rendement a ainsi permis aux Coyotes de remonter au classement après un départ catastrophique. Avant son arrivée, les Coyotes présentaient un dossier de 3-9-0. Depuis, leur fiche s'établit à 19-15-2. Une participation aux séries n'est plus complètement exclue.

À 35 ans, Perreault vit un véritable conte de fée, lui que l'on disait trop petit, trop lent et pas assez solide défensivement dans les rangs juniors. Il y a quelques mois, bien des gens croyaient sa carrière terminée après 12 saisons dans la LNH.

Ignoré par les Predators avec lesquels il a enregistré 22 buts, 35 passes et 57 points, un sommet personnel, Perreault a également été opéré d'une hernie en août. Absent des camps d'entraînement, la saison a commencé sans lui. Puis certaines équipes lui ont manifesté de l'intérêt. Les Sénateurs d'Ottawa, les Blackhawks de Chicago, les Islanders de New York, le Lightning de Tampa Bay, les Flames de Calgary, selon la rumeur. Perreault a finalement arrêté son choix sur les Coyotes.

À Phoenix, il a retrouvé l'entraîneur Wayne Gretzky qui a été son coéquipier pendant deux saisons à Los Angeles. Il revenait aussi dans une ville qu'il connaît bien pour y avoir joué une saison (1994-1995) dans l'uniforme des Roadrunners, de la Ligue internationale. A l'époque, il avait acheté une propriété qu'il a toujours.

"La famille a aussi été un facteur dans ma décision, dit-il. J'ai quatre enfants dont deux qui vont à l'école. Ca ne m'a pas pris un mois pour m'adapter à la ville. Je connais bien l'endroit. Les Coyotes m'ont aussi bien traité. Ils m'ont aidé à mon arrivée. J'avais vraiment l'impression d'être désiré."

Perreault se veut une aubaine à un salaire de 700 000 $ US. Les Coyotes semblent vouloir le garder au moins une autre saison. Le directeur général Mike Barnett a déjà entrepris des démarches en ce sens auprès de son conseiller Pat Brisson. Si les négociations sont fructueuses, Perreault aura un nouveau contrat en poche et l'assurance d'avoir sa photo dans le prochain annuaire des Coyotes.