Ma solution pour le match des étoiles
Hockey jeudi, 24 janv. 2008. 19:01 vendredi, 13 déc. 2024. 20:32
Benoît Brunet
Je ne suis pas surpris de voir de nombreux désistements pour le match des étoiles. Toutes les équipes de la LNH arrivent au moment le plus important de la saison.
Entre la première et la 13e place des deux associations, l'écart est minime. La pause du match des étoiles devient donc une période cruciale pour profiter d'un repos afin d'être en excellente forme jusqu'à la fin de la saison.
Si je prends le cas de Martin Brodeur, je ne peux pas lui en vouloir. Il a tout accompli au hockey C'est semblable pour Roberto Luongo, je suis incapable de les critiquer pour des raisons évidentes.
Ces deux athlètes sont utilisés à outrance, en fait ce sont des machines! Des phénomènes de la nature.
Évidemment, c'est dommage pour les partisans qui seront à Atlanta ou bien pour les milliers de téléspectateurs, mais ça fait partie de la réalité de cet événement.
Je comprends que certains amateurs perçoivent le tout comme un manque de respect puisque les gens paient pour aller voir un match de hockey.
En bout de ligne, la LNH a bien sûr un produit à vendre, mais il ne faut pas oublier que les joueurs sont payés par une équipe et c'est l'aspect le plus important.
À mon avis, la formule du match des étoiles est correcte, mais le problème se situe au niveau de la date. Puisque la « vraie » saison s'amorce après le match des étoiles, le contexte devient difficile.
La LNH pourrait trouver un accord avec l'Association des joueurs pour imposer un règlement qui forcerait les joueurs à participer à cette célébration du hockey, mais comment pourrait-on prouver qui est blessé et qui ne l'est pas.
Une solution serait de présenter le match des étoiles au début de la saison en invitant les meilleurs joueurs de la dernière année.
La solution que je propose
En observant la situation, j'ai songé à une option pour la LNH.
D'abord, les dirigeants de la Ligue nationale pourraient choisir deux capitaines d'honneur comme Jacques Demers et Pat Burns par exemple.
Ces deux personnes auraient la tâche de sélectionner un joueur à tour de rôle à l'image de ce que nous faisions dans la cour d'école lorsque nous étions jeunes.
Le premier choix pourrait être Vincent Lecavalier et le second Jarome Iginla
Ce procédé mélangerait les joueurs des Associations est et ouest afin de rendre le tout le plus excitant possible!
Mais peu importe l'option préconisée, un gros problème va persister. Au hockey, il existe des mises en échec, des plans de matchs, des combats Je respecte la loi non-écrite du match des étoiles qui empêche tout ça, mais le spectacle en est affecté.
Nous allons revoir Mathieu Dandenault
Je suis convaincu que nous allons revoir Mathieu Dandenault. En ce moment, le Canadien mise sur 12 attaquants qui effectuent du bon travail.
De plus, Ryan O'Byrne reviendra bientôt. Avec ce surplus de joueurs, je ne serais pas surpris qu'il retourne dans la Ligue américaine.
De la façon dont je vois le tout, Dandenault ne peut pas jouer à la défense. Mais il peut revenir sur le 4e trio en prenant la place de Tom Kostopoulos ou Steve Bégin.
Cette saison il a tout fait ce que l'équipe a exigé, mais le problème demeure : il n'est pas un attaquant naturel.
Je n'ai rien contre Dandenault. Cependant, je préfère voir des attaquants de carrière évoluer en offensive.
Ceci dit, je crois que la philosophie de Guy Carbonneau et du Canadien est de garder ses joueurs frais et dispos. Pour cette raison, je pense que nous allons revoir Dandenault dans la formation sous peu.
Face aux Bruins mardi, Tom Kostopoulos a démontré une autre fois qu'il possède une carte de plus que Dandenault dans son jeu : il peut défendre ses coéquipiers.
Il ne faut pas se faire d'illusions, Kostopoulos ne gagne pas beaucoup de combats. Mais il protège ses coéquipiers et il l'a bien fait face aux Bruins.
Que faire avec Huet
Au lendemain du match des étoiles, plusieurs joueurs pourraient changer d'adresse. Mais tout dépendra du prix à payer. En ce moment, le prix est trop élevé pour acquérir un joueur vedette.
Sauf que l'approche de la date limite des transactions va forcer les directeurs généraux à prendre des décisions difficiles. Si les dirigeants des équipes sont incapables de parapher des contrats avec les joueurs vedettes, ils devront trancher.
L'an dernier, Bob Gainey a pris le pari de garder Sheldon Souray, mais le Canadien a perdu ses services au terme de la saison sans rien obtenir en retour.
Dans le cas de Cristobal Huet, je ne crois pas que le Canadien peut l'échanger. Huet se retrouve donc dans le siège du conducteur.
Ce sera à lui de faire ses demandes. Je suis persuadé qu'il y aura une demande pour Huet autant à la date limite des transactions qu'à la fin de la saison.
Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais certains avancent que Huet pourrait signer un contrat de trois saisons pour neuf millions. Avec la progression anticipée dans le cas de Carey Price, le Canadien pourrait regretter de verser trois millions à Huet dans trois ans.
Mais le gardien français est dans une excellente position. Au moins cinq ou six équipes sont susceptibles de s'intéresser à lui.
Je serais tout de même très surpris qu'il change d'adresse.
Pourquoi? Simplement parce que si une équipe contacte Bob Gainey pour faire son acquisition, le directeur général du Canadien va raccrocher rapidement le combiné du téléphone!
Luongo est assez mature pour accepter les critiques
Cette semaine, Alain Vigneault a pris le risque de critiquer ouvertement la pièce maîtresse de son équipe, Roberto Luongo.
J'aurais été porté de dire que Vigneault a commis une erreur en agissant de la sorte. Par contre, quand je regarde les résultats que Brent Sutter et Mike Keenan ont obtenu en piquant l'orgueil de leur gardien Martin Brodeur et Miikka Kiprusoff, je ne peux blâmer Vigneault.
À Vancouver, tous les succès de l'équipe reposent sur les épaules de Luongo. Évidemment, il est conscient de cette situation tout comme son entraîneur.
Vigneault a décidé de le sermonner et ce qui prime dans ce genre de situations, c'est la façon dont les critiques sont exprimées. Je crois que Vigneault n'est pas allé trop loin dans ses commentaires.
Mais avant tout, je suis persuadé que Luongo est assez mature pour accepter de telles critiques.
Les jours de John Ferguson étaient comptés
Au point où les Maple Leafs étaient rendus, ils n'avaient plus le choix de congédier John Ferguson Jr.
Il y a quelques semaines, les propriétaires des Leafs avaient même déclaré qu'ils avaient commis une erreur en embauchant John Ferguson
Ce que je comprends mal toutefois, c'est de nommer un directeur général par intérim. Même si j'apprécie Cliff Fletcher, comment pourra-t-il effectuer des transactions sans savoir si ses décisions vont plaire à son successeur? Je trouve ce climat un peu bizarre.
Cependant, une chose est claire; les Leafs doivent miser sur un candidat d'expérience et ne pas tomber dans le piège des Steve Yzerman, Mark Messier ou Ron Francis.
La LNH et les matchs en Europe
Je ne suis pas contre l'idée d'entamer la saison 2008-09 avec quatre parties en sol européen en autant que ce le tout soit bien organisé.
Les joueurs doivent revenir en Amérique du Nord sans trop souffrir du décalage horaire. Cette saison, les Ducks ont connu des difficultés à leur retour. Je suis certain que les quatre équipes impliquées (Sénateurs, Penguins, Rangers, Lightning) ne voudront pas amorcer leur saison du mauvais pied.
Plusieurs observateurs prétendent que l'avenir de la LNH passe par l'Europe. Si jamais cette hypothèse se concrétise, je crois que plusieurs équipes européennes doivent voir le jour au même moment pour faciliter le calendrier. La LNH pourrait s'établir en Russie, en Suède, en Finlande et en République tchèque par exemple.
Je ne crois pas qu'une expansion à une ou deux équipes en Europe pourrait fonctionner.
Quand tu regardes ce qui se passe en Caroline et à Washington, je comprends les inquiétudes de la LNH. Mais si les équipes de la Ligue nationale demeurent en mesure d'attirer les meilleurs joueurs européens ici, je suis persuadé que les équipes en difficulté peuvent reconquérir leur marché.
*Propos recueillis par Éric Leblanc
Entre la première et la 13e place des deux associations, l'écart est minime. La pause du match des étoiles devient donc une période cruciale pour profiter d'un repos afin d'être en excellente forme jusqu'à la fin de la saison.
Si je prends le cas de Martin Brodeur, je ne peux pas lui en vouloir. Il a tout accompli au hockey C'est semblable pour Roberto Luongo, je suis incapable de les critiquer pour des raisons évidentes.
Ces deux athlètes sont utilisés à outrance, en fait ce sont des machines! Des phénomènes de la nature.
Évidemment, c'est dommage pour les partisans qui seront à Atlanta ou bien pour les milliers de téléspectateurs, mais ça fait partie de la réalité de cet événement.
Je comprends que certains amateurs perçoivent le tout comme un manque de respect puisque les gens paient pour aller voir un match de hockey.
En bout de ligne, la LNH a bien sûr un produit à vendre, mais il ne faut pas oublier que les joueurs sont payés par une équipe et c'est l'aspect le plus important.
À mon avis, la formule du match des étoiles est correcte, mais le problème se situe au niveau de la date. Puisque la « vraie » saison s'amorce après le match des étoiles, le contexte devient difficile.
La LNH pourrait trouver un accord avec l'Association des joueurs pour imposer un règlement qui forcerait les joueurs à participer à cette célébration du hockey, mais comment pourrait-on prouver qui est blessé et qui ne l'est pas.
Une solution serait de présenter le match des étoiles au début de la saison en invitant les meilleurs joueurs de la dernière année.
La solution que je propose
En observant la situation, j'ai songé à une option pour la LNH.
D'abord, les dirigeants de la Ligue nationale pourraient choisir deux capitaines d'honneur comme Jacques Demers et Pat Burns par exemple.
Ces deux personnes auraient la tâche de sélectionner un joueur à tour de rôle à l'image de ce que nous faisions dans la cour d'école lorsque nous étions jeunes.
Le premier choix pourrait être Vincent Lecavalier et le second Jarome Iginla
Ce procédé mélangerait les joueurs des Associations est et ouest afin de rendre le tout le plus excitant possible!
Mais peu importe l'option préconisée, un gros problème va persister. Au hockey, il existe des mises en échec, des plans de matchs, des combats Je respecte la loi non-écrite du match des étoiles qui empêche tout ça, mais le spectacle en est affecté.
Nous allons revoir Mathieu Dandenault
Je suis convaincu que nous allons revoir Mathieu Dandenault. En ce moment, le Canadien mise sur 12 attaquants qui effectuent du bon travail.
De plus, Ryan O'Byrne reviendra bientôt. Avec ce surplus de joueurs, je ne serais pas surpris qu'il retourne dans la Ligue américaine.
De la façon dont je vois le tout, Dandenault ne peut pas jouer à la défense. Mais il peut revenir sur le 4e trio en prenant la place de Tom Kostopoulos ou Steve Bégin.
Cette saison il a tout fait ce que l'équipe a exigé, mais le problème demeure : il n'est pas un attaquant naturel.
Je n'ai rien contre Dandenault. Cependant, je préfère voir des attaquants de carrière évoluer en offensive.
Ceci dit, je crois que la philosophie de Guy Carbonneau et du Canadien est de garder ses joueurs frais et dispos. Pour cette raison, je pense que nous allons revoir Dandenault dans la formation sous peu.
Face aux Bruins mardi, Tom Kostopoulos a démontré une autre fois qu'il possède une carte de plus que Dandenault dans son jeu : il peut défendre ses coéquipiers.
Il ne faut pas se faire d'illusions, Kostopoulos ne gagne pas beaucoup de combats. Mais il protège ses coéquipiers et il l'a bien fait face aux Bruins.
Que faire avec Huet
Au lendemain du match des étoiles, plusieurs joueurs pourraient changer d'adresse. Mais tout dépendra du prix à payer. En ce moment, le prix est trop élevé pour acquérir un joueur vedette.
Sauf que l'approche de la date limite des transactions va forcer les directeurs généraux à prendre des décisions difficiles. Si les dirigeants des équipes sont incapables de parapher des contrats avec les joueurs vedettes, ils devront trancher.
L'an dernier, Bob Gainey a pris le pari de garder Sheldon Souray, mais le Canadien a perdu ses services au terme de la saison sans rien obtenir en retour.
Dans le cas de Cristobal Huet, je ne crois pas que le Canadien peut l'échanger. Huet se retrouve donc dans le siège du conducteur.
Ce sera à lui de faire ses demandes. Je suis persuadé qu'il y aura une demande pour Huet autant à la date limite des transactions qu'à la fin de la saison.
Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais certains avancent que Huet pourrait signer un contrat de trois saisons pour neuf millions. Avec la progression anticipée dans le cas de Carey Price, le Canadien pourrait regretter de verser trois millions à Huet dans trois ans.
Mais le gardien français est dans une excellente position. Au moins cinq ou six équipes sont susceptibles de s'intéresser à lui.
Je serais tout de même très surpris qu'il change d'adresse.
Pourquoi? Simplement parce que si une équipe contacte Bob Gainey pour faire son acquisition, le directeur général du Canadien va raccrocher rapidement le combiné du téléphone!
Luongo est assez mature pour accepter les critiques
Cette semaine, Alain Vigneault a pris le risque de critiquer ouvertement la pièce maîtresse de son équipe, Roberto Luongo.
J'aurais été porté de dire que Vigneault a commis une erreur en agissant de la sorte. Par contre, quand je regarde les résultats que Brent Sutter et Mike Keenan ont obtenu en piquant l'orgueil de leur gardien Martin Brodeur et Miikka Kiprusoff, je ne peux blâmer Vigneault.
À Vancouver, tous les succès de l'équipe reposent sur les épaules de Luongo. Évidemment, il est conscient de cette situation tout comme son entraîneur.
Vigneault a décidé de le sermonner et ce qui prime dans ce genre de situations, c'est la façon dont les critiques sont exprimées. Je crois que Vigneault n'est pas allé trop loin dans ses commentaires.
Mais avant tout, je suis persuadé que Luongo est assez mature pour accepter de telles critiques.
Les jours de John Ferguson étaient comptés
Au point où les Maple Leafs étaient rendus, ils n'avaient plus le choix de congédier John Ferguson Jr.
Il y a quelques semaines, les propriétaires des Leafs avaient même déclaré qu'ils avaient commis une erreur en embauchant John Ferguson
Ce que je comprends mal toutefois, c'est de nommer un directeur général par intérim. Même si j'apprécie Cliff Fletcher, comment pourra-t-il effectuer des transactions sans savoir si ses décisions vont plaire à son successeur? Je trouve ce climat un peu bizarre.
Cependant, une chose est claire; les Leafs doivent miser sur un candidat d'expérience et ne pas tomber dans le piège des Steve Yzerman, Mark Messier ou Ron Francis.
La LNH et les matchs en Europe
Je ne suis pas contre l'idée d'entamer la saison 2008-09 avec quatre parties en sol européen en autant que ce le tout soit bien organisé.
Les joueurs doivent revenir en Amérique du Nord sans trop souffrir du décalage horaire. Cette saison, les Ducks ont connu des difficultés à leur retour. Je suis certain que les quatre équipes impliquées (Sénateurs, Penguins, Rangers, Lightning) ne voudront pas amorcer leur saison du mauvais pied.
Plusieurs observateurs prétendent que l'avenir de la LNH passe par l'Europe. Si jamais cette hypothèse se concrétise, je crois que plusieurs équipes européennes doivent voir le jour au même moment pour faciliter le calendrier. La LNH pourrait s'établir en Russie, en Suède, en Finlande et en République tchèque par exemple.
Je ne crois pas qu'une expansion à une ou deux équipes en Europe pourrait fonctionner.
Quand tu regardes ce qui se passe en Caroline et à Washington, je comprends les inquiétudes de la LNH. Mais si les équipes de la Ligue nationale demeurent en mesure d'attirer les meilleurs joueurs européens ici, je suis persuadé que les équipes en difficulté peuvent reconquérir leur marché.
*Propos recueillis par Éric Leblanc
