Vous vous rappelez peut-être de la publicité de BMW à laquelle j'avais participé l'an dernier avec quelques-uns de mes coéquipiers. Le concept un peu absurde combiné au desing de ma moustache et à mes petites mimiques avaient contribué à faire de ce vidéo un franc succès sur internet et je m'en étais fait parler pendant des mois.

Eh bien, avis aux intéressés, la deuxième édition de ce classique est maintenant disponible!

Le caractère quétaine de la première publicité l'avait rendu tellement populaire que le propriétaire du concessionnaire, un bon ami à moi, a décidé de tenter l'expérience de nouveau. Comme Colby Armstrong n'est plus à Pittsburgh et que les Russes avaient joué un rôle plutôt marginal l'année dernière, il a été établi que je ne partagerais la vedette avec personne cette fois-ci!

La barre était haute, mais je crois que le résultat est réussi!

Il faut comprendre que tout ça est fait sur une note humoristique avec un budget très, mais très limité. On ne se prend aucunement au sérieux et c'est ce qui fait que c'est drôle.

J'ai encore eu beaucoup de plaisir à faire ça. On part d'une idée générale, il n'y a pas de script, beaucoup d'improvisation. J'essaie des répliques, je fais des folies, je lâche mon fou et vous voyez ce que ça donne!

Et pour ceux qui se posent la question : non, je n'ai pas vraiment ramené la fille avec moi!

Parlant de Colby…

J'avais développé une belle amitié avec lui et on est resté en contact depuis qu'il a été échangé aux Thrashers. On s'envoie souvent des messages textes et on passe un peu de temps ensemble quand nos deux équipes se rencontrent.

C'est en lui parlant que je réalise toute la signification de l'expression « le gazon n'est pas plus vert chez le voisin ». Colby ne déteste pas jouer à Atlanta, mais disons qu'il s'ennuie de notre gang de gars et ça me fait prendre conscience à quel point je suis bien à Pittsburgh.

Jingle Bells

Si vous vous souvenez de la chronique que j'ai écrite à peu près à pareille date l'an passé, vous savez déjà que j'adore cette période de l'année dans laquelle nous sommes présentement plongés. Encore cette année, j'ai pris le temps de décorer ma maison comme il se doit et j'ai toujours un petit air de Noël à fredonner.

Malheureusement, je m'en confesse, je suis un peu en retard dans l'achat de mes cadeaux. À ma défense, par contre, on a passé beaucoup de temps sur la route dernièrement et je n'ai pas eu l'occasion de magasiner.

Encore cette année, notre calendrier chargé m'empêchera de retourner au Québec pour être avec tous les membres de ma famille, mais au moins, mes parents, mes frères et leurs conjointes s'en viennent à Pittsburgh pour le réveillon. Mon père restera jusqu'au 10 janvier puisque comme le veut maintenant la tradition, les Penguins inviteront les pères de tous les joueurs à accompagner l'équipe sur la route pour commencer la nouvelle année.

Malgré tout, je sens que je vais m'ennuyer de chez nous. Noël, c'est une grosse affaire chez les Talbot et j'aurais aimé passer du temps avec mes oncles, mes tantes, mes cousins et mes grands-parents.

Sykora ne tenait plus en place!

Après un mois de novembre presque parfait, nous connaissons un mois de décembre difficile avec seulement deux victoires en sept matchs. Si on pouvait mettre le doigt sur ce qui cloche précisément, on serait en mesure de régler le problème rapidement, mais ce n'est pas aussi simple que ça.

C'est sûr que le calendrier chargé (sept matchs en onze jours) n'a pas aidé. On peut aussi dire qu'on continue d'être affaiblis par les blessures, mais je ne veux pas chercher d'excuses. La compétition est tellement relevée dans la Ligue nationale qu'on ne peut jamais se sentir confortable. Chaque match est un combat, tu ne peux te permettre aucun relâchement.

Ce que je peux vous dire sur les blessés, c'est que le retour de Marc-André Fleury approche. S'il n'est pas devant le filet jeudi contre Atlanta, ce sera samedi contre Toronto. Il y a aussi Ryan Whitney qui patine avec nous depuis quelque temps. J'ignore la date exacte de son retour, mais ça s'en vient et ça va faire du bien.

Au cœur de notre période creuse, on a connu un match faste qui s'est soldé par une victoire de 9-2 contre les Islanders de New York. Petr Sykora s'en rappellera longtemps parce qu'il a réussi, à sa 13e saison dans la LNH, le premier tour du chapeau de sa carrière. Aucun joueur dans l'histoire n'avait connu autant de matchs de deux buts sans être capable d'en marquer un troisième, ce n'est pas rien!

Je me souviens que l'année dernière, Petr était passé proche à plusieurs reprises. Tout le monde était au courant de sa situation et chaque fois qu'il avait deux buts après deux périodes, les gars allaient le voir et lui disaient que c'était aujourd'hui le grand jour. Je crois que sans le vouloir, on lui lançait un mauvais sort…

Il en a pris bonne note et cette année il n'a pas pris de chance : il a marqué ses trois buts dans les deux premières périodes. Souvent, les athlètes professionnels vont tenter d'atténuer l'importance de leurs accomplissements individuels, mais Petr ne s'est jamais caché pour dire que c'était important pour lui, de réussir un tour du chapeau. Il était tellement heureux qu'il voulait appeler son père dans l'entracte. C'était beau à voir.

C'est drôle, parce que Pascal Dupuis a lui aussi réussi le premier tour du chapeau de sa carrière dans cette victoire. Les choses n'allaient peut-être pas si bien que ça pour nous, mais l'instant d'une soirée, ça nous a donné deux bonnes raisons de célébrer…

Robert-Guertin, une boîte à souvenirs

Au début du mois, j'ai profité de notre visite à Ottawa pour retourner dans un endroit qui a été mon deuxième domicile pendant quatre ans, soit l'aréna Robert-Guertin de Gatineau.

J'ai toujours beaucoup de plaisir à retourner à l'endroit où j'ai joué mon hockey junior. Mon ancien entraîneur, Benoît Groulx, n'y est plus, mais je connais encore beaucoup de monde au sein du personnel de l'équipe et c'est toujours plaisant de renouer avec eux et avec les partisans.

Je vous le dis, je regardais le match et je me revoyais sur la glace avec Jean-Michel D'Aoust. De bons souvenirs…

Comme les Olympiques affrontaient les Foreurs de Val-d'Or, j'ai assisté au match avec mon ami Kristopher Letang, qui a porté les couleurs de la formation abitibienne. J'ai voulu parier avec lui sur l'issue du match, mais il n'a rien voulu savoir. Il devait savoir qu'il n'avait aucune chance parce que Hull bat toujours Val-d'Or!

*Propos recueillis par Nicolas Landry.