A chaque mise à jour des statistiques relatives à Martin Brodeur, c'est un grand coup d'émerveillement qui me frappe. Et à chaque occasion qui nous est donnée de renouer avec lui, le temps d'une conversation improvisée autour de ceci ou de cela, dans le vestiaire des Devils ou ailleurs, l'émerveillement grandit encore.

L'athlète exceptionnel qu'est Brodeur n'a d'égal, en fait, que l'homme humble, généreux et disponible qu'est...Brodeur! Après toutes ces années où il fut surtaxé sur la patinoire et sollicité à outrance hors de celle-ci, on pourrait facilement comprendre qu'il perde un peu de sa patience vis-à-vis nous. Mais il n'en est rien!

Brodeur fait partie d'un groupe sélect et hautement honorable qui sait rendre aux amateurs de hockey chaque once de privilèges que son métier lui apporte. Il a compris, mieux que quiconque, que son talent exceptionnel et la richesse qui en découle s'accompagnent d'une très grande responsabilité publique.

En célébrant l'imminence de sa 400e victoire (un plateau extraordinaire pour un gardien qui vient à peine de franchir la trentaine), il ne faut surtout pas omettre de reconnaître les nombreuses qualités humaines de Martin Brodeur. Il a toujours été et sera toujours un merveilleux ambassadeur québécois au sein de la Ligue Nationale de Hockey.

Le leadership de Koivu

On dit souvent que les vrais leaders sont ceux qui agissent d'abord et qui parlent ensuite. Non l'inverse!

Il s'agit indéniablement d'une ligne de conduite dont a fait preuve Saku Koivu depuis le fameux incident avec Mike Ribeiro. Vous souvenez-vous de son refus de commenter, quelques heures après qu'il se soit produit?

Ce refus avait alors été interprété de plusieurs façons, mais plusieurs observateurs disaient vouloir attendre la suite des événements avant de porter un jugement définitif sur les capacités de Koivu à porter le titre de capitaine de l'équipe. Qu'en est-il aujourd'hui, donc?

Depuis le fameux entraînement du 18 février dernier, le Canadien présente une fiche de 10 victoires, 2 défaites "régulières" et une autre en prolongation. Saku Koivu, au cours de la même séquence, a enregistré 17 points, a joué plus de 20 minutes à 6 reprises et s'est permis, au passage, de relancer la saison de Yanic Perreault. Il a distribué des dizaines de mises en échec, a effectué quantité de replis défensifs importants et oui, avouons-le, a remis la rondelle beaucoup plus souvent à Mike Ribeiro sur le jeu de puissance!

On commence à évoquer plusieurs ressemblances, ces jours-ci, avec la saison 2001-2002 du Canadien. Certes, la tenue de José Théodore n'est pas sans nous rappeler ses grands exploits d'il y a deux ans. Mais n'oublions pas le petit guerrier qu'est Saku Koivu. L'intensité de son regard, sa vitesse et sa fougue sur la patinoire, ainsi que son intolérance vis-à-vis les frasques de l'adversaire refont de plus en plus surface. Voilà, certes, une excellente perspective pour Claude Julien...

Le Jack Adams à...

Mes collègues et amis Yvon Pedneault et Luc Gélinas ont lancé un débat intéressant au cours des derniers jours: qui mérite le titre d'entraîneur de l'année?

La réponse est plus difficile que jamais à donner, mes amis. Honnêtement, comment trancher facilement entre Claude Julien et Darryl Sutter? Comment ne pas considérer sérieusement Andy Murray, à Los Angeles? Et John Tortorella, à Tampa Bay, qu'en faites-vous?

Allez, soyons un peu "politicien" et donnons-nous encore quelques jours de réflexions. Après tout, la saison régulière se termine que le 4 avril...