Ne mélangeons pas sport et la politique
Hockey jeudi, 1 nov. 2007. 16:13 dimanche, 15 déc. 2024. 07:37
Je n'aime pas que l'on mélange la politique et le sport. Je pense que les politiciens devraient s'attarder à d'autres choses actuellement au Québec. Comme analyste, je me dis que ce serait un avantage si Saku Koivu parlait français mais comme ancien joueur, je réagirais comme les coéquipiers du capitaine ont réagi ces derniers temps.
Je serais derrière Koivu d'autant plus, que je sais que j'irais à la guerre avec lui. Mais en bout de ligne, qu'on l'aime ou pas, ce sont ses performances sur la glace qui doivent être priorisées.
Il faut savoir que l'anglais est la langue commune dans un vestiaire de hockey. C'est la langue qui permet de réunir tous les jeunes de différentes nationalités. Quand je jouais pour les Olympiques de Hull dans les rangs juniors, les entraînements sur glace et les rencontres d'équipe se faisaient en anglais parce que plusieurs nationalités étaient représentées dans l'équipe. Quand je rencontrais mon entraîneur Pat Burns dans son bureau, on discutait bien sûr en français. C'est durant mon stage à Hull que j'ai peaufiné mon anglais, qui est la langue du hockey.
Au-delà de la langue, il ne faut pas oublier ce que Saku a fait dans la communauté depuis son arrivée à Montréal. Il a lancé une fondation et il est dédié à aider la population et pour cela, je lui voue beaucoup de respect. Il a livré une grande bataille contre le cancer. Bien d'autres joueurs auraient abandonné mais lui, il a continué de se défoncer.
Il y a quelques années après sa blessure à un oeil en série contre les Hurricanes de la Caroline, Saku avait tenu une conférence de presse. Alors qu'on craignait pour son oeil, des journalistes du secteur général eux, s'offusquaient du fait qu'il ne parlait pas français. Il faut faire attention pour ne pas faire déraper le débat.
Personnellement, je suis fier d'être Québécois et j'aime la langue française. Je me demande toutefois si ça s'applique aux joueurs qui viennent des autres pays qui viennent jouer à Montréal. S'ils le font, c'est tant mieux pour tout le monde mais s'ils ne l'apprennent pas, je ne vais pas les juger. Comme analyste, je vais juger leur travail sur la glace.
Koivu est capable de s'exprimer en français mais il est un homme très timide. J'ai l'impression qu'il a peur de faire des erreurs, étant fier et orgueilleux.
À mon avis, il n'est pas obligatoire pour un capitaine du Canadien de s'exprimer en français mais s'il le faisait, ce serait bien sûr avantageux. Mais les critères qui font d'un joueur un bon capitaine sont plus larges que la langue. Dans mon esprit, un capitaine doit être un leader sur et hors glace. Il doit être en mesure aussi de rassembler ses coéquipiers.
À quand la fin du roman savon Daniel Brière?
Je commence à en avoir assez d'entendre parler de l'histoire Daniel Brière. Dans les faits, on sait qu'il a reçu une offre du Canadien en juillet dernier. Une proposition peut-être supérieure à celle des Flyers mais comme joueur autonome, il ne devait rien à personne et il a fait son choix.
Je suis persuadé que ça s'est fait en famille qu'il a fait ce choix. Quand je suis devenu autonome, j'ai choisi de rester à Montréal. Brière lui, avait le droit d'aller à Philadelphie comme d'aller ailleurs.
Être joueur autonome n'arrive pas souvent dans une carrière. Il a fait le choix d'aller jouer à Philadelphie et je le respecte. On devrait être fier de lui comme Québécois. Il joue dans la LNH et il performe.
Je comprends aussi la réaction des partisans qui attendent depuis longtemps un gars d'ici qui est capable de marquer des buts. Comme grande vedette, on a eu Théo et Patrick Roy devant le filet. En attaque, la dernière vedette a été Stéphane Richer avec ses saisons de 50 buts.
Ce n'est pas Brière qui a téléphoné aux médias pour faire toute une histoire. En général, les médias ont bien fait leur travail en rapportant les faits. Mais de là à prétendre qu'il a refusé de devenir un héros national, c'est gros. Il ne doit rien au Canadien, qui avait levé le nez sur lui quand les Coyotes de Phoenix l'avaient placé au ballottage il y a quelques années.
*propos recueillis par RDS.ca
Je serais derrière Koivu d'autant plus, que je sais que j'irais à la guerre avec lui. Mais en bout de ligne, qu'on l'aime ou pas, ce sont ses performances sur la glace qui doivent être priorisées.
Il faut savoir que l'anglais est la langue commune dans un vestiaire de hockey. C'est la langue qui permet de réunir tous les jeunes de différentes nationalités. Quand je jouais pour les Olympiques de Hull dans les rangs juniors, les entraînements sur glace et les rencontres d'équipe se faisaient en anglais parce que plusieurs nationalités étaient représentées dans l'équipe. Quand je rencontrais mon entraîneur Pat Burns dans son bureau, on discutait bien sûr en français. C'est durant mon stage à Hull que j'ai peaufiné mon anglais, qui est la langue du hockey.
Au-delà de la langue, il ne faut pas oublier ce que Saku a fait dans la communauté depuis son arrivée à Montréal. Il a lancé une fondation et il est dédié à aider la population et pour cela, je lui voue beaucoup de respect. Il a livré une grande bataille contre le cancer. Bien d'autres joueurs auraient abandonné mais lui, il a continué de se défoncer.
Il y a quelques années après sa blessure à un oeil en série contre les Hurricanes de la Caroline, Saku avait tenu une conférence de presse. Alors qu'on craignait pour son oeil, des journalistes du secteur général eux, s'offusquaient du fait qu'il ne parlait pas français. Il faut faire attention pour ne pas faire déraper le débat.
Personnellement, je suis fier d'être Québécois et j'aime la langue française. Je me demande toutefois si ça s'applique aux joueurs qui viennent des autres pays qui viennent jouer à Montréal. S'ils le font, c'est tant mieux pour tout le monde mais s'ils ne l'apprennent pas, je ne vais pas les juger. Comme analyste, je vais juger leur travail sur la glace.
Koivu est capable de s'exprimer en français mais il est un homme très timide. J'ai l'impression qu'il a peur de faire des erreurs, étant fier et orgueilleux.
À mon avis, il n'est pas obligatoire pour un capitaine du Canadien de s'exprimer en français mais s'il le faisait, ce serait bien sûr avantageux. Mais les critères qui font d'un joueur un bon capitaine sont plus larges que la langue. Dans mon esprit, un capitaine doit être un leader sur et hors glace. Il doit être en mesure aussi de rassembler ses coéquipiers.
À quand la fin du roman savon Daniel Brière?
Je commence à en avoir assez d'entendre parler de l'histoire Daniel Brière. Dans les faits, on sait qu'il a reçu une offre du Canadien en juillet dernier. Une proposition peut-être supérieure à celle des Flyers mais comme joueur autonome, il ne devait rien à personne et il a fait son choix.
Je suis persuadé que ça s'est fait en famille qu'il a fait ce choix. Quand je suis devenu autonome, j'ai choisi de rester à Montréal. Brière lui, avait le droit d'aller à Philadelphie comme d'aller ailleurs.
Être joueur autonome n'arrive pas souvent dans une carrière. Il a fait le choix d'aller jouer à Philadelphie et je le respecte. On devrait être fier de lui comme Québécois. Il joue dans la LNH et il performe.
Je comprends aussi la réaction des partisans qui attendent depuis longtemps un gars d'ici qui est capable de marquer des buts. Comme grande vedette, on a eu Théo et Patrick Roy devant le filet. En attaque, la dernière vedette a été Stéphane Richer avec ses saisons de 50 buts.
Ce n'est pas Brière qui a téléphoné aux médias pour faire toute une histoire. En général, les médias ont bien fait leur travail en rapportant les faits. Mais de là à prétendre qu'il a refusé de devenir un héros national, c'est gros. Il ne doit rien au Canadien, qui avait levé le nez sur lui quand les Coyotes de Phoenix l'avaient placé au ballottage il y a quelques années.
*propos recueillis par RDS.ca