Parité, rivalités, calendrier
Hockey samedi, 25 mars 2006. 14:48 mercredi, 11 déc. 2024. 20:54
Le fait que ces lignes soient rédigées quelques heures avant le deuxième match consécutif entre le Canadien et les Maple Leafs de Toronto (et non après) n'en change en rien la portée. Car peu importe le résultat du deuxième affrontement, on peut déjà applaudir les innovations de la Ligue nationale quant au nouveau format du calendrier. L'emphase sur les rivalités régionales et ces « programmes doubles » entre ennemis naturels à ce stade de la saison constituent un véritable cadeau pour les amateurs de hockey.
Lorsque les premières ébauches du calendrier nous sont parvenues, vers le milieu de l'été dernier, on s'est tous demandé si la LNH n'était pas tombée sur la tête ! Une section complète manquait à liste de chaque équipe (dans le cas du Canadien, la section Centrale), on y retrouvait à divers moments de la saison deux matchs consécutifs entre deux mêmes équipes dans un même amphithéâtre et, comble d'audace, parfois même trois matchs consécutifs entre deux rivaux ! Non mais, quand même
Avec le recul et quel que soit le statut actuel d'une équipe ou l'autre au classement, on constate que la Ligue est probablement en train de gagner son pari de pousser à l'extrême le caractère régional du circuit. Bien sûr qu'à Edmonton, Calgary et Vancouver, on crie à l'injustice en constatant que la Canadien, les Sénateurs et les Leafs ne reviendront pas dans l'ouest canadien avant trois ans. Ces protestations, mes amis, sont parfaitement justifiées et je suis, moi aussi, fort déçu de ne plus vivre, au moins une fois par année, la merveilleuse ambiance de hockey qui y règne.
Mais n'y a-t-il pas, au moins, une énorme compensation quand les partisans des Oilers et ceux des Canucks, par exemple, peuvent vivre, pour la première fois de l'histoire, l'équivalent d'une mini série éliminatoire de trois matchs entre les deux formation, en pleine course pour une place en série et dont le dénouement se fait le samedi soir devant les caméras de la télé anglaise nationale ? Par ailleurs, depuis les beaux jours de la rivalité Canadiens-Nordiques, combien de fois avons-nous vu le Centre Bell vibrer autant que jeudi dernier ? Comment ne pas apprécier, d'autre part, le fait que San José et Los Angeles ont encore deux affrontements entre eux en avril alors que le deux équipes ne sont qu'à quelques miettes d'une participation en séries ?
Depuis le temps que l'on reproche à Gary Bettman de ne pas admettre le caractère régional de son circuit, le temps est venu de saluer le fait qu'il semble avoir enfin réussi à le faire. Si la NFL, dans sa structure unique, peut très bien vouloir souhaiter, par exemple, une confrontation inusitée entre Caroline et Denver en pleine télévision nationale, un dimanche après-midi ou encore un lundi soir, ce n'est malheureusement pas le cas pour la LNH. Cette dernière, pour l'instant du moins, doit d'abord penser au succès local de chacune de ses équipes, autant au guichet qu'à la télé régionale et elle doit accepter de placer, sur une base de long terme seulement, un éventuel succès national à l'échelle de l'Amérique du nord.
Par ailleurs, avec cette toute nouvelle parité qui est apparue automatiquement après l'instauration des nouvelles règles économiques, issues de la dernière convention collective, les penseurs de la LNH avaient en mains un nouvel ingrédient puissant pour instaurer le nouveau format de calendrier. Il était en effet très facile de prévoir que, dans le contexte d'un classement par association, il allait y avoir une guerre sans merci pour les deux ou trois dernières places disponibles. Et que cette guerre avait de bonnes chances de se faire entre des rivaux naturels, anciens ou récents.
Il serait sage d'attendre encore quelques années avant de conclure de façon définitive sur la pertinence du format actuel. Mais à court terme, la LNH mérite une note de « A » !
Lorsque les premières ébauches du calendrier nous sont parvenues, vers le milieu de l'été dernier, on s'est tous demandé si la LNH n'était pas tombée sur la tête ! Une section complète manquait à liste de chaque équipe (dans le cas du Canadien, la section Centrale), on y retrouvait à divers moments de la saison deux matchs consécutifs entre deux mêmes équipes dans un même amphithéâtre et, comble d'audace, parfois même trois matchs consécutifs entre deux rivaux ! Non mais, quand même
Avec le recul et quel que soit le statut actuel d'une équipe ou l'autre au classement, on constate que la Ligue est probablement en train de gagner son pari de pousser à l'extrême le caractère régional du circuit. Bien sûr qu'à Edmonton, Calgary et Vancouver, on crie à l'injustice en constatant que la Canadien, les Sénateurs et les Leafs ne reviendront pas dans l'ouest canadien avant trois ans. Ces protestations, mes amis, sont parfaitement justifiées et je suis, moi aussi, fort déçu de ne plus vivre, au moins une fois par année, la merveilleuse ambiance de hockey qui y règne.
Mais n'y a-t-il pas, au moins, une énorme compensation quand les partisans des Oilers et ceux des Canucks, par exemple, peuvent vivre, pour la première fois de l'histoire, l'équivalent d'une mini série éliminatoire de trois matchs entre les deux formation, en pleine course pour une place en série et dont le dénouement se fait le samedi soir devant les caméras de la télé anglaise nationale ? Par ailleurs, depuis les beaux jours de la rivalité Canadiens-Nordiques, combien de fois avons-nous vu le Centre Bell vibrer autant que jeudi dernier ? Comment ne pas apprécier, d'autre part, le fait que San José et Los Angeles ont encore deux affrontements entre eux en avril alors que le deux équipes ne sont qu'à quelques miettes d'une participation en séries ?
Depuis le temps que l'on reproche à Gary Bettman de ne pas admettre le caractère régional de son circuit, le temps est venu de saluer le fait qu'il semble avoir enfin réussi à le faire. Si la NFL, dans sa structure unique, peut très bien vouloir souhaiter, par exemple, une confrontation inusitée entre Caroline et Denver en pleine télévision nationale, un dimanche après-midi ou encore un lundi soir, ce n'est malheureusement pas le cas pour la LNH. Cette dernière, pour l'instant du moins, doit d'abord penser au succès local de chacune de ses équipes, autant au guichet qu'à la télé régionale et elle doit accepter de placer, sur une base de long terme seulement, un éventuel succès national à l'échelle de l'Amérique du nord.
Par ailleurs, avec cette toute nouvelle parité qui est apparue automatiquement après l'instauration des nouvelles règles économiques, issues de la dernière convention collective, les penseurs de la LNH avaient en mains un nouvel ingrédient puissant pour instaurer le nouveau format de calendrier. Il était en effet très facile de prévoir que, dans le contexte d'un classement par association, il allait y avoir une guerre sans merci pour les deux ou trois dernières places disponibles. Et que cette guerre avait de bonnes chances de se faire entre des rivaux naturels, anciens ou récents.
Il serait sage d'attendre encore quelques années avant de conclure de façon définitive sur la pertinence du format actuel. Mais à court terme, la LNH mérite une note de « A » !