A chaque année, les premiers jours de mars apportent leur lot de nouvelles dans le monde du sport. Mais avouez avec moi, chers amis, que la dernière semaine fut particulièrement débordante à ce chapitre.Voici, en vrac, quelques réflexions, sur ce qui s'est passé au cours des derniers jours...

La résurrection du Canadien

Les trois dernières victoires du Canadien sur la route, combinées au point amassé à San José, ont légitimement replacé l'équipe dans la lutte pour la dernière place disponible en séries. Qui aurait prédit, pas plus tard que dimanche dernier, une récolte de sept points sur un total de 12, pour ce voyage? Qui aurait prédit que le Canadien marquerait onze buts et n'en donnerait que trois au cours de la semaine?

Du côté de l'attaque, il est clair qu'il existe maintenant une option redoutable qui n'avait pas été exploitée jusqu'ici: celle du trio de Mike Ribeiro. Complété par Hossa et Zednik, ce trio apporte non seulement une contribution offensive remarquable depuis qu'il a été créé, mais il force l'adversaire à le surveiller de près, ce qui libère les autres trios du Canadien qui peuvent, à leur tour, jouer un peu plus librement. A Atlanta, par exemple, Juneau, Dackell et Sundstrom ont été étourdissants en zone adverse pendant toute la soirée.

Du côté de la défense, il est bien clair que José Théodore a entrepris une croisade irrésistible le menant vers le même niveau d'excellence que la saison dernière. L'appui qu'on lui apporte est aussi plus sérieux, tant chez les défenseurs que chez les avants qui se replient avec plus de discipline.

Ne négligeons pas, non plus, le rôle joué par Gordie Dwyer. Depuis qu'il s'est joint au Canadien et quand on l'a utilisé lors d'un match, Dwyer s'est porté sans retenue à la défense de ses coéquipiers. Il n'a jamais pris le temps de regarder l'identité de son adversaire même s'il n'est pas le meilleur boxeur du circuit. Pas mauvais patineur, il n'a pas mal paru du tout sur la patinoire, provoquant même quelques belles situations pour ses compagnons avec son échec-avant vigoureux.

Uniondale, 23 décembre, 30 janvier

Deux matchs identiques, au même endroit, contre la même équipe...Deux effondrements en troisième période à la veille d'une courte vacance. Deux affaissements qui ont déclenché une longue série d'insuccès. Quatre points donnés à l'adversaire, quatre points bêtement perdus alors qu'ils étaient presque déjà en banque.

Ces deux défaites à Uniondale, contre les Islanders, qu'on s'explique toujours mal d'ailleurs, viennent aujourd'hui hanter le Canadien, en cette deuxième semaine de mars. Si les deux rencontres s'étaient terminé par des victoires, les Islanders auraient 5 points de recul sur le Canadien en date de vendredi soir. Les Glorieux seraient au huitième rang, on ne parlerait même plus des deux matchs en mains des Islanders et on parlerait encore moins des Rangers de New York. Comme quoi les succès ou les échecs tiennent à bien peu de choses dans le monde du sport...

Triste situation pour Gilmour

Il est malheureux que les partisans du Canadien n'aient pas connu Doug Gilmour plus tôt dans sa carrière. Non seulement ils auraient pu apprécier un joueur en bien meilleure forme, mais ils auraient appris à découvrir à quel point il est attachant.

Intègre, affable, joueur de tour à ses heures, Gilmour a laissé derrière lui une feuille de route irréprochable sur le plan personnel au cours de son séjour à Montréal. Sur le plan hockey, malheureusement, il ne pouvait plus donner ce qu'on attendait de lui. Mardi, on a senti qu'il quittait l'environnement du Canadien à regret, comme on a senti souvent, depuis son arrivée avec l'équipe l'an dernier, qu'il aurait souhaité pouvoir offrir aux partisans du Canadien le rendement de ses beaux jours.

Sa grave blessure au genou (possiblement fatale pour le reste de sa carrière), survenue lors de son premier match avec les Leafs, est venue conclure une semaine tristement difficile pour Gilmour. Ces grands joueurs, candidats assurés au Temple de la Renommée, mériteraient, il me semble, une bien meilleure fin de carrière. Peut-être auraient-ils intérêt à ne pas chercher à s'accrocher trop longtemps?

Les comptables ont décidé

Le déferlement de transactions qui a précédé l'heure limite de 15:00, mardi dernier, est un reflet assez triste, au fond, de la situation économique de la LNH présentement. Les équipes éliminées sont prêtes à tout vendre et les équipes encore en vie cherchent à tout acheter, espérant éponger une partie de leur dette en prolongeant leur séjour en séries. De plus en plus, les comptables dictent aux directeurs-généraux la ligne de conduite qu'ils doivent obligatoirement adopter.

En attendant qu'un meilleur contrat de travail vienne changer les choses (si possible!), l'idée de devancer la date limite des transactions semble une excellente solution pour diminuer le nombre de ces ventes de feu qui irritent tant les partisans. En février, en effet, le portrait des séries est beaucoup moins clair qu'en mars. Or, certaines équipes y penseraient peut-être deux fois avant de se défaire de tel ou tel joueur et iraient peut-être jusqu'à parfaire leurs devoirs sur le plan budgétaire, ce qui ne serait pas une vilaine chose en soi...

Bravo aux artisans du site RDS!

Nos amis du site Internet de RDS ont encore relevé le défi avec brio lors de la journée limite des transactions. Leur travail fut récompensé par la visite de plus de 100,000 internautes lors de cette journée. Nous leur disons bravo, sincèrement...