Tout le monde est d'accord sur ce point : le chandail du "Big Bird" mérite amplement de voler dans les hauteurs du Centre Bell.

Un défenseur de la trempe de Robinson, on en retrouve un aux 15 ans. L'ancien numéro 19 était un véritable phénomène de la nature, lui qui était constamment sur la patinoire. Il était toujours efficace, peu importe la situation de jeu.

C'est toujours difficile de faire des comparaisons, mais dans mon livre, Larry fait partie des 15 meilleurs défenseurs de l'histoire de la Ligue nationale, et Dieu sait qu'il y en a eu des bons. On pense notamment à Bobby Orr, Denis Potvin et Serge Savard, pour ne nommer que ceux-là.

Au cours de ma carrière, je n'ai pas eu souvent la chance de côtoyer Larry. Toutefois, lorsque je dirigeais le Lightning, il avait accepté d'être mon adjoint, mais notre formation ne pouvait se permettre de la payer.

Ce que j'ai remarqué au sujet de Larry, c'est sa simplicité. Il ne s'est jamais pris pour un autre et ne s'est jamais vanté, même s'il a remporté un Conn Smyth, deux trophées Norris, six coupes Stanley comme joueur et une autre comme entraîneur. Larry a toujours donné crédit à ses coéquipiers et il est demeuré modeste malgré ses exploits.

Certains, moi le premier, ont été surpris d'apprendre que Larry a fait appel à Lou Lamoriello pour le présenter lors des cérémonies. Toutefois, je ne suis pas froissé car c'est SA soirée. Il a sûrement mûri sa décision et il en a convenu que c'était la meilleure chose pour lui et sa famille. Lou a toujours été bon pour lui et ça fait 14 ans qu'ils travaillent ensemble. De toute façon, peu importe son choix, il est très difficile de plaire à tout le monde.


Du hockey à l'ancienne

J'ai été très impressionné par le spectacle que le Canadien et les Bruins nous ont offert samedi. Nous avons assisté à du hockey à l'ancienne (beaucoup de buts, des mises en échec et quelques bagarres) et je trouve dommage qu'on n'assiste pas plus souvent à ce genre de rencontre. Toutefois, il y a certains gestes que je n'ai pas appréciés, dont celui de Zdeno Chara qui a décidé de s'en prendre à Guillaume Latendresse.

Évidemment, ce type de rencontre a ramené sur le sujet le manque d'homme fort chez le Canaden. Comme je l'ai déjà dit, je n'en veux pas de gros bras dans une équipe si le joueur n'est pas en mesure de tenir son bout sur l'un des quatre trios. C'est certain que si le Canadien adaptait de façon régulière le style de jeu pratiqué samedi, il devrait peut-être se dénicher de plus gros joueurs.

Lors de cette rencontre, nous avons également assisté à un échange verbal entre Claude Julien et Kirk Muller/Guy Carbonneau. Les entraîneurs du Canadien voulaient défendre leurs joueurs. Toutefois, je suis convaincu que Claude Julien n'a pas demandé à ses joueurs de s'en prendre à ceux de la formation montréalaise. Les joueurs des Bruins étaient frustrés par la situation et certains ont décidé de se défouler.

Certains mentionnent que les entraîneurs sont responsables des joueurs qu'ils dirigent et qu'ils sont responsables de cette escalade de violence. Il est vrai que les entraîneurs doivent assumer une certaine responsabilité, mais les joueurs doivent aussi être responsables de leur action, à moins qu'un entraîneur qu'ils répondent à une demande de l'entraîneur. De mon côté, j'ai toujours eu des "toughs" au sein de mes équipes et je n'ai jamais "passer de commandes".

Une grosse semaine

La semaine qui débute pour le Canadien ne sera pas de tout repos. Quatre rencontres, dont trois contre des adversaires de sa division. Après la visite des Sénateurs, ce soir, le Canadien se rendra à Long Island pour affronter les Islanders, mercredi. Par la suite, une série aller-retour face aux Sabres de Buffalo ce week-end.

Il s'agira d'un gros test pour le Tricolore. Il permettra à Carbonneau et à Bob Gainey de savoir où se situe sa formation. Cependant, avec la qualité des gardiens de la formation, je suis certain que l'équipe s'en sortira avec un bon dossier.

*Propos recueillis par RDS.ca