LAVAL – À ses cinq derniers matchs, le Rocket de Laval a alloué 25 buts, un rendement qui pose problème surtout que le club-école du Canadien avait obtenu cinq jours de préparation cette semaine. 

Depuis le début de la campagne, le Rocket ne peine pas à toucher la cible, mais le jeu défensif rattrape la formation de Jean-François Houle. 

« Il faut qu’on s’ajuste et qu’on arrête ça. C’est un sport collectif et on doit continuer de travailler avec les entraîneurs et tous les joueurs. On doit mieux fermer le jeu et accorder moins d’occasions à nos adversaires », a réagi le capitaine et défenseur Xavier Ouellet.  

« Les gars veulent gagner, ce n’est pas ça l’enjeu », a assuré le capitaine.  

L’attaquant Danick Martel, un autre vétéran de la Ligue américaine, explique le tout par un facteur prédominant. 

« On est une équipe qui est capable de compter plusieurs buts, mais on en concède trop aussi. ll faut garder les choses simples et jouer de manière plus intelligente. On a beaucoup de talent, mais il faut ramener les choses à la base comme en première période. On ne méritait pas cette partie », a répété Danick Martel, plus d’une fois, au terme du revers de 6 à 2 contre les Senators de Belleville. 

« On n’a pas besoin de se frustrer dès maintenant. On essaie de trop en faire et on ne joue pas de la même manière dès qu’on perd l’avance », a ajouté Martel alors que le quart de la saison sera franchi, mercredi prochain, avec la 18e partie du Rocket (7-8-1).

Ce qui ne fait également aucun doute, c’est que le Rocket doit cesser de voguer dans l’indiscipline. Lors des cinq derniers matchs, les adversaires du club lavallois ont pu déployer leur jeu de puissance à 22 occasions. Une situation qui inquiète. 

« Aucun doute. On se débrouille assez bien en infériorité numérique, mais ça devient très difficile avec autant de punitions », a lancé le défenseur Louie Belpedio.  

Face aux Senators, vendredi soir, le Rocket a été puni à huit reprises. Une somme qui étourdit une équipe et ça s’explique notamment par le fait que les Senators constituent une équipe imposante. 

« Ça nous a causé des ennuis. On était correct en première période, mais ils ont gagné plus de batailles par la suite et ça fait la différence dans un match », a reconnu Houle. 

« Il faut leur donner du crédit. Ils retenaient nos bâtons, ils créaient de l’obstruction, ils nous ont frustrés et ils ont trouvé une façon de nous affecter », a-t-il ajouté. 

Le Rocket ne peut guère se permettre de fléchir de la sorte contre des clubs plus costauds. Le défi devient encore plus grand sur les patinoires adverses où le Rocket présente un dossier de 2-5 jusqu’à présent. Le deuxième volet de la série aller-retour, samedi à Belleville, permettra à Laval de corriger le tir.