L'attaquant du Rocket de Laval Yannick Veilleux est soulagé de la reprise des activités dans la Ligue américaine de hockey. La longue attente a été marquée par de l'incertitude et une certaine dose d'impatience.

Des fils restent encore à être attachés dans ce circuit où l'on ignore toujours le nombre de matchs qui sera disputé et s'il y aura des séries éliminatoires.

Devant la situation, Veilleux approche les choses avec philosophie. « On essaie de prendre une journée à la fois. Joël Bouchard nous dit que c'est une saison pour que tout le monde se dépasse. »

Veilleux a compris le message, il a marqué deux buts lors des deux premiers matchs du Rocket contre les Senators de Belleville durant le week-end.

Il a confié à notre collègue Stéphane Leroux lors de la baladodiffusion « Sur la glace » qu'il était heureux de jouer à Laval, lui qui a roulé sa bosse dans les rangs mineurs depuis son repêchage en quatrième ronde par les Blues de St. Louis en 2011.

Celui qui aura 28 ans la semaine prochaine a joué pour huit organisations différentes depuis qu'il a quitté la LHJMQ. Il croit que Laval sera son dernier arrêt professionnel en Amérique du Nord. « Si jamais ça ne marchait plus pour moi à Laval, je regarderais en Europe. »

Comme plusieurs joueurs de hockey, il constate que la situation actuelle fragilise les plans et que la COVID-19 a forcé des joueurs à prendre un crochet qu'ils n'anticipaient pas de si tôt. « J'ai connu certains joueurs qui ont accroché leurs patins parce qu'ils ne pouvaient plus attendre. »

Veilleux se félicite d'avoir été prudent depuis son arrivée chez les pros et de n'avoir rien tenu pour acquis. « Ça fait déjà quelques années que je suis dans les rangs professionnels et je ne suis pas une personne qui cherche à attirer l'attention, j'avais donc une bonne base, j'ai été capable de bien m'en sortir même si on a été longtemps sans salaire. »

Pour l'instant Veilleux profite de l'occasion qu’on lui donne d'évoluer sur le premier trio du Rocket en compagnie de Jordan Weal et de la rercue Rafaêl Harvey-Pinard.

Veilleux a mis peu de temps pour constater que le jeune Harvey-Pinard avait le potentiel pour devenir un très bon joueur. « C'est un gars qui est travaillant. Les gens vont vite constater qu'il a beaucoup de talent. Il comprend la game et il travaille fort. Quand il va sortir de sa coquille, il va devenir vraiment un bon joueur. »