Mardi soir, lorsque les Red Wings de Detroit se pointeront le bout du nez au Centre Canadian Tire d’Ottawa, un joueur brillera par son absence en raison des blessures qui l’ont ralenti au cours des dernières saisons : Daniel Alfredsson.

C’est un dernier tour de piste que le principal concerné aurait bien aimé accomplir à l’aube de ses 42 ans.

Il est un professionnel dans tous les sens du mot. Choix de 6e ronde en 1994, Alfredsson a disputé plus de 17 saisons dans l’uniforme des Sénateurs d’Ottawa et il a été capitaine de 1999 à 2013, soit plus de 14 années.

Reconnu par plusieurs comme un joueur d’exception, celui-ci a été l’un des meilleurs joueurs toutes positions confondues depuis le retour de cette franchise dans l’ère moderne.

Sa compétitivité dans le feu de l’action a fait de lui un modèle pour plusieurs jeunes qui se sont greffés au sein de cette organisation au fil des années. Sa force de caractère aura toujours représenté les grandes qualités de ce joueur d’origine suédoise.  

Sans connaître tous les tenants et aboutissants entourant son départ de la capitale nationale, même si plusieurs choses ont été dites à tort ou à raison, il est évident qu’un goût amer persiste dans la façon dont les choses se sont terminées pour cette icône qui aura marqué à sa façon cette organisation.

Alfie s’est donné corps et âme pendant tant d’années, autant dans les bons moments que dans les moments plus difficiles.

De nature très agréable et grand collaborateur des médias depuis ses tout débuts dans la Ligue nationale, Daniel Alfredsson a été un digne ambassadeur de cette franchise et de son pays natal, et ce, malgré plusieurs déceptions en séries éliminatoires.

AlfredssonJustement, la danse du printemps représente fort possiblement la seule ombre au tableau de ce joueur d’exception, qui n’aura jamais été en mesure d’amener les Sénateurs à la terre promise, comme certains autres joueurs d’exception qui ont réussi cet exploit.

Au-delà des éliminations face aux ennemis jurés, les Maples Leafs de Toronto, l’élimination face aux Devils du New Jersey en 2003 a été à mes yeux une des plus difficiles à avaler pour l’ancien capitaine des Sénateurs.

On se rappellera que New Jersey avait par la suite remporté la finale de Coupe Stanley sous la férule de Pat Burns.

Il n’en demeure pas moins que cette séparation entre Alfredsson et les Sénateurs, en raison d’un conflit contractuel, est douloureuse et a laissé beaucoup de séquelles et de blessures profondes de part et d’autre. Ça prendra encore un certain temps avant de cicatriser.

Est-ce qu’un jour les deux clans seront en mesure de laisser leurs différends de côté pour souligner à sa juste valeur celui qui a porté avec grande fierté ce chandail pendant tant d’années? Remercier celui qui a su faire vibrer à plusieurs occasions les plus grands partisans des Sénateurs d’Ottawa? Le temps nous le dira.

Plusieurs souhaiteraient voir le deuxième étage procéder à la signature d’Alfredsson l’histoire d’une partie question qu’il se retire dans l’uniforme qu’il a revêtu pendant si longtemps, dans une ville où il a été adulé. Un scénario qui ne risque pas d’arriver selon moi, même si j’espère fortement me tromper.

Dans un contexte où le mot « tradition » est difficile à identifier au sein de l’organisation des Sénateurs depuis le retour de cette franchise au sein de la Ligue nationale, tôt ou tard certains gestes significatifs devront être posés question de bâtir cette dite tradition.

Un de ces gestes serait de procéder au retrait du chandail numéro 11, le moment de la retraite venu, dans les hauteurs du Centre Canadian Tire pour ce futur membre du Temple de la renommée.

Curtis Lazar : une décision dans les prochaines heures!

En raison du statut d’âge junior de Curtis Lazar, la haute direction des Sénateurs devrait annoncer dans les prochaines heures la décision entourant ce choix de première ronde de 2013, lui qui a déjà disputé huit des neuf parties du calendrier régulier.

Une décision qui semble se diriger vers une confirmation de son poste de façon permanente avec la grande équipe. Sinon comment expliquer son temps d’utilisation d’une douzaine de minutes par partie et son utilisation dans des moments importants, soit en infériorité numérique et dans les fins de match pour protéger l’avance au pointage?

Comme mentionnée dans une précédente chronique, sa versatilité à évoluer tant au centre que sur l’aile droite n’est qu’un plus pour ce jeune hockeyeur voué à une belle carrière au sein de cette organisation.

Claude Julien : un renouvellement bien mérité!

Je ne pourrais passer sous silence cette prolongation de contrat de trois ans accordée à un gars de chez-nous (Franco-Ontarien), Claude Julien, entraîneur-chef des Bruins de Boston. Après des congédiements à Montréal et au New Jersey, voilà qu’il est aujourd’hui un des hommes de hockey ayant le plus d’ancienneté derrière le banc d’une même formation, soit huit ans. Un beau vote de confiance que vient de lui donner son patron Peter Chiarelli.